Mois : avril 2022

Les directeurs de soins ont 20 ans : Que de chemin parcouru !

1975 / 1978 / 1989 / 1991

Au début, il existait une fonction née dans un contexte de pénurie d’infirmiers sans précédent et d’un désamour pour cette profession.  

Pour revaloriser la fonction d’infirmière et donner des perspectives à ce corps professionnel, Simone VEIL, ministre de la santé, crée en 1975 le grade d’infirmier(e)  général (e) et le service infirmier.

L’infirmier(e) général(e) est responsable des soins infirmiers et de la qualité des soins à l’échelon d’un hôpital et suivra une formation d’adaptation à l’emploi à Ecole Nationale de la santé publique à Rennes.

La reconnaissance du rôle propre de l’Infirmier(e) en 1978 donne toute sa légitimité au service de soins infirmiers et assoit l’exercice du soin infirmier à hôpital.  Dès sa création la fonction d’infirmier(e) général(e) à de multiples facettes et cette fonction se transformera au cours des décennies au gré de l’évolution.

  • de la gouvernance hospitalière,
  • des métiers paramédicaux,
  • de l’appareil de formation.

Les grèves de 1989 en lien avec un mécontentement sur la condition des infirmier(e)s permettront une nouvelle reconnaissance de ce corps. L’infirmier(e) général(e) accède à la catégorie A et intègre l’équipe de direction, puis la loi de 1991  étoffe la gouvernance hospitalière avec la création du service de soins infirmiers et la Commission des Soins Infirmiers  dont l’infirmier(e) générale est la présidente.

2002 / DIRECTEUR DES SOINS

La complexité croissante des prises en charge nécessite de déployer au lit du patient un personnel paramédical pluriel (Infirmières, personnel de rééducation, médico – technique). Il faut fédérer et coordonner l’ensemble des paramédicaux autres que les infirmier(e)s. L’infirmier(e) général(e) devient le 19 avril 2002 directeur des soins et président de la CSIRMT.

Cette date marque un tournant dans la profession, et permettra aux Directeurs des soins de  bâtir une véritable place stratégique et politique dans la gouvernance hospitalière.

La mise en place des pôles d’activité avec la loi HPST va entrainer une redistribution importante des rôles entre les cadres supérieurs de santé et les Directeurs de soins, repositionnant ce dernier dans une fonction plus stratégique. Il est coordonnateur général des soins, et il siège au directoire.

C’est hors des murs que se poursuit l’évolution du métier. Le directeur des soins travaille en  direction commune sur plusieurs sites et parallèlement  dans une configuration de groupement hospitalier.

Le champ d’action du directeur des soins est maintenant le territoire et cette nouvelle dimension lui demande de se repositionner à nouveau. Il doit faire avec des cultures différentes, dans le cadre de l’élaboration du projet médico-soignant ou du projet d’instituts de territoire. Dans ce périmètre, le travail en commun suppose des consensus qui ne vont pas toujours de soi et le directeur des soins doit investir aujourd’hui une nouvelle mission :

Mission de coopération stratégique et de co-pilotage avec les partenaires du territoire

Au fils de ces décennies, en tant qu’infirmier général, puis en tant que directeur des soins, ce métier s’est construit, s’est complexifié. Le Directeur des soins a réagi en relevant tous les défis, celui de  l’évolution de son métier, celui de la crise sanitaire.

S’il a eu cette capacité c’est grâce à la singularité de son parcours mêlant à la foi l’expertise managériale et l’expertise métier. Un leader qui favorise l’engagement des équipes, un négociateur de moyens pour sa direction, un diffuseur d’information, parce que sa fonction stratégique nécessite qu’il ait de bons relais.

