Les actualités

Mois : avril 2022

DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements du 16 avril 2022, complété le 27 avril  

Le premier avis propose 3 emplois fonctionnels de groupe III : consulter l’avis.

Le second avis propose 1 emploi de chef d’établissement : consulter l’avis

L’additif du 27 avril propose un emploi fonctionnel de groupe II : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 07 mai (18 mai pour l’additif). Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 14 juin 2022 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 18 juillet 2022.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE.DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF en utilisant WE TRANSFER, téléchargeable sur www.WETRANSFER.COM .

Si la publication de “l’offre d’emploi” est plus détaillée que précédemment, elle est cependant une version condensée de la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à demander les fiches de postes au CNG.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 18 mai 2022.

L’ANFH recrute son délégué(e) Midi-Pyrénées

Consulter la fiche de poste

Les candidatures doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut etre retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de Madame Marie IGLESIAS, tél : o1.44.75.68.55 ; m.iglesias@anfh.fr

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 12 mai 2022.

Quand les tableaux d’avancement font du “sur place”…

Le CHFO vous a informés avec le plus de clarté et de transparence possible sur le mauvais coup infligé aux DH avec l’instauration du taux de promotion à la hors classe qui freine la progression de carrière des jeunes collègues (voir plus loin).

Il faut compléter le tableau en ce qui concerne la deuxième partie de carrière, en faisant le point sur les promotions à la classe exceptionnelle.

Pour mémoire

La classe exceptionnelle est le troisième grade du corps. C’est un grade dit à accès fonctionnel (GRAF), accessible donc en raison des fonctions exercées. Il est contingenté à hauteur de 20% de l’effectif du corps. Il est alimenté par trois viviers : le vivier I correspond principalement aux emplois fonctionnels et à des emplois de même niveau dans le secteur public, le vivier II correspond à un deuxième niveau d’emplois à haute responsabilité et comprend 9 catégories d’emplois listés par arrêté, le vivier III permet de promouvoir des collègues qui ont un parcours exceptionnel en dehors des listes précitées, ce dernier étant lui-même contingenté à 20 % des promotions.

La situation en 2022

Depuis le premier tableau d’avancement en 2015, 415 collègues ont été promus jusqu’en 2021. Début 2021, ils sont 267 présents dans l’effectif des DH, sur un total de 2964 (soit 9%). Nous sommes donc très loin du quota de 20% après 7 tableaux d’avancement.

Pour cette année le nombre de promus stagne, avec 55 inscrits au tableau, contre 63 en 2021. Vous trouverez ci-après notre analyse précise de ce tableau d’avancement.

Les collègues remplissant les conditions statutaires de durée sur les emplois du Vivier I et du Vivier II étaient proposés par leurs évaluateurs, sauf un que le CNG a accepté de retenir tout de même au vu de ses états de service. Pour le vivier III, les propositions initiales du CNG étaient particulièrement restrictives, et de plus très peu équilibrées (4 femmes sur 16). Nous avons obtenu l’inscription de 5 collègues supplémentaires (4 femmes et 1 homme), en proposant des dossiers argumentés et en soutenant ceux proposés par le SYNCASS, le SMPS n’ayant pas fait de proposition supplémentaire. C’est pour nous un succès mitigé car d’autres collègues méritaient cette promotion.

Ainsi, et au vu des constats sur les années précédentes, il est probable que cette pratique ne permette pas de progresser fortement vers le quota de promotion.

Il faut changer de braquet

Dès 2019, le CHFO alertait sur une approche trop malthusienne, malgré les propos rassurants de certains de nos collègues annonçant que c’était une montée en charge progressive et « qu’on y arriverait ».

Les données de cette année montrent que le quota de 20% risque de rester très théorique si les règles et la pratique ne sont pas changées. Il est quand même incongru de voir le CNG et un syndicat se partager les rôles pour barrer des dossiers de collègues méritants. Le CHFO veut restaurer une vraie perspective tout au long de la carrière, une motivation à progresser et une reconnaissance de l’engagement.

La mise en œuvre réelle des possibilités de promotion au troisième grade nécessite donc plusieurs changements

En premier lieu il s’agit de réviser la définition des emplois fonctionnels, puisque depuis plusieurs années, nous voyons leur nombre diminuer en deçà du quota, du fait des directions communes. Nous demandons que la gestion des emplois soit mise en adéquation avec la politique voulue par les pouvoirs publics. Cela permettra à tout le moins d’alimenter le vivier I à due concurrence.

