Les actualités

Auteur/autrice : DLAGNEAU@dm1n

DH : avis de vacance d’emplois de directrices ou directeurs adjoints JO du 14 mars 2024

L’avis propose 60 emplois de directrice adjointe ou directeur adjoint : consulter l’avis

Le délai de candidature court jusqu’au 4 avril 2024.

Les candidatures doivent être adressées  au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr

Les fiches de poste sont à solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit d’autre part leur être adressé directement.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée le  25 avril et le 2 mai  2024 pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements du 8 mars 2024

Le premier avis propose 10 emplois fonctionnels dont 3 de groupe 2 et 7 de groupe 3 : consulter l’avis

L’avis modificatif publié le 10 mars 2024 précise à juste titre que si le CHS St-Ylie à Dôle est bien dans le Jura, le CH Novilars et l’EPSMS de Besançon sont dans le Doubs !

Le second avis propose un emploi de chef d’établissement :consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 29 mars 2024. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 16 mai  2024 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 11 juin 2024.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE.DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF en utilisant France TRANSFER, téléchargeable sur : https://francetransfert.numerique.gouv.fr/upload

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 25 avril 2024 et le 14 mars prochain pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

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Réforme du statut D3S: vous informer et débattre

Le CH-FO vous propose de faire le point sur la réforme:

  • Les principaux enjeux
  • Où en sommes nous?
  • Les propositions du CH-FO

Vous êtes invités à participer à l’un de nos 2 webinaires d’une heure:

Formule “webinaire afterwork” le 22 février de 18h à 19h

Formule “webinaire sandwich” le 28 février de 12h30 à 13H30

Cette phase est cruciale pour l’avenir du corps des D3S, soyez informés, donnez votre avis sur les propositions du CH-FO.

L’intersyndicale CH-FO , Syncass CFDT et Ufmict CGT interpelle le nouveau Premier Ministre pour des arbitrages plus favorables.Nous lui porterons la pétition  qui compte déja plus de 1000 signataires.

Pas une signature ne doit manquer!

DH D3S DS AAH : les concours 2024

Les inscriptions aux concours 2024 pour les 3 corps de direction et les attachés d’administration de la fonction publique hospitalière sont ouvertes ce mois de février. Retrouvez ici toutes les informations.

Concours 2024 d’Attachés d’administration hospitalière : 120 places

Inscription en ligne du lundi 12 février 2024 au jeudi 29 février 2024 : informations ici

Concours 2024 de Directeurs des soins : 85 places

Inscription en ligne du lundi 12 février 2024 au jeudi 29 février 2024 : informations ici

Concours 2024 de Directeurs d’hôpital : 113 places

Inscription en ligne du 19 février au 7 mars 2024 : informations ici

Concours 2024 de Directeurs d’établissement sanitaire, social et médicosocial : 133 places

Inscription en ligne du 19 février au 7 mars 2024 : informations ici

Pour des informations sur les missions et la carrière, consultez aussi la rubrique métiers de notre site.

N’hésitez pas à relayer l’information pour que le nombre de candidats continue à progresser !

DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements du 22 décembre 2023

Le premier avis propose 7 emplois fonctionnels, dont 2 de groupe II et 5 de groupe III : consulter l’avis

Un avis modificatif a été publié le 29 décembre 2023 : consulter 

Le second avis propose 2 emplois de chef d’établissement : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 12 janvier 2024. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 29 février 2024 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 29 mars 2024.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE.DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF en utilisant France TRANSFER, téléchargeable sur : https://francetransfert.numerique.gouv.fr/upload

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 12 janvier 2024 et le 30 janvier prochain pour les emplois d’adjoints.