 C’est parce qu’il a également l’expertise métier, la connaissance des organisations des soins qu’il peut facilement faire l’articulation entre les logiques managériales et les logiques professionnelles. Cette double expertise lui permet d’avoir une vision prospective pour : piloter les projets et donner du sens à l’action collective, impulser les innovations organisationnelles dans le cadre de l’émergence des nouveaux métiers, de la création de nouvelle filière de formation, de l’introduction des technologies de communication et de l’Intelligence Artificielle

LES DEFIS DE L’AVENIR

A l’avenir, le directeur des soins devra relever d’autres défis : développer encore plus des compétences transversales en termes d’analyse stratégique, systémique, de gestion de l’innovation, E management et des compétences psychosociales, surtout l’empathie, la résilience et la capacité à travailler dans un environnement d’injonctions paradoxales.

Les évolutions de notre métier continueront à être liées à l’évolution du système de santé, des métiers paramédicaux et de la formation.

Nous l’avons vu avec la Loi Rist qui a failli nous enlever la présidence de la CSIRMT au prétexte de plus de démocratie.

Les enjeux à venir sont nombreux et certains peuvent impacter significativement notre métier.

1 / L’universitarisation des formations initiales et la création des départements en sciences de la santé sont indéniablement une chance. Mais attention où nous positionnons le curseur, parce qu’il y a un risque  de satelliser les formations, et les instituts vers l’université et par là même les Directeurs d’instituts et les formateurs.  Les cadres et directeurs d’instituts pourraient revendiquer de n’avoir besoin que de titres académiques, c’est déjà une possibilité mais c’est un risque car :

  • La logique de formation qui est aujourd’hui « entre gens des métiers » se distendrait irrémédiablement,
  • La mobilité des cadres et des directeurs d’instituts serait déséquilibrée avec une construction en silo.

Il est important de garder une homogénéité des corps professionnels au sein de la fonction publique hospitalière. Encourager les titres académiques mais les inscrire dans la filière professionnelle qui permet l’expertise et aussi l’ascenseur social. L’hôpital doit rester un ascenseur social pour tous !

2 / L’Hémorragie démographique des Directeurs des soins : ¼ des DS ont disparus en 10 ans et depuis  2012 le solde reste négatif. L’âge d’entrée dans le corps est tardif 48 /49 ans, de ce fait la carrière est courte et oblige à un renouvellement rapide.  Les raisons sont multifactorielles : 

–   le recours par les établissements à des Faisant Fonction  et le gel de certains postes.

–   le maintien des paramédicaux dans des postes de faisant fonction de cadres ou cadres supérieurs.

A chaque étape l’institution hospitalière met en place un système de sélection interne qui freine mécaniquement le candidat et diminue sa possibilité d’accéder rapidement à la fonction de cadre et de directeur des soins.

Notre système gaspille des potentiels. La possibilité donnée par le nouveau décret d’accéder à la fonction de directeur des soins plus vite (accessibilité directe du corps des paramédicaux) sera une ouverture. En tant que syndicat nous serons vigilant à ce que cette ouverte se fasse dans le maintien de la compétence nécessaire à l’exercice de directeur des soins.

  • la perte d’attractivité du métier car le directeur des soins est dans une 3ème carrière et beaucoup ne voyait pas l’intérêt jusqu’à présent de passer un concours difficile, de s’exiler un an pour avoir un salaire indiciaire peu diffèrent des CSS. La reconnaissance statutaire en tant que corps de direction avec concours national et une gestion nationale (CNG) n’a pas stoppé le  déclin démographique. Cet élément était à l’origine de nos revendications de revalorisation.

 Pour nous, le  directeur des soins est un directeur à part entière. Pour certains cela peut paraitre creux, pour d’autres c’est une évidence. Alors qu’est-ce qui pèche ?

Il y a un blocage idéologique de la Haute Fonction Publique qui ne reconnait pas la trajectoire professionnelle des directeurs des soins, car elle est atypique et qu’elle n’a pas d’équivalence dans la Fonction Publique d’Etat.