En second lieu, il faut revoir la définition des autres fonctions « GRAFables » dans le cadre du vivier II. Le nombre de collègues éligibles à ce titre reste faible chaque année, du fait d’un liste restrictive et qui n’est plus adaptée au contexte, en particulier avec les GHT et les directions communes.

Et en troisième lieu, il faudra poursuivre une prise en compte plus complète des critères de parcours pour ouvrir les possibilités d’accès par le vivier III, à due concurrence pour permettre d’appliquer le ratio de 20%.

Tout cela implique de rouvrir le dossier statutaire, et de réviser lors du prochain bilan la ligne directrice de gestion sur la promotion. Pour le CHFO, ce sujet est une priorité de travail.

C’est aussi le cas pour la promotion à la hors classe.

L’instauration du taux de promotion se traduit par une iniquité forte qui pénalise l’attractivité de notre corps. Après un tableau d’avancement décidé dans la précipitation en mars 2021, il a fallu se prononcer cette année sur la Ligne directrice de gestion définissant les critères de promotion. Le CHFO a contribué pour que ces critères soient plus objectifs. Mais nous avions fait de la connaissance du taux de promotion un préalable ; nous avons en conséquence émis un vote négatif, donc ce ne fut pas unanime !

Aussi nous vous invitons à la plus grande précaution lors de la lecture des communiqués aussi triomphants qu’approximatifs du SMPS : le taux de promotion ne résulte nullement de la loi de 2019 mais d’un décret de 2018 approuvé par l’UNSA SMPS en conseil supérieur de la FPH. Le taux de promotion n’est toujours pas publié, car la DGOS peine à obtenir le simple maintien du taux 2021. Voilà qui devrait doucher certains enthousiasmes et privilégier un syndicalisme sérieux et constant.

En 2022 plus que jamais, le CHFO est à vos côtés pour une juste appréciation de la valeur professionnelle et des contraintes d’exercice.

Consulter le tableau d’avancement sur le site du CNG

Consulter notre analyse du tableau d’avancement 2022

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J-180 : SAVE THE DATE !

Servir le service public et organiser le service au public ne vont pas de soi.

La JNFD favorise, l’espace d’une journée, les échanges autour des questions qui font à la fois l’essence et la complexité du management de nos organisations sanitaires et médico-sociales. C’est primordial pour éclairer le « concret » de nos réalités professionnelles.

C’est cette dimension à la fois compréhensive et réflexive qui a permis aux participants des premières éditions d’établir le constat unanime d’une journée riche et porteuse de sens, quelles que soient leurs fonctions.

Cette année, la JNFD traitera les questions d’identité professionnelle et de gouvernance : 

Unité – Diversité des métiers de direction dans la fonction publique hospitalière.

L’exploration de ce qu’est « Être directeur en 2022 » tiendra nécessairement compte de l’impact de la crise sanitaire. 

Rendez-vous en mai pour plus d’informations sur le programme et les inscriptions.

En savoir plus sur les JNFD

D3S : avis de vacance d’emplois de chefs d’établissements du 12 avril 2022, modifié le 15 avril

Cette publication propose 27 emplois de directeur ou directrice, dont 6 donnant accès à l’échelon fonctionnel : Consulter l’avis

L’avis modificatif ajoute 2 emplois : Consulter l’avis

Le descriptif des emplois est publié dans les annexes de cet avis. Même si ce n’est pas indiqué, nous vous conseillons de demander au CNG la fiche de poste complète de l’emploi auquel vous envisagez de candidater.

L’avis détaille la composition du dossier de candidature selon votre situation et les modalités de son envoi qui se fait exclusivement par voie électronique à : 

CNG-MOBILITE-D3S@sante.gouv.fr

Le délai de candidature court jusqu’au 03 mai 2022. L’instance collégiale qui établit les listes courtes se réunira le 02 juin 2022 et les choix définitifs seront communiqués le 18 juillet 2022.

La prochaine publication est programmée le 09 juin 2022 pour les emplois de chefs d’établissements et le 22 avril 2022 pour les postes d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Hôpital : alerte sur une impossible relance

ALERTE SUR UNE IMPOSSIBLE RELANCE

Alors que la pandémie s’installe dans la durée, le contexte géopolitique fait que son impact passe au second plan.

