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Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

Réforme statutaire 2024 : la réponse des ministres

La concertation sur la réforme des statuts des corps de direction est restée au point mort depuis le 11 janvier 2024.

Le 29 février, après l’annulation de plusieurs séances, le CHFO, le SYNCASS CFDT et l’UFMICT CGT s’adressaient aux deux ministres de la Santé et de la Fonction publique pour obtenir une relance urgente et des clarifications fortes.

La réponse nous est parvenue le vendredi 15 mars dans un courrier commun des deux ministres.

UNE MISE AU POINT NECESSAIRE

UNE CLARIFICATION INSUFFISANTE

La mise au point était nécessaire.

Le courrier des deux ministres, confirmé par les propos de S GUERINI lors des journées de l’ADH, exprime une volonté de parité entre les trois versants de la fonction publique, ce qui est à bien des égards inédit. Il affiche aussi son intention d’avancer désormais rapidement, avec la cible de présentation des textes au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière au mois de mai.

Cette mise au point devenait urgente, les annonces faites en conseil des ministres en novembre 2022 perdaient chaque semaine de leur crédibilité. En outre, les résistances bureaucratiques se renforçaient au fil du temps, dessinant une transposition de plus en plus étriquée de la réforme de l’Etat.

La réponse ministérielle vient alors comme un rappel à l’ordre : il n’y a pas une noblesse de la fonction publique et une Tiers Etat. Les grilles conçues pour les administrateurs de l’Etat seront transposées aux administrateurs territoriaux et aux directeurs d’hôpital. Il ne faudra pas y revenir ni rejouer la petite musique des contreparties. La revalorisation salariale n’est pas une fleur. Dès 2020, le rapport THIRIEZ soulignait le décrochage des rémunérations des cadres de la fonction publique.

Sur les primes, le remplacement de la PFR par un régime inspiré du RIFSEEP de l’Etat nous était déjà annoncé. La DGOS a en outre acté qu’il sera instauré pour les trois corps de direction, DH, D3S, DS.

Mais la clarification est très insuffisante

Le périmètre des textes qui seront présentés au CSFPH du mois de mai n’est pas précisé. La révision du régime indemnitaire est indissociable du paquet statutaire, le report est exclu. Il faut passer aux travaux pratiques et parler barèmes.

Pour les statuts D3S et DS, leur sort est traité par une “poursuite des travaux sur l’attractivité des corps”. Pourquoi une réponse aussi floue à nos questions précises ? Quand c’est flou il y a un loup. Pourtant les discussions ont commencé pour les D3S comme pour les DS, nous avons produit arguments, propositions et contre-propositions. 

Nos interlocuteurs ne peuvent ignorer la gravité de la crise, alors pourquoi s’abstenir de fixer le cadre ? 

Les cabinets ministériels nous promettent un RDV très proche pour acter de la relance. Pour les DS et D3S, le refus d’obstacle n’est plus une option. Ils doivent entrer dans le périmètre de la réforme.

Sans attendre, le CHFO consulte ses adhérents et l’Intersyndicale sur les initiatives à prendre 

LE COURRIER DES MINISTRES

DS : avis de vacance d’emplois du 12 mars 2024

Cette parution propose 44 emplois :

Consulter l’avis

Pour obtenir les fiches de poste, vous devez vous adresser directement à l’établissement.

Le délai de candidature court jusqu’au 02 avril 2024.

Une fiche de candidature, accompagnée du CV est adressée au CNG par voie électronique : cng-mobilite.dirsoins@sante.gouv.fr
Le dossier complet de candidature doit être adressé directement à l’établissement recruteur.

La prochaine publication est prévue le 4 avril 2024 pour les emplois fonctionnels de directeurs des soins.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Recrutement des directeurs d’EHPAD : le CHFO s’adresse aux parlementaires

Le Gouvernement a décidé d’engager la procédure accélérée sur cette proposition de loi déposée le 15 décembre 2022 (!).

Aussi, après adoption en première lecture par chacune des 2 assemblées, une commission mixte paritaire CMP est convoquée pour trouver un compromis qui serait alors soumis pour approbation globale aux deux assemblées.

La CMP se focalise sur les articles qui n’ont pas été votés “conformes” par les deux chambres. 

Parmi ces dispositions, un nouvel article 1er bis BA adopté par amendement en séance publique au Sénat.

Il prévoit : L’article L. 315-9 du code de l’action sociale et des familles est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Par dérogation au premier alinéa, les établissements mentionnés au I de l’article L. 313-12 sont dirigés par un directeur nommé par l’autorité compétente de l’État après avis du président du conseil départemental.

Le CHFO s’adresse à tous les membres de la CMP pour leur demander de ne pas retenir cette nouvelle disposition.