Or cette singularité démontre une capacité d’adaptabilité, d’agilité et une montée en compétence sans précèdent aux cours des quatre décennies d’évolution du métier qui légitime son inscription dans le corps des directeurs adjoints. Ce n’est pas un corps uniquement destiné à parachever la carrière de cadres de santé eux-mêmes sortis du rang.

LE SEGUR, UN PIED DANS LA PORTE

Si le décret et les arrêtés sont incontestablement des avancés et si à chaque négociation le CHFO a essayé d’obtenir toujours plus d’arbitrages favorables, le compte n’y est pas au regard des ambitions pour ce corps professionnels et au regard des attentes de la profession. La valorisation statutaire et l’engagement professionnel ont été insuffisamment reconnus c’est pour cela que nous avons voté contre ces textes !

Ces discussions auront eu le mérite d’inscrire pour les directeurs des soins un certain nombre de points à mettre en œuvre qui nous ramènera à la table des négociations comme :

-les modalités de reclassements, l’accessibilité à la classe exceptionnelle, l’évolution de la formation.

Nous avons mis un pied dans la porte, nous ne la refermerons pas, les directeurs des soins peuvent compter sur notre engagement et notre pugnacité !

PROMOTION A LA HORS CLASSE DES DH (suite)

Un blocage et non un retard

Le taux de promotion avait été fixé à 40% au mois de janvier 2021 et seulement pour l’année. Il avait conduit à la publication hâtive d’un tableau d’avancement de 35 promus.

Normalement les taux de promotion sont fixés de manière pluriannuelle puisqu’ils sont censés réguler la structure des carrières (et limiter la rémunération).

Il faut donc qu’un nouvel arrêté soit pris, ce qui n’est pas encore le cas fin avril. Il ne s’agit nullement d’un retard bureaucratique.

Le taux de promotion 2022 n’est pas publié parce que la DGOS ne parvient pas à obtenir un accord interministériel pour maintenir le taux de 2021 ! Celui-ci serait jugé trop favorable par les autres administrations.

Nous serions privilégiés ?!

Il ne faut pas chercher bien loin ; le taux de promotion pour les administrateurs civils a été fixé à 24% pour 2022 par un arrêté du mois de novembre (sans changement depuis 2019).

Mais tout cela n’est qu’apparence. Nous avons au contraire échangé à deux reprises avec la DGOS ce mois d’avril pour démontrer chiffres à l’appui que le taux de promotion des DH est en réalité plus restrictif dès sa mise en place.

Le calcul du quota de promouvables pour les AC ne prend pas en compte l’exigence de mobilité.

240 DH de la classe normale remplissent les 2 conditions d’échelon et d’ancienneté dans le corps.

L’application du statut et du taux de promotion des administrateurs civils (24%) donnerait donc 58 promotions.

Tel qu’appliqué en 2021, le taux de promotion de 40% de DH inclut la condition supplémentaire des 2 mobilités. Dans ce cas il n’y a plus que 129 DH de CN remplissant l’ensemble de ces conditions.

On obtient alors un quota de 51 promotions, soit un nombre inférieur à l’application des règles en vigueur pour les AC.

Il est donc tout à fait déplacé de parler de taux avantageux alors que nous sommes en réalité à 21%.

De plus ce blocage illustre à quel point les grands discours sur la gestion modernisée de l’Etat finissent dans des disputes mesquines, voire minables.

Nous demandons de la cohérence et de la justice

Nous n’avons toujours pas le moindre début d’explication sur la justification de ce taux de promotion : quelle équité intergénérationnelle ? quelle sélectivité ? quelle réponse aux besoins des établissements ? Rien si ce n’est le ressentiment entre 2 corps de fonctionnaires ?

En pratique, pour le CHFO, il n’est pas question de renouveler la précipitation de 2021 pour aboutir à un tableau d’avancement aussi squelettique. Concrètement, la date d’effet du tableau d’avancement ne sera pas modifiée s’il est adopté avec retard.