Pourtant, des signaux inquiétants parviennent de multiples régions : des services d’urgence au bord de l’implosion, y compris dans de grands établissements, des lignes de SMUR intenables, un absentéisme déjà à un niveau élevé qui repart à la hausse avec les contaminations, et finit d’épuiser les professionnels en place.

Nul besoin cette fois-ci d’engager des plans en tous genres pour cautionner ou fermer volontairement des lits : ils sont ouverts et peuvent le rester mais nul patient ne pourra y être accueilli faute de professionnels hospitaliers pour les y soigner !

Les constats des multiples missions et rapports récents sur l’Hôpital et les EHPAD sont convergents. Il faut donc cesser les fermetures de lits, voire en rouvrir, mais pour cela il faut des embauches massives.

Dans ces conditions, les établissements et leurs équipes de direction sont pris en tenaille entre les enjeux sanitaires et les contraintes de gestion.

D’un côté, l’activité ne repart pas, et le discours euphorisant sur la reprise de 2021 ne passe pas la barrière de l’Hôpital. Difficile encore de mesurer l’impact sur l’état de santé de la population, mais il risque d’être durable.

D’un autre côté, la brume financière s’épaissit. Déjà pour 2021, les coûts du SEGUR sont très inégalement couverts, les surcoûts COVID compensés au compte-gouttes.

Actuellement, côté recettes, c’est la dépression, liée à l’activité, et accentuée par des réformes tarifaires mal préparées, qui augmentent- pour nombre d’établissements en ce débuts d’année- leurs difficultés de trésorerie. Les conditions de sortie de la garantie de financement sont inconnues, alors que l’inflation flambe. La LFSS 2022 est loin de prendre en compte tous ces paramètres et la projection pour les années suivantes encore moins.

Si la tournée d’annonces des projets d’investissements soutenus par le plan de relance fin 2021 a marqué une volonté d’avancer rapidement, l’inquiétude se fait à nouveau jour : qu’en sera-t-il quand va revenir l’heure de la « soutenabilité financière » des projets ? Combien de PGFP seront rejetés, par l’effet de l’inflation et des déficits ?

Les résultats sont en train de se dégrader rapidement, dans un système de financement qui n’a pas été remis en cause.

Comment les directeurs seront-ils jugés à l’aune de cette équation à triple inconnue ?

Il faut bien parler de jugement puisque dans cette tourmente, la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics a suivi son chemin technocratique et expéditif.

Quelles fautes de gestion seront pointées : avoir engagé des investissements nécessaires quand les déficits se creusent ? Avoir « laissé dériver » les dépenses pour assurer la continuité malgré les fermetures de lits et la pénurie de ressources humaines ?

Les directeurs sont malheureusement habitués aux donneurs de leçon après coup, qui comme le dit Chamfort, « ont un excellent scalpel, et un bistouri ébréché, opérant à merveille sur le mort et martyrisant le vif ».

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais comment accepter le risque que l’arbitrage permanent entre la santé et les comptes se transforme en faute de gestion ? C’est pourquoi, le CHFO refuse cette nouvelle épée de Damoclès, une clarification s’impose, la difficulté est bien assez grande comme cela, pour ne pas y ajouter la crainte paralysante.

Les directeurs ne refusent pas les responsabilités, mais ils demandent du soutien et de la reconnaissance.

En ont-ils vu le moindre signe depuis mars 2020 ?

Le temps est aux discours et ce printemps 2022 se veut « promesses » de jours meilleurs : notre alerte s’est voulue brève car pour le CH-FO, l’important n’est pas le discours mais les actes. Gageons que les réponses qui seront apportées le soient très rapidement. Il est urgent que notre système hospitalier et plus largement notre système de santé soit enfin considéré comme une priorité de tous les jours et pas seulement pour quelques jours !

Les questions posées par le CHFO

Le CHFO a également interrogé sur les dossiers statutaires en attente et en particulier :

  • L’engagement de proposer une autre modalité de prise en compte de la mobilité pour le calcul des promouvables à la hors classe, toujours non tenu
  • l’absence de publication du taux de promotion pour 2022 et les années suivantes,
  • l’absence de revalorisation de la valeur du point et du régime indemnitaire.