CAPN D3S du 19 décembre 2023 : des directeurs incomparables

Déclaration liminaire des représentants CHFO

Madame la Présidente, chères et chers collègues,

Après sept mois de suspension, l’examen du projet de loi portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France a repris. L’introduction par l’Assemblée Nationale d’un amendement propose la création de Groupement Territorial Social et Médico-Social (GTSMS) sous la forme juridique du GCSMS. L’appellation comme la logique n’est pas sans rappeler celles des GHT. Si d’emblée il se voulait un dispositif souple, il sera finalement contraignant. Obligation pour les EHPAD publics autonomes d’y adhérer, à moins d’être membre d’un GHT. Vivement recommandé pour les EHPAD territoriaux mais liberté d’agir compte tenu du principe de libre administration des collectivités. Certains collectifs voudraient aller plus loin en transférant les autorisations ou encore en confiant la gestion administrative et financière à la personnalité morale du GTSMS. Une intervention de la DGCS en début de mois a même avancé l’idée d’autonomiser les EHPAD qui dépendent actuellement d’un Centre Hospitalier. Le CHFO exprime son inquiétude, non sur le principe de renforcer les coopérations, mais sur la gouvernance du GTSMS. Le directeur, à la tête du groupement serait nommé par l’ARS, faisant fi du rôle du Centre national de gestion (CNG) en matière d’emploi de directeur et en dépit de la législation en vigueur pour les GCSMS. La coopération obligatoire ne doit pas empêcher le consentement ! L’administrateur du groupement devrait être désigné par l’assemblée du GTSMS. Et le recrutement doit respecter des règles générales d’accès aux emplois publics, avec publication, sélection, puis nomination par le CNG. Aussi le CHFO a saisi par courrier les sénateurs pour préserver certains principes et défendre les directeurs.

La question écrite déposée par un député à l’Assemblée Nationale le 12 septembre dernier demandant une « évolution de carrière [des D3S] équitable et digne » lors de la transposition de la Réforme de la haute fonction publique est restée sans réponse à ce jour. Les questions, écrites et orales, sont des instruments essentiels à l’information des députés et au contrôle de l’activité du Gouvernement. Le ministre disposait de deux mois pour répondre. Pourtant, plus de 3 mois plus tard, le Gouvernement n’a apporté aucune réponse. Comme un symbole lorsqu’il s’agit des D3S…

En Bretagne, le mouvement des maires « en résistance » pour la défense des EHPAD publics avait réuni plus de 150 élus et directeurs à Bégard, le 21 septembre dernier, puis à nouveau une centaine le 07 décembre à Hillion. Les maires reprochent à l’Etat des carences de financement. Le prochain rassemblement est prévu à Bruz en janvier 2024. Le CHFO apprécie l’initiative des élus. Un fonds d’urgence de 100M€ avait été annoncé cet Eté, désormais un financement exceptionnel de 695M€ est avancé pour « permettre au secteur de se relever et de garantir la qualité de la prise en charge » dixit la ministre des Solidarités. Mais cela inclut les habituelles enveloppes CNR allouées aux ARS. Dans ces conditions il parait difficile de mesurer le soutien financier réel et de surcroit de se projeter sur les exercices suivants en l’absence de pérennité de ces financements.

Après une mobilisation d’ampleur devant le ministère de la Santé le 19 octobre dernier, le cabinet du ministre et la DGOS semblaient disposer à revoir leur copie. Pour autant, il aura fallu près d’un mois pour que la DGOS communique un calendrier de travail. 3 réunions ont été planifiées pour les D3S d’ici au 02 février 2024. La première s’est tenue le vendredi 15 décembre. La teneur des propositions reste insipide. Pas de transposition ! Par rapport à la proposition de juillet : 18 points glanés pour l’indice sommital de la classe normale, 57 points pour la hors classe, et une PFR potentiellement revalorisée de 20% au lieu des 10% proposés initialement. En parallèle les conditions d’accès à la hors classe seraient durcies. La DGOS a confirmé que les D3S n’étaient pas concernés par la haute fonction publique au motif que les responsabilités n’étaient pas comparables avec celles endossées par les DH (sic !). Argument difficilement compréhensible au regard des 60% des D3S exerçant en tant que chef d’établissement rapportés aux 86% des DH occupant un poste d’adjoint. Des échéances tardives et des propositions dégradantes qui confortent l’exclusion du processus de transposition.

Il convient également d’évoquer les perspectives qui se dessinent dans le groupe de travail concernant les DH qui pourront avoir un impact sur certains D3S. Au 01er janvier 2022, 136 D3S étaient détachés dans le corps des DH. Les négociations actuelles dessinent la mise en œuvre d’un tour d’intégration. Les critères ne sont pas définitivement arrêtés mais la mise en place d’un quota se profile, limitant ainsi les perspectives d’intégration à terme. Cette perspective est également à mettre en relief avec la potentielle fin de comparabilité des corps. La DGOS a trouvé la solution au déclin d’attractivité du corps des D3S ! Elle compte les enfermer en supprimant les passerelles existantes. Le discours politique soutenant la mobilité et les parcours au sein de la Fonction publique est vidé de son essence même.