Nous continuerons donc à argumenter pour préserver vos intérêts et obtenir la solution la plus favorable. Car nous savons que les critères de priorisation inscrits dans la Ligne directrice de gestion seront très difficiles à appliquer par le CNG, pour gérer une file d’attente qui s’allongera chaque année si l’on ne change pas le dispositif.

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DS : le point sur la mise en œuvre du statut et l’accès à la classe exceptionnelle.

Le CHFO agit pour une mise en oeuvre rapide de la révision statutaire

Dès la parution des décrets modifiant le statut des Directeurs des soins, nous vous avons adressé un dossier présentant les points essentiels de la réforme : notre dossier

Le même jour vos représentants DS pour le CHFO ont saisi le Centre national de Gestion sur les modalités de mise en œuvre : notre courrier.

Le reclassement dans la nouvelle grille

Le CNG nous indique que l’ensemble des arrêtés de reclassement dans les nouvelles grilles de classe normale et hors classe sont à la signature. Ils seront diffusés prochainement.

Si vous avez des questions ou un doute sur votre prochain reclassement, n’hésitez pas à nous questionner. Nous disposons d’un outil pour vous adresser une simulation individuelle.

La PFR

Pour mémoire, vous devez déjà avoir bénéficié d’une décision revalorisant la part fonction de votre PFR au titre de l’année 2022. Cela entraîne un rattrapage pour les mois déjà versés depuis janvier. Notre fiche PFR  En cas de difficulté, nous vous invitons à nous saisir.

Le nouveau grade de classe exceptionnelle.

Dès les reclassements dans la nouvelle grille de la hors classe effectués, il sera possible d’établir un tableau d’avancement à la classe exceptionnelle au titre de l’année 2022 (avec effet au 1er avril).

Pour vérifier si vous remplissez les conditions préalables pour être proposés à la promotion, consultez notre fiche statutaire.

Si vous avez besoin d’explications complémentaires, la permanence CHFO est à votre disposition.

Nous aurons une séance de travail avec le CNG le 10 mai prochain, en particulier pour définir la ligne directrice de gestion, dont les critères de promotion pour le « vivier valeur professionnelle ».

Le CHFO vous tiendra informés à chaque étape et reste à votre écoute.

Le 7 avril dernier, le CHFO a demandé à la DGOS que la deuxième phase de discussion sur la refonte du statut soit engagée rapidement (emplois fonctionnels, recrutement, formation). Nos interlocuteurs ont bien à l’esprit l’engagement pris lors des discussions SEGUR, et comptent demander confirmation de leur mandat dès la constitution du nouveau gouvernement.

Pour le CHFO, il faut rapidement dépasser une réforme incomplète et engager un nouveau protocole global pour les trois corps de direction de la FPH.

Enquête sur le droit à la déconnexion

La période de crise pandémique a mobilisé le personnel hospitalier sans discontinuité depuis plus de deux ans. L’évolution des pratiques et des rythmes s’est accélérée. De surcroit avec la généralisation de l’utilisation des outils NTIC (smartphone, mail, télétravail…), la dichotomie entre les sphères privée et professionnelle est toujours plus ténue.

Le respect des temps de repos et congés est un élément de base de la « QVT ». Mais la réalité et la qualité de ces temps sont remises en cause s’ils sont hachés par une connexion permanente.

Le respect d’un droit à la déconnexion ne s’oppose pas à un engagement plein et entier dans son métier. Il est conçu pour préserver la santé des professionnels ainsi que pour protéger la vie personnelle et familiale des cadres hospitaliers. Aussi le CHFO souhaite recueillir votre avis sur vos pratiques actuelles et sur leurs évolutions.

Précisions complémentaires :

Les réponses attendues ne concernent pas les contextes d’astreinte ou les situations exceptionnelles de gestion de crise.

Il est possible de remplir le formulaire sans être connecté à un compte Google.