Instance collégiale D3S du 05 avril 2022

Déclaration liminaire des représentants CHFO : Coup de froid sur le médico-social malgré le dégel annoncé du point d’indice

 

L’instance collégiale pour l’accès aux emplois de chefs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, la dernière de cette mandature, se réunit aujourd’hui pour examiner les candidatures à la première publication de vacances d’emplois de l’année 2022.

Le Comité Consultatif National (CCN) du 10 mars dernier a confirmé les critères éprouvés par l’expérience en harmonisant notamment les délais après exercice antérieur dans l’établissement ou à la tutelle (3 ans). Il a utilement rappelé la prise en compte de l’objectif de nominations équilibrées femmes/hommes.

Le CCN est aussi revenu sur les conséquences de la promulgation de la loi 3DS qui prévoit le détachement des directeurs de la Protection de l’Enfance dans la Fonction publique territoriale. Si le CNG a affirmé qu’il prenait déjà l’attache des intéressés, le CHFO a lui exigé du CNG qu’il informe précisément l’ensemble des directeurs concernés et leurs représentants des mesures prises pour sauvegarder leurs intérêts. Notre demande est pressante et sera constante car nous avions déploré dès le début l’attitude d’abandon du CNG sur ce dossier.

Concernant la mise à jour des listes d’emplois de D3S, il a été indiqué que des vérifications étaient encore en cours, avec entre autres une question juridique sur les emplois de chefs d’établissements de la protection de l’enfance. Le CHFO dénonce une fois de plus l’absurdité d’un système de quotas qui fait que des établissements doivent chaque année disputer les barrages pour savoir dans quelle division ils joueront alors qu’ils dépassent largement les seuils budgétaires.

Par ailleurs, le CHFO prend acte de l’engagement pris par le CNG de faire désormais un retour circonstancié aux candidats non shortlistés, et de son intention de demander aux ARS d’en faire de même à l’issue des choix définitifs. Un esprit de transparence qui semble dans l’air du temps…

La crise d’attractivité du secteur n’est toujours pas traitée, pourtant dénoncée instance après instance, et pour laquelle les différents rapports ou missions parlementaires reconnaissent l’urgence devant les « graves difficultés auxquelles se confrontent tous les secteurs du champ sanitaire, social et médico-social pour constituer et stabiliser leurs équipes ». En atteste encore les 9 postes qui n’ont reçu aucune candidature. Que les D3S se rassurent, heureusement les solutions sont dans les tuyaux. Des dizaines de milliers de recrutement sont annoncés à l’horizon 2027 ! Et tant pis si l’interrogation est forte pour les directeurs, quand certains établissements ont déjà des postes vacants qu’ils n’arrivent pas à pourvoir, ou quand la plupart des établissements sont mis en difficultés financières par la non-compensation de charges supplémentaires. Le Gouvernement a par ailleurs publié le 17 mars une feuille de route 2021-2023 pour les EHPAD et unités de soins de longue durée (USLD), qui préconise parmi les mesures, le regroupement des EHPAD publics autonomes, avec notamment la création des groupements territoriaux sociaux et médico-sociaux. Oui les pouvoirs publics n’ont pas oublié les D3S, et ont la solution miracle tant attendue ! « Le regroupement entre établissements peut donner des perspectives nouvelles favorisant à la fois l’attractivité des ESSMS et la fidélisation des professionnels recrutés. En effet, le changement d’échelle permet de professionnaliser la fonction recrutement des établissements, de constituer un vivier de compétences plus riche pour les professionnels avec aussi des possibilités de mobilité et de formation plus importantes, concourant à la QVT ». Après l’incompréhension est venue la colère. Mais face au silence étourdissant, face à un mur, la colère se mue en dépit. 

Force est de constaterque chaque semaine les D3S découvrent un communiqué annonçant la revalorisation de telle ou telle catégorie, sans jamais être concernés. Même si comparaison n’est pas raison, pour les directeurs la coupe est pleine. Et que dire du silence de l’Administration sur l’unicité statutaire. Pour preuve aussi, les annonces qui font suite au scandale « ORPEA » de renforcer les contrôles et inspections dans les établissements. Réponse immédiate du Gouvernement qui a annoncé l’embauche de 150 ETP dans les ARS. Les pouvoirs publics cherchent et trouvent les moyens pour contrôler les établissements alors qu’en parallèle la protection fonctionnelle des directeurs est accordée comme peau de chagrin.  