Compte-tenu des suites données à la mobilisation, force est de constater que la concertation est impossible avec notre Ministère. L’intersyndicale a donc saisi par courrier lundi 11 décembre la Première ministre pour insister sur la nécessité d’inclure les 3 corps de direction dans cette transposition. Une pétition est également diffusée auprès de tous les collègues D3S pour les informer et les sensibiliser sur les dangers qui les guettent. Les DS et les DH ont également une pétition les concernant. Indépendamment des appartenances syndicales, pour lutter contre ce dédain, cette injustice, aucune signature ne doit manquer ! Enfin le 21 décembre, date du prochain Conseil Supérieur de la FPH, la revendication de transposer la Réforme aux 3 corps de direction sera portée par notre Fédération.

LE SERVICE PUBLIC A UNE HISTOIRE, DONNONS-LUI UN AVENIR

Réforme de la haute fonction publique : les directrices et directeurs exigent une juste reconnaissance

Les syndicats SYNCASS-CFDT, CH FO, et UFMICT-CGT lancent un appel urgent à la Première ministre pour réviser la réforme de la haute fonction publique.

Critiquant son application inéquitable et ses incohérences dans la fonction publique hospitalière, les organisations syndicales soulignent des problèmes majeurs tels que des inégalités dans les grilles indiciaires entre les administrateurs de l’Etat et les directeurs d’hôpital (DH), l’exclusion des directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux (D3S) de la haute fonction publique, une crise de reconnaissance pour les directeurs des soins (DS) et des disparités indemnitaires injustifiées.

Les syndicats appellent à des arbitrages au plus haut niveau de l’État pour une réforme juste et efficace.

Nous vous appelons à soutenir cette démarche en signant une pétition en ligne visant à sensibiliser et à faire pression collectivement pour une réforme équitable et juste !

Consulter le courrier adressé à Madame la Première ministre

Consulter la pétition DH

Consulter la pétition D3S

Consulter la pétition DS

DH : avis de vacance d’emplois de directrices ou directeurs adjoints du 07 décembre 2023

L’avis propose 87 emplois de directrice adjointe ou directeur adjoint : consulter l’avis 

Un avis modificatif du 16 décembre modifie le périmètre de deux postes publiés.

Le délai de candidature court jusqu’au 28 décembre.

Les candidatures doivent être adressées d’une part au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr

Les fiches de poste sont à solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit d’autre part leur être adressé directement.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 21 décembre 2023 et le 30 janvier 2024 pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

CAPN DH du 6 décembre 2023 : le CHFO vous informe

Consultez la déclaration du CHFO :

DECLARATION LIMINAIRE DES REPRESENTANTS CHFO

Traditionnellement, la dernière CAPN de l’année est l’occasion pour nous tous d’un bilan de l’activité de notre instance mais aussi des évènements les plus significatifs, ayant jalonné l’année, qu’ils concernent nos établissements ou celles et ceux qui les dirigent. Force est de constater que 2023 aura été sur tous les fronts synonyme d’un fonctionnement en « mode dégradé », euphémisme désormais consacré pour ne pas fermer totalement la porte à l’ère du « quoi qu’il en coûte » !

Ce moment devrait être aussi l’opportunité d’esquisser les perspectives de l’année à venir. Mais les repères nécessaires pour guider l’action publique dans le temps et dans l’espace manquent cruellement : à force d’atermoiements ou d’annonces motivantes, aux effets rapidement décevants, ces balises se perdent dans les méandres d’années glissantes qui voient péniblement se concrétiser des engagements passés, sur des périmètres annoncés mais souvent rétrécis !

Le mode dégradé a caractérisé le fonctionnement de nos établissements cette année : on pourrait résumer le sort fait à ces derniers, de « grand retour du monde d’avant », avant le « quoi qu’il en coûte », bien entendu.