Aide à la cotation :

rarement = une fréquence inférieure à une fois par semaine ; régulièrement = au moins une fois par semaine ; très fréquemment = plusieurs fois par semaine

Instance collégiale DH du 20 avril 2022

Cette seconde publication de vacances d’emplois de l’année comprenait 8 emplois fonctionnels :

  • DGA du CHU de Strasbourg (Groupe II)
  • Directeur de service central à l’APHP (Groupe II)
  • Directeur du GHU Paris Seine-Saint-Denis (Groupe II)
  • Directeur du CH de Vierzon (Groupe III)
  • Directeur du CH de Bastia (Groupe III)
  • Directeur du CH de Rouffach (Groupe III)
  • Directeur de l’EPSM de Chalons en Champagne (Groupe III)
  • Adjoint au Directeur du CHI de Toulon (Groupe III)

Déclaration liminaire des représentants CHFO.

Le CHFO tient à souligner l’état de très vive tension que connaissent nos établissements.

Cette tension rejaillit sur les cadres de direction avec une particulière intensité, car ils doivent faire face à des difficultés insolubles : services d’urgences fermés, maternités en délestage, taux d’absentéisme inédit, permanences de soins en ville inexistantes…  

Notre instance se réunit dans un temps particulier, mais il n’y a pas de trêve pour nos établissements.

L’instance collégiale pour l’accès aux emplois supérieurs des DH se réunit aujourd’hui pour examiner les candidatures aux 8 emplois publiés le 16 février 2022.

39 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 8 emplois, dont 11 femmes et 28 hommes. Le CHFO rappelle à cette occasion l’engagement pris par le CNG de faire un retour circonstancié aux candidats non shortlistés, et sa demande aux ARS d’en faire de même à l’issue des choix définitifs.

Le CHFO entend bien défendre l’égal accès aux emplois supérieurs des cadres de direction et veiller à l’impartialité de l’Instance collégiale où il siège avec voix consultative.

Ce principe d’égal accès aux emplois publics fait partie du bloc des principes républicains, laïcs et universalistes auquel Force ouvrière a toujours affirmé son attachement.

Dans ce moment politique, il est utile de le rappeler : Force ouvrière, fière de son indépendance, ne donne pas de consignes de vote. Force ouvrière et le CHFO ont toujours été et demeurent « sans faiblesse, sans concession sur leurs valeurs fondamentales : le refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, des slogans qui font de l’étranger, du migrant, le bouc émissaire faute d’apporter des réponses de justice sur le terrain économique et social. »

Sur les questions de politiques économiques et sociales, FO affirme sa détermination à poursuivre son action, en tant que syndicat, sans relâche pour la défense des intérêts moraux et matériels, économiques et professionnels des salariés, et pour ce qui nous concerne, de tous les cadres hospitaliers.

Alors qu’il s’agisse de la formation de professionnels en nombre suffisant, de la création et du financement des postes nécessaires, de la revalorisation des salaires de tous les hospitaliers, de leur droit à une retraite digne fondée sur la solidarité intergénérationnelle, le CHFO reste fier et engagé pour un service public plus fort.

Pour le CHFO, il n’y aura pas de pause, ni pour la défense des libertés individuelles et collectives, ni pour la défense du service public hospitalier, ni pour les revendications de ses professionnels.

Les décisions de l’instance collégiale

Elle a arrêté les listes courtes  pour les 8 emplois à l’ordre du jour. Les listes vont de 1 à 9 candidats selon les emplois fonctionnels.

Les choix définitifs après les entretiens sont annoncés pour le 31 mai 2022.