Le secteur du handicap n’est pas en reste dans l’actualité littéraire. Une publication intervenue le 17 février 2022, Handicap à vendre du journaliste Thibault Petit tire à boulet rouge sur le secteur protégé. Après une enquête sur les établissements et services d’aide par le travail (Esat), l’ouvrage décrit un système qui exploite des travailleurs vulnérables et fustige le statut d’usager « vécu comme une privation de droits et une humiliation. » L’exposition médiatique est moindre mais ne doutons pas que les directeurs seront les premiers impactés, pour ne pas dire vilipendés.

Pour preuve encore, l’ordonnance du 23 mars 2022 relative au régime de responsabilité financière des gestionnaires publics. La notion de faute de gestion comporte tous les risques sans reconnaitre les contraintes ni la responsabilité de milliers d’ordonnateurs principaux et secondaires. Depuis le mois de novembre le CHFO alerte sur les risques de déséquilibre ainsi que de rigidification et dénonce l’absence de concertation. Faut-il rappeler les modes de fonctionnement des établissements pour assurer la continuité du service ou gérer les crises à répétition ? Faudra t-il demander une lettre de couverture pour chaque injonction reçue de la part des Autorités ? Décidemment, il faut avoir la foi pour piloter nos établissements actuellement… Rappelons nous la crise de vocations des élus il y a quelques années.

Enfin le CHFO rappelle que les directions des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux se mobilisent fortement pour mettre un terme à une injustice grave qui porte atteinte à la cohésion d’équipe au sein des ESMS publics. En effet, l’égalité de traitement de tous les agents de la FPH est rompue, tous ne bénéficient pas des mesures de revalorisation prévues par le Ségur de la Santé. Un principe fondamental du service public est bafoué. Les directeurs sont passés à l’action en saisissant individuellement par lettre ouverte Madame la secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées. Le CHFO, premier syndicat à avoir soutenu cette initiative, a saisi, par courrier, Madame la ministre pour dénoncer cette maltraitance institutionnalisée à laquelle il est urgent de remédier. 

Pour le CHFO, la confiance, la loyauté impliquent respect et considération à tous les niveaux.

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public ne sorte pas du giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO défend l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

Le CHFO exige la généralisation effective du SEGUR pour tous.

 

Les décisions de l’Instance collégiale :

Les emplois publiés avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 0 et 8. L’instance a retenu des candidats pour 26 emplois : 

14 emplois n’ont aucun candidat, dont 9 n’avaient reçu aucune candidature,

14 emplois ont 1 seul candidat, 

6 emplois ont 2 candidats,

4 emplois ont 3 candidats

1 emploi a 4 candidats

1 emploi a 7 candidats

Les listes courtes pour les postes relevant de la Protection de l’Enfance n’ont pas été constituées, laissant aux Départements la compétence de recruter.

A noter que pour cette instance, 55 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 40 emplois, dont 36 femmes : 34 D3S, 1 DH, 2 fonctionnaires non hospitaliers, 5 inscrits sur la liste d’aptitude et 13 non fonctionnaires

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 20 mai 2022.

STATUT REVISE DES DIRECTEURS DE SOINS : des avancées insuffisantes et tardives !

STATUT REVISE DES DIRECTEURS DE SOINS : des avancées insuffisantes et tardives !

Le journal officiel du 1er avril 2022 publie :

  • Le Décret n°2022-463 du 31 mars 2022 modifiant le déroulement de carrière du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière
  • Le Décret n° 2022-464 du 31 mars 2022 fixant l’échelonnement indiciaire applicable au corps des directeurs des soins de la fonction publique hospitalière
  • L’arrêté du 31 mars 2022 fixant les pourcentages mentionnés aux articles 19-2 et 20 du décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière
  • L’arrêté du 31 mars 2022 portant application de l’article 19-1 du décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière

Les décrets et arrêtés publiés ce jour entrent en vigueur immédiatement.

Aussi le CHFO donne la priorité à l’information pratique des collègues.