A la différence près, peut-être, qu’auparavant les objectifs de redressement imposés aux établissements et au système de santé étaient tangibles dans leur expression et leur application : celles et ceux qui ont eu à conduire les projets encadrés par l’ex-Copermo ne peuvent que s’en souvenir. Aujourd’hui, pour gérer la réalité des conséquences de ces plans d’économies qui n’en ont plus officiellement le nom, l’efficience reste de mise mais passée sous silence…

Très dégradée est aussi aujourd’hui la situation budgétaire : en atteste –si besoin en était- la lettre commune adressée par la FHF, les conférences hospitalières et l’ensemble des associations de maires, d’élus et de présidents d’intercommunalités à la Première Ministre à pour dépeindre les fortes inquiétudes liées à cette situation budgétaire et financière des établissements sanitaires et médico-sociaux en 2023. Le déficit des hôpitaux publics, d’un milliard d’euros, a ainsi doublé entre 2019 et 2022 et près de 80% des EHPAD publics sont désormais dans la même situation. Cette aggravation du déséquilibre pèse et continuera à peser fortement sur la capacité́ des établissements à mener à bien des projets vitaux pour la population si des mesures fortes dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité́ sociale (PLFSS) tant pour compléter le budget 2023 que pour assurer une évolution suffisante des financements en 2024 ne sont pas mises en œuvre.

En effet, ne serait-ce que pour compenser l’impact très important de l’inflation, avec une évolution des dépenses hors personnel de l’ordre de 15% et un effet report sur le prix de l’énergie, 1 milliard d’euros supplémentaires serait nécessaire sur l’ONDAM 2023 à reconduire sur celui de 2024. A l’issue du parcours d’examen parlementaire du PLFSS, émaillé de recours à l’article 49-3 et de motions de censure sans suite, le compte n’y est toujours pas ; le Ministre de la Santé et de la Prévention a lui-même reconnu que la provision de 750 M€ pour compenser l’inflation n’est pas suffisante et dit avoir a entendu la demande des établissements de « donner à tous les acteurs des éléments le plus vite possible de visibilité sur ce que la puissance publique sera en mesure de faire pour accompagner le choc inflationniste de cette année ».

Si comme l’a affirmé le Ministre de la Santé à l’issue de la période estivale 2023, « l’hôpital a tenu bon » c’est effectivement grâce à l’engagement de toutes celles et ceux qui sont « restés sur le pont » par forte houle malgré la contraction sans précédent des capacités hospitalières ! Nul besoin désormais pour les pouvoirs publics d’afficher une politique volontariste de fermetures de lits, tant l’effet conjugué de plusieurs phénomènes hélas bien connus contribuent à ce résultat :

  • Perte d’attractivité pour les métiers hospitaliers d’abord : avec moins de soignants, et parfois un nombre de professionnels inférieur à ceux préconisés antérieurement dans les CREF d’un binôme soignant pour 30 à 32 lits par exemple pour des établissements non CHU et pour éviter la fuite de ceux qui sont épuisés  par la démultiplication d’heures supplémentaires, les responsables hospitaliers, médicaux et directeurs, n’ont souvent pas d’autres alternatives que d’ajuster au quotidien leurs capacités de prises en charge au risque de ne plus être en mesure de répondre aux besoins de la population et de compromettre par là même, la sécurité des soins.
  • Effets asymétriques aussi de l’application au 1er avril 2023 de la loi Rist –dont les motivations sont incontestables mais dont il convient de rappeler é qu’elle ne s’applique dans les faits qu’au secteur public … Le constat pour l’heure est sans appel avec des dizaines de services d’urgence précurseurs dans le testing du « mode dégradé », faisant l’actualité des quotidiens régionaux et nationaux en augmentant à due concurrence la mise en cause des responsables hospitaliers sommés de ne pas faillir dans l’exécution de la mission de service public qui leur incombe…
  • S’en suit encore trop souvent la mise en accusation, voire la séquestration, de chefs d’établissements, DG de CHU et/ou directeurs ARS, que nous réprouvons totalement, devient alors la seule explication simpliste que certains média ou élus locaux ont à leur disposition pour exprimer le désarroi des populations qui se sentent abandonnées, car la réorganisation complète du système relève d’une dimension sur laquelle ils savent n’avoir aucune prise. Là-aussi, nos collègues n’ont pas vocation à être les boucs-émissaires, ni les fusibles d’un système en « tension permanente ».

