Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois suivants :
Voici la Déclaration liminaire prononcée par les représentants CHFO :
Pour la plupart des collègues, cette période estivale va consister à serrer les dents pour que nos établissements surnagent face aux rouleaux successifs des vagues COVID et des creux de recrutement.
Au même moment, la Cour des Comptes publie le 7 juillet un rapport sur « La situation et les perspectives des finances publiques ».
Il faut bien l’avouer : la capacité de la Cour à refaire les politiques de santé sous le prisme unique des économies ne cessera jamais tantôt de nous provoquer, tantôt de nous frustrer. Le signal ainsi donné aux responsables hospitaliers que nous sommes serait déprimant, si nous n’avions pas chevillé au corps la conviction qu’un service public plus fort est possible.
Bien entendu, certaines préconisations, qui visent à faire des économies n’en sont pas pour autant disqualifiées sur le principe.
Cela va de soi pour l’interrogation légitime sur la rémunération à l’acte des établissements et des professionnels ; nous savons bien que la sortie de la garantie de financement ne pourra pas se faire à l’identique, et que les mécanismes de régulation devront cesser de pénaliser outrageusement l’hôpital public.
Cela va de soi aussi sur la nécessité d’engager une politique de prévention beaucoup plus audacieuse, et de ce point de vue, le CHFO dénonce depuis toujours l’ostracisme dont les établissements sont l’objet lorsqu’il s’agit de participer à ces politiques.
Mais la frustration première vient du classement assigné aux activités de santé par la Cour : alors que le rapport entend dessiner « Une stratégie ambitieuse pour une croissance durable », il n’évoque que l’industrie et la transition énergétique.
Nos activités de santé sont quant à elles rangées dans la catégorie « maîtrise de la dépense publique plus importante que par le passé ». Pour inverser l’expression populaire, nous voilà « déshabillés pour l’été ».
La ligne d’horizon est ainsi dessinée : contenir l’évolution des dépenses de santé en maintenant sa part dans le PIB. Pour le CHFO, c’est une fausse évidence pour nos sociétés développées, qui précisément fait fi de la notion de croissance durable.
De cette erreur de base, découle toute la suite qui paraît particulièrement hors du temps : il faut poursuivre la massification, les fermetures de plateau technique et de lits, réduire le nombre de CHU, etc.
On pourra considérer que cette vue univoque de nos activités est dans le rôle de la Cour, gendarme « du bon emploi de l’argent public ». Mais la Cour prétend dépasser son rôle de gendarme et prendre de la hauteur pour définir des stratégies.
Alors, on ne saurait oublier que l’état de fragilité dans lequel s’est trouvé notre service public à l’entrée dans la crise était le fruit de ses préconisations constantes.
C’est en réalité le fruit d’une idéologie qui affirme que l’on peut concilier réduction des déficits, diminution des prélèvements, et pour autant promettre amélioration de l’accès aux soins. Comment s’étonner que ce soient les hospitaliers qui trinquent ?
Aujourd’hui, nous sommes bien en situation de rupture d’accès aux soins dans de nombreux territoires.
Oui, la régulation doit embrasser l’ensemble des activités de santé qui sont sources de grands profits pour certains.
Le CHFO veut aussi une stratégie de santé ambitieuse pour une croissance durable.
L’instance collégiale a ensuite adopté les listes courtes pour les 15 emplois à l’ordre du jour ; elles comptent de 1 à 6 candidats.