Vous trouverez ci-après :

  1. La présentation des nouvelles grilles de DS de classe normale et hors classe
  2. Les modalités de reclassement des directeurs des soins dans la nouvelle grille
  3. La présentation du nouveau grade de DS de classe exceptionnelle
  4. Ce qui n’est pas modifié avec la révision du statut.
  5. Et enfin l’analyse globale du CHFO.
  • Une Classe normale en 9 échelons de IM (indice majoré) 575 à IM 803
  • Une Hors Classe en 9 échelons de IM 668 à un équivalent IM 972*

Soit une revalorisation de 47 pts en pied de grille et de 142 pts en sommet avec un gain mensuel brut en fin de carrière de 665, 42€

La durée cumulée pour atteindre le dernier échelon de la classe normale reste à 15 ans malgré l’ajout d’un 9ème échelon, par réduction de durée des premiers échelons.

La durée cumulée pour atteindre le 9ème et dernier échelon en hors classe (HEA) passe de 16 à 15 ans.

* le dernier échelon créé pour la Hors classe, la Hors échelle A, est exprimé en euros et non en points (nous vous indiquons la correspondance en IM), et il comprend 3 chevrons, avec passage de chevron en 1 an :

1er chevron : 890 IM, 1 an

2ème chevron : 925 IM, 1 an

3ème chevron : 972 IM, indice sommital.

Par ailleurs l’arrêté du 14 mars 2022 a modifié les montants de référence de la PFR des Directeurs des soins, en revalorisant de 10% la part F et la part R.

(voir notre fiche PFR DS).

Notre position

L’accès à la HEA était déjà notre revendication lors des révisions antérieures du statut. Enfin !

Notre revendication dans le cadre du SEGUR est de porter la grille en Hors Echelle B (HEB), marque de la reconnaissance des DS comme directeurs à part entière.

La HEB portait l’indice sommital à 1067 en IM, soit un gain en fin de carrière de 1110,59€.

Ainsi, avec le plafonnement en HEA, la DGOS a refusé de reclasser immédiatement tous les DS à l’actuel 8ème échelon dans le nouveau 9ème ; ainsi les DS au 7ème échelon devront attendre 3 ans pour gagner 9 points.

La progression est donc réelle mais bien en deçà de notre attente.

Les obstacles invoqués par la DGOS : l’accès à la HEB est refusé par le ministère de la Fonction publique, car il est réservé aux corps A+ qui ont vocation à diriger les établissements, les directions de ministères, etc. D’autre part, la DGOS invoque son obligation de gérer des « équilibres » dans les revalorisations du SEGUR.

Ces arguments ne sont pas suffisants car d’autres corps que les A+ ont accès à la HEB, et parce que l’objectif était bien de créer un choc d’attractivité pour un corps qui a perdu 25% de son effectif en 10 ans.

C’est le CNG, autorité de nomination qui doit procéder à votre reclassement, dans les conditions prévues par le décret (article 7 du décret 2022-463 du 31 mars)

Explications et exemples


DS classe normale au 8ème échelon depuis 4 ans* : vous serez reclassé au nouveau 8ème échelon avec un gain de 18 pts ; avec votre ancienneté conservée de 2 ans, vous serez reclassé au 9ème échelon 1 an plus tard avec un nouveau gain de 21 pts.


DS classe normale au 3ème échelon depuis 6 mois* : vous serez reclassé au 2ème échelon avec un gain de 11 pts ; avec votre ancienneté conservée de 3 mois, vous serez promu au 3ème échelon 9 mois plus tard, avec un nouveau gain de 25 pts.

* à la date d’entrée en vigueur du décret


Qu’en est-il pour les élèves directeurs des soins ? Placés en position de détachement au premier échelon de la classe normale, ils conservent le bénéfice de leur indice de traitement antérieur s’il est plus favorable. Il n’y a donc aucun impact pour ceux qui étaient cadres supérieurs, puisque le premier échelon de la grille de CSSP reste supérieur. Pour ceux qui étaient cadres de santé, le premier échelon de DS peut-être plus favorable (jusqu’au 4ème échelon de cadre).

Téléchargez notre fiche sur le reclassement Classe normale : cliquer ici

Explications et exemples


DS hors classe au 8ème échelon depuis 4 ans* : vous serez reclassé au “nouveau” 8ème échelon équivalent ; avec votre ancienneté conservée de 3 ans, vous serez immédiatement promu au 9ème échelon 1er chevron, sans ancienneté. 1 an plus tard vous serez promu au 2ème chevron.