Le CHFO vous communique les tableaux actualisés des critères de sélection qui ont été soumis au CCN au mois de mars et qui ont été mis en ligne par le CNG à la rubrique Lignes directrices de gestion :

Tableau des critères emplois fonctionnels de chefs d’établissement et d’adjoints : CRITERES EF DH

Tableau des critères emplois de chefs d’établissement : CRITERES CHEFS DH

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DH : résultats du mouvement 2022-1

La publication comportait 4 emplois fonctionnels dont 1 de groupe II, 3 de groupe III, et 2 emplois non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 16 mars 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 6 candidats retenus :

Résultats Mouvement 2022-1 Chefs d’établissements et Emplois fonctionnels DH

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 16 février seront examinées lors de l’instance collégiale du mercredi 20 avril 2022.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité. N’hésitez pas à nous en faire part et à nous saisir de toute question :
permanence@chfo.org // 01.47.07.22.34

L’ANFH recrute son délégué(e) Midi-Pyrénées

Consulter la fiche de poste

Les candidatures doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut etre retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de Madame Marie IGLESIAS, tél : o1.44.75.68.55 ; m.iglesias@anfh.fr

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 12 mai 2022.

Quand les tableaux d’avancement font du « sur place »…

Le CHFO vous a informés avec le plus de clarté et de transparence possible sur le mauvais coup infligé aux DH avec l’instauration du taux de promotion à la hors classe qui freine la progression de carrière des jeunes collègues (voir plus loin).

Il faut compléter le tableau en ce qui concerne la deuxième partie de carrière, en faisant le point sur les promotions à la classe exceptionnelle.

Pour mémoire

La classe exceptionnelle est le troisième grade du corps. C’est un grade dit à accès fonctionnel (GRAF), accessible donc en raison des fonctions exercées. Il est contingenté à hauteur de 20% de l’effectif du corps. Il est alimenté par trois viviers : le vivier I correspond principalement aux emplois fonctionnels et à des emplois de même niveau dans le secteur public, le vivier II correspond à un deuxième niveau d’emplois à haute responsabilité et comprend 9 catégories d’emplois listés par arrêté, le vivier III permet de promouvoir des collègues qui ont un parcours exceptionnel en dehors des listes précitées, ce dernier étant lui-même contingenté à 20 % des promotions.

La situation en 2022

Depuis le premier tableau d’avancement en 2015, 415 collègues ont été promus jusqu’en 2021. Début 2021, ils sont 267 présents dans l’effectif des DH, sur un total de 2964 (soit 9%). Nous sommes donc très loin du quota de 20% après 7 tableaux d’avancement.

Pour cette année le nombre de promus stagne, avec 55 inscrits au tableau, contre 63 en 2021. Vous trouverez ci-après notre analyse précise de ce tableau d’avancement.

Les collègues remplissant les conditions statutaires de durée sur les emplois du Vivier I et du Vivier II étaient proposés par leurs évaluateurs, sauf un que le CNG a accepté de retenir tout de même au vu de ses états de service. Pour le vivier III, les propositions initiales du CNG étaient particulièrement restrictives, et de plus très peu équilibrées (4 femmes sur 16). Nous avons obtenu l’inscription de 5 collègues supplémentaires (4 femmes et 1 homme), en proposant des dossiers argumentés et en soutenant ceux proposés par le SYNCASS, le SMPS n’ayant pas fait de proposition supplémentaire. C’est pour nous un succès mitigé car d’autres collègues méritaient cette promotion.

Ainsi, et au vu des constats sur les années précédentes, il est probable que cette pratique ne permette pas de progresser fortement vers le quota de promotion.

Il faut changer de braquet

Dès 2019, le CHFO alertait sur une approche trop malthusienne, malgré les propos rassurants de certains de nos collègues annonçant que c’était une montée en charge progressive et « qu’on y arriverait ».

Les données de cette année montrent que le quota de 20% risque de rester très théorique si les règles et la pratique ne sont pas changées. Il est quand même incongru de voir le CNG et un syndicat se partager les rôles pour barrer des dossiers de collègues méritants. Le CHFO veut restaurer une vraie perspective tout au long de la carrière, une motivation à progresser et une reconnaissance de l’engagement.