Graduées et coordonnées devront être probablement les solutions pour éviter de dégrader encore l’offre de soins hospitalière mais soyons vigilants à ce que ne succède pas à l’engouement du tout ambulatoire le recours forcé et sans discernement au tout domiciliaire comme remède aux difficultés systémiques.

Ainsi, la multiplication des appels à projets pour des structures de coordination diverses et variées, pourrait dans les conditions démographiques actuelles qui affectent les métiers du soins n’avoir finalement qu’un effet assez limité si les professionnels de santé dont les interventions sont à coordonner- qu’ils soient hospitaliers ou libéraux ne sont plus en nombre suffisant sur les territoires concernés…

Bref, une année 2023 peut-être à placer sous le signe d’une sortie de crise sanitaire mais certainement pas de sortie de crise existentielle du système !

Pour les personnels de direction de la Fonction Publique Hospitalière que nous représentons au sein des instances, le « mode dégradé » semble également avoir été de mise en 2023 tant dans la méthode que sur le fond pour honorer l’engagement d’une transposition de la réforme de la Haute Fonction Publique à notre versant.

Sur la forme, il aura fallu une mobilisation sans précédent le 19 octobre dernier associant 3 des 4 organisations syndicales et des collègues des trois corps de direction, élèves compris, pour que soient enfin relancées les discussions sur la transposition dont la mise en œuvre effective devait intervenir au plus tard au 1er janvier 2024.

Sur le fond, le périmètre de ce qui est à ce stade proposé pour le versant hospitalier ne peut nous satisfaire, certaines des dispositions envisagées allant même à l’encontre des objectifs majeurs retenus pour l’État (fusion des corps comparables ; fluidité des parcours ; mobilité inter Fonctions Publiques, suppression des ratios d’avancement aux grades supérieurs…).

Les directeurs de la Fonction Publique Hospitalière que nous sommes et que nous représentons au CHFO ne sauraient cautionner une transposition de la réforme en trompe l’œil : le risque est réel et sérieux d’aboutir à une contre-réforme, avec la fin de l’alignement des trois versants, l’élévation de murs de séparation entre les corps, le placement sous curatelle du CNG et le retour du suprématisme de l’État. Fiers et engagés, nous le resterons pour faire valoir statutairement la juste reconnaissance de l’investissement quotidien de nos collègues des équipes de direction et des responsabilités croissantes qu’ils assument et pas seulement à titre symbolique !  

Certaines des questions inscrites à l’ordre du jour de cette CAPN illustrent, s’il en est besoin, nombre de situations individuelles difficiles, voire clastiques découlant trop souvent d’équations professionnelles quasi impossibles dont certaines ont pu être évoquées précédemment dans notre déclaration liminaire : enjeux autour de projets de modernisation et d’attractivité d’établissements, situations budgétaires qui ne sont plus soutenables, tensions avec des élus, évaluations de directeurs vivant au quotidien ces difficultés par leur ARS, animation et organisation de l’offre des soins sur les territoires par les ARS, recherches d’affectation…

Ces exemples de situations individuelles exacerbées, parfois dramatiques pour les collègues concernés tant au plan professionnel qu’en termes de conséquences sur leur équilibre personnel, sont le plus souvent à image des tensions qu’ils vivent au sein de leur établissement. Elles reflètent la difficulté et l’exigence croissante que requiert l’exercice de nos métiers et elles doivent être mieux anticipées, accompagnées et reconnues dans le monde d’après (la réforme) !

Nous sommes en tout cas en totale vigilance pour en obtenir les effets les plus favorables.

Permettez nous pour conclure d’espérer que 2024 soit pour toutes celles et ceux réunis aujourd’hui et pour tous nos collègues une année placée sous le signe des valeurs de d’olympisme et pas seulement en raison des circonstances évènementielles qui nous le savons seront pour beaucoup un défi de plus à relever au cœur de l’été !

Dans l’attente des beaux jours au sens propres et figuré, nous vous souhaitons ainsi qu’aux équipes du CNG d’excellentes êtes de fin d’année.

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