DS hors classe au 5ème échelon depuis 6 mois* : vous serez reclassé au 4ème échelon avec un gain de 14 pts ; avec votre ancienneté conservée de 6 mois, vous serez promu au 5ème échelon 18mois plus tard.


DS hors classe au 1er échelon depuis 1 an* : vous serez reclassé dans l’échelon provisoire avec un gain de 47 pts ; cet échelon provisoire dure un an et vous serez alors promu au 1er échelon avec un nouveau gain de 23 pts. L’échelon provisoire n’est utilisé qu’au moment du reclassement, et non pour les promotions ultérieures à la hors classe.

* à la date d’entrée en vigueur du décret

Téléchargez notre fiche sur le reclassement Hors classe : cliquer ici

Le nouveau grade de classe exceptionnelle est ce qu’on appelle un « grade à accès fonctionnel » (GRAF)

Si le principe reste que l’avancement de grade a lieu de façon continue d’un grade à un grade immédiatement supérieur, ce type de grade y déroge pour les fonctionnaires de catégorie A en introduisant un avancement subordonné à l’occupation préalable de certains emplois correspondant à un niveau particulièrement élevé de responsabilité et ce, pendant une certaine durée.

Le GRAF renverse le principe selon lequel le grade donne vocation à occuper un ou plusieurs emplois puisque c’est l’expérience qui conditionne l’accès au GRAF.

Le GRAF étant soumis à quota (en l’occurrence 20% de l’effectif du corps) le nombre de promotions pourra être inférieur au nombre de collègues remplissant les conditions.

La grille de ce nouveau grade est la suivante :

Si vous occupez ou avez occupé un emploi fonctionnel, si vous atteignez le 9ème échelon de la nouvelle grille Hors classe lors de votre reclassement, nous vous invitons à consulter notre fiche dédiée “CHFO DS Classe exceptionnelle” afin de connaître les conditions et les modalités de promotion.

Notre position

Cette création était une demande portée par le CHFO dès le début des échanges du groupe de travail, la proposition a été enfin ouverte le 13 octobre. Elle permet d’une part de sécuriser le parcours des collègues qui quittent un emploi fonctionnel, et elle maintient la dynamique de promotion jusqu’au bout de la carrière. C’est aussi un élément supplémentaire de convergence avec les grilles DH.

Cependant plusieurs éléments viennent atténuer le gain et nous les avons soulignés dans les discussions, la DGOS faisant état de quelques ouvertures non concrétisées à ce jour :

Compte tenu des effectifs et des niveaux de responsabilité des DS, le % de la classe exceptionnelle aurait dû être plus élevé.

De plus la liste des emplois éligibles est trop restrictive : exclusion des CTR en ARS, aucun institut au-delà des 10 emplois fonctionnels, manque de la plupart des emplois de CGS sur des établissements importants non-support de GHT…

Enfin, la grille de la classe exceptionnelle est restée bloquée en HEA sauf pour l’échelon spécial qui est contingenté à seulement 15%.

En résumé, c’est vraiment un GRAF à la diète. Et il faudra améliorer le dispositif, mais le préalable sera déjà de réviser la répartition et la grille des emplois fonctionnels de DS !

Tout d’abord, les conditions de promotion de la Classe normale à la Hors classe restent identiques.

Sont promouvables les directeurs des soins ayant atteint le 4e échelon de la classe normale et comptant au moins quatre ans de services effectifs en classe normale ; la condition de mobilité est inchangée. 

L’attribution de la NBI avec ses deux taux est également maintenue, Le CHFO avait demandé une revalorisation pour les emplois fonctionnels, qui a été refusée.

De manière générale, et à l’exception d’une majoration de 15% de la PFR, le dossier des emplois fonctionnels des DS a été écarté et renvoyé à plus tard, ce qui crée beaucoup d’incohérence dans le dispositif.

Δ Futurs retraités attention !

Dans le cadre du SEGUR de la santé, la CNRACL a rappelé la règle générale pour la prise en compte de reclassement dans les nouvelles grilles : L’indice afférent au nouveau grade est pris en compte pour le calcul de la pension sous réserve que celui-ci ait été détenu pendant 6 mois avant la date de radiation des cadres, et que la décision individuelle de reclassement ait été prise avant la radiation des cadres.