La mise en œuvre réelle des possibilités de promotion au troisième grade nécessite donc plusieurs changements

En premier lieu il s’agit de réviser la définition des emplois fonctionnels, puisque depuis plusieurs années, nous voyons leur nombre diminuer en deçà du quota, du fait des directions communes. Nous demandons que la gestion des emplois soit mise en adéquation avec la politique voulue par les pouvoirs publics. Cela permettra à tout le moins d’alimenter le vivier I à due concurrence.

En second lieu, il faut revoir la définition des autres fonctions « GRAFables » dans le cadre du vivier II. Le nombre de collègues éligibles à ce titre reste faible chaque année, du fait d’un liste restrictive et qui n’est plus adaptée au contexte, en particulier avec les GHT et les directions communes.

Et en troisième lieu, il faudra poursuivre une prise en compte plus complète des critères de parcours pour ouvrir les possibilités d’accès par le vivier III, à due concurrence pour permettre d’appliquer le ratio de 20%.

Tout cela implique de rouvrir le dossier statutaire, et de réviser lors du prochain bilan la ligne directrice de gestion sur la promotion. Pour le CHFO, ce sujet est une priorité de travail.

C’est aussi le cas pour la promotion à la hors classe.

L’instauration du taux de promotion se traduit par une iniquité forte qui pénalise l’attractivité de notre corps. Après un tableau d’avancement décidé dans la précipitation en mars 2021, il a fallu se prononcer cette année sur la Ligne directrice de gestion définissant les critères de promotion. Le CHFO a contribué pour que ces critères soient plus objectifs. Mais nous avions fait de la connaissance du taux de promotion un préalable ; nous avons en conséquence émis un vote négatif, donc ce ne fut pas unanime !

Aussi nous vous invitons à la plus grande précaution lors de la lecture des communiqués aussi triomphants qu’approximatifs du SMPS : le taux de promotion ne résulte nullement de la loi de 2019 mais d’un décret de 2018 approuvé par l’UNSA SMPS en conseil supérieur de la FPH. Le taux de promotion n’est toujours pas publié, car la DGOS peine à obtenir le simple maintien du taux 2021. Voilà qui devrait doucher certains enthousiasmes et privilégier un syndicalisme sérieux et constant.

En 2022 plus que jamais, le CHFO est à vos côtés pour une juste appréciation de la valeur professionnelle et des contraintes d’exercice.

Consulter le tableau d’avancement sur le site du CNG

Consulter notre analyse du tableau d’avancement 2022

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J-180 : SAVE THE DATE !

Servir le service public et organiser le service au public ne vont pas de soi.

La JNFD favorise, l’espace d’une journée, les échanges autour des questions qui font à la fois l’essence et la complexité du management de nos organisations sanitaires et médico-sociales. C’est primordial pour éclairer le « concret » de nos réalités professionnelles.

C’est cette dimension à la fois compréhensive et réflexive qui a permis aux participants des premières éditions d’établir le constat unanime d’une journée riche et porteuse de sens, quelles que soient leurs fonctions.

Cette année, la JNFD traitera les questions d’identité professionnelle et de gouvernance : 

Unité – Diversité des métiers de direction dans la fonction publique hospitalière.

L’exploration de ce qu’est « Être directeur en 2022 » tiendra nécessairement compte de l’impact de la crise sanitaire. 

Rendez-vous en mai pour plus d’informations sur le programme et les inscriptions.

En savoir plus sur les JNFD

Hôpital : alerte sur une impossible relance

ALERTE SUR UNE IMPOSSIBLE RELANCE

Alors que la pandémie s’installe dans la durée, le contexte géopolitique fait que son impact passe au second plan.

Pourtant, des signaux inquiétants parviennent de multiples régions : des services d’urgence au bord de l’implosion, y compris dans de grands établissements, des lignes de SMUR intenables, un absentéisme déjà à un niveau élevé qui repart à la hausse avec les contaminations, et finit d’épuiser les professionnels en place.

Nul besoin cette fois-ci d’engager des plans en tous genres pour cautionner ou fermer volontairement des lits : ils sont ouverts et peuvent le rester mais nul patient ne pourra y être accueilli faute de professionnels hospitaliers pour les y soigner !

Les constats des multiples missions et rapports récents sur l’Hôpital et les EHPAD sont convergents. Il faut donc cesser les fermetures de lits, voire en rouvrir, mais pour cela il faut des embauches massives.

Dans ces conditions, les établissements et leurs équipes de direction sont pris en tenaille entre les enjeux sanitaires et les contraintes de gestion.

D’un côté, l’activité ne repart pas, et le discours euphorisant sur la reprise de 2021 ne passe pas la barrière de l’Hôpital. Difficile encore de mesurer l’impact sur l’état de santé de la population, mais il risque d’être durable.

D’un autre côté, la brume financière s’épaissit. Déjà pour 2021, les coûts du SEGUR sont très inégalement couverts, les surcoûts COVID compensés au compte-gouttes.

Actuellement, côté recettes, c’est la dépression, liée à l’activité, et accentuée par des réformes tarifaires mal préparées, qui augmentent- pour nombre d’établissements en ce débuts d’année- leurs difficultés de trésorerie. Les conditions de sortie de la garantie de financement sont inconnues, alors que l’inflation flambe. La LFSS 2022 est loin de prendre en compte tous ces paramètres et la projection pour les années suivantes encore moins.

Si la tournée d’annonces des projets d’investissements soutenus par le plan de relance fin 2021 a marqué une volonté d’avancer rapidement, l’inquiétude se fait à nouveau jour : qu’en sera-t-il quand va revenir l’heure de la « soutenabilité financière » des projets ? Combien de PGFP seront rejetés, par l’effet de l’inflation et des déficits ?

Les résultats sont en train de se dégrader rapidement, dans un système de financement qui n’a pas été remis en cause.

Comment les directeurs seront-ils jugés à l’aune de cette équation à triple inconnue ?

Il faut bien parler de jugement puisque dans cette tourmente, la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics a suivi son chemin technocratique et expéditif.

Quelles fautes de gestion seront pointées : avoir engagé des investissements nécessaires quand les déficits se creusent ? Avoir « laissé dériver » les dépenses pour assurer la continuité malgré les fermetures de lits et la pénurie de ressources humaines ?

Les directeurs sont malheureusement habitués aux donneurs de leçon après coup, qui comme le dit Chamfort, « ont un excellent scalpel, et un bistouri ébréché, opérant à merveille sur le mort et martyrisant le vif ».

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais comment accepter le risque que l’arbitrage permanent entre la santé et les comptes se transforme en faute de gestion ? C’est pourquoi, le CHFO refuse cette nouvelle épée de Damoclès, une clarification s’impose, la difficulté est bien assez grande comme cela, pour ne pas y ajouter la crainte paralysante.

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais ils demandent du soutien et de la reconnaissance.

En ont-ils vu le moindre signe depuis mars 2020 ?

Le temps est aux discours et ce printemps 2022 se veut « promesses » de jours meilleurs : notre alerte s’est voulue brève car pour le CH-FO, l’important n’est pas le discours mais les actes. Gageons que les réponses qui seront apportées le soient très rapidement. Il est urgent que notre système hospitalier et plus largement notre système de santé soit enfin considéré comme une priorité de tous les jours et pas seulement pour quelques jours !

Les questions posées par le CHFO

Le CHFO a également interrogé sur les dossiers statutaires en attente et en particulier :

  • L’engagement de proposer une autre modalité de prise en compte de la mobilité pour le calcul des promouvables à la hors classe, toujours non tenu
  • l’absence de publication du taux de promotion pour 2022 et les années suivantes,
  • l’absence de revalorisation de la valeur du point et du régime indemnitaire.
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