Ségur de la santé | CNRACL Documentation juridique (retraites.fr)

La publication des décrets et arrêtés modifiant le statut est une arrivée tardive pour ce qui sera décidemment la voiture balai du protocole SEGUR.

 Au point de départ, il paraissait logique que la discussion sur le statut des Directeurs des soins intervienne après celle sur les cadres et cadres supérieurs de santé pour assurer la cohérence.

Alors pourquoi une telle déception sachant que toute négociation aboutit à un compromis ? Ce fut le cas pour beaucoup de revalorisations du SEGUR et pourtant le décret sur les directeurs des soins fut le seul sur lequel les 2 principaux signataires du Ségur, Force ouvrière et la Cfdt, ont émis un vote négatif au Conseil supérieur de la FPH.

Le fond de la discorde résulte d’un changement de posture du ministère en 2021.

Au point de départ, si nous sommes parvenus à inscrire les directeurs des soins au programme du Ségur, ce fut au nom de la grave crise de recrutement, des nombreux postes vacants et donc au nom de l’intérêt des établissements autant que de la légitime reconnaissance du corps. En décembre 2020, lors du premier échange multilatéral avec le ministère, nos interlocuteurs utilisaient eux-mêmes le terme d’ « occasion historique ».

Puis, lors des discussions du groupe de travail en 2021, nous avons rapidement vu les ambitions se rétracter : par exemple, la revalorisation des emplois fonctionnels évoquée au début a été effacée, l’inscription claire des directeurs des soins en catégorie A+ a été rejetée, laissant le statut « coincé » entre celui des cadres supérieurs et celui des DH. Puis à la fin la DGOS a invoqué une « logique » du SEGUR, qui aurait consisté en des revalorisations équilibrées pour les différentes catégories, et non en une refonte de l’architecture des corps de direction.

Nous sommes donc loin de l’occasion historique qui était annoncée, sans doute pour partie par manque de conviction de nos interlocuteurs, et aussi par des obstacles dans les arbitrages interministériels. En effet, comme à chaque fois, la négociation avec les organisations syndicales cache une autre négociation entre les administrations ! La faiblesse de notre ministère pour faire prendre en compte les nécessités de l’hôpital s’est une nouvelle fois illustrée.

Et maintenant ?

Tout d’abord, et puisque le ministère a considéré que la mise en œuvre du Ségur était limitée à un ajustement pour les Directeurs des soins, le CHFO repart en campagne pour un vrai choc d’attractivité pour les DS et pour une véritable refonte de l’architecture des corps de direction, DH, D3S et DS ! Il faut un nouveau protocole d’accord global, il n’est pas question d’en rester à l’autopsie du protocole de 2011 !

Pour l’immédiat, deux rendez-vous annoncés par le ministère doivent être honorés.

Le premier concerne la révision du classement des emplois fonctionnels de directeurs des soins, la mise de côté de ce dossier en 2021 ne peut plus durer.

Le second concerne les modalités d’entrée dans le corps. Le ministère a proposé d’examiner une révision de ces modalités d’entrée, en élargissant les conditions d’accès à la formation de Directeur des soins.

Les pistes évoquées sont :

  • La réduction de la durée d’expérience exigée des cadres pour concourir,
  • La possibilité de concourir pour des non-cadres, justifiant de diplômes et de 10 ans d’expérience professionnelle dans une profession paramédicale, avec une formation renforcée
  • La création d’un tour extérieur pour des cadres expérimentés avec une formation d’adaptation à l’emploi.

Le CHFO est convaincu de la nécessité d’amplifier le recrutement de DS et de permettre une entrée plus précoce dans la carrière. Si beaucoup d’éléments se jouent avant l’entrée à l’EHESP, le CHFO est disponible pour étudier toutes les pistes d’amélioration, à condition de maintenir le niveau d’exigence et de formation.

Le CHFO demande que ce nouveau cycle de discussion soit ouvert rapidement et que soit aussi revu le statut des élèves Directeurs des soins pour limiter les freins à l’entrée en formation.

Vous pouvez télécharger notre dossier au format PDF (429 ko)

DOSSIER SPECIAL REFORME STATUT DIRECTEURS DES SOINS 2022 

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