Le débat très bref sur cet amendement n’a pas permis d’en appréhender toutes les conséquences ni les incohérences.

L’argument du co-financement des établissements n’est en aucun cas de nature à justifier l’intervention dans le processus de recrutement du directeur des EHPAD publics autonomes. Ces derniers constituent une simple catégorie parmi les opérateurs qui gèrent l’offre tarifée par les départements : EHPAD hospitaliers, EHPAD territoriaux, EHPAD associatifs, EHPAD privés lucratifs. Nul besoin d’insister sur l’absurdité d’une telle revendication qui serait logiquement extensible sur la base du même argument. Pour tous ces établissements, les instruments de régulation de cette offre se situent ailleurs : autorisations, tarification, contractualisation, contrôles…

Outre l’alourdissement et le ralentissement de la procédure de recrutement, cet amendement fait fi de l’intervention du président du conseil d’administration dans le processus de recrutement. Il devrait donc être écarté en cohérence avec le rejet de l’amendement des mêmes auteurs prévoyant de substituer le président du Conseil départemental au maire de la commune à la présidence du conseil d’administration.

Au cœur  des difficultés actuelles le CHFO déplore que la seule manière d’aborder les conditions d’exercice des directeurs consiste en une prise d’otage dans la compétition entre ARS et département pour la gouvernance territoriale d’une politique sectorielle.

Le CHFO vous invite à appuyer son initiative en intervenant auprès des parlementaires qui siègent demain.

Le modèle du courrier CHFO adressé à chaque membre de la CMP

Composition de la CMP

D3S : résultats nominations Chefs d’établissements Mars 2024

Pour les emplois publiés les 30 novembre et dont l’avis a été modifié le 8 décembre 2023, l’instance collégiale du 26 janvier 2024 avait arrêté les listes courtes.

Le CNG a pu nous communiquer les résultats ce jour.

Consultez les résultats

Pour ce tour de recrutement, 41 emplois étaient proposés, dont 14 emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel. Sur le total, 26 emplois restent non pourvus à l’issue du mouvement. Parmi les 15 candidats retenus, 13 sont D3S et sont non fonctionnaires.

L’instance collégiale pour les emplois publiés le 17 février aura lieu le 11 avril  2024, et la prochaine publication est prévue pour le 19 avril.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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Instance collégiale DH du 29 février 2024 : le CHFO vous informe

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois publiés le 22 décembre 2023  :
 
2 emplois fonctionnels de groupe II
  • Directeur du Centre hospitalier Isarien, EPSM de l’Oise à Clermont-de-l’Oise
  • Directeur général adjoint du CHU de Tours, CH de Luynes, Chinon,Loches,La Membrolle-sur-Choisille, Sainte-Maure-de-Touraine et EHPADde l’Ile-Bouchard et de Richelieu

5 emplois fonctionnels de Groupe III

  • Directeur du Nouvel hôpital de Navarre à Evreux 
  • Directeur du Centre hospitalier du Centre-Bretagne à Pontivy, hôpital Alfred-Brard et maison d’accueil spécialisée de Guémené-sur-Scorff 
  • Directeur général adjoint Centre hospitalier universitaire de Nice et centre hospitalier de Tende 
  • Directeur général adjoint Centre hospitalier régional Metz-Thionville, centres hospitaliers de Briey et Boulay et EHPAD de Creutzwald 
  • Directeur général adjoint Centre hospitalier universitaire de Poitiers 

2 emplois non fonctionnels

  • Directeur du Centre hospitalier de Figeac, EHPAD de Maurs et la résidence du Pays Capdenacois à Capdenac Gare 
  • Directeur du Centre hospitalier Henri Guérin – Pierrefeu-du-Var 

Au total, 32 personnes se sont portées candidates sur les 9 emplois, dont 11 femmes et 21 hommes.

L’instance collégiale a adopté les listes courtes pour les 9 emplois  ; les listes comptent de 2 à 6 candidats.

 Les candidatures aux emplois publiés le 16 janvier seront examinées lors de l’instance collégiale du 21 mars 2024.

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants du CHFO et une synthèse des débats.

Déclaration liminaire du CHFO

Madame la Directrice générale,

Mesdames et messieurs les membres de l’instance collégiale,

Chers collègues,

Dans une récente dépêche AFP, nous apprenons que le bénéfice net 2023 des sociétés du CAC 40 s’élèverait à 123,9 Md€.

Décidément, nous ne vivons pas dans le même monde. Sans dépêche AFP cette fois, nous lisons que le déficit 2023 des CHU s’élèverait à 1,2Md€, et celui des Centres hospitaliers à 2,7Md€.

Il y a un mois, le Haut Conseil du financement de la protection sociale tablait sur une déficit 2023 de l’assurance maladie à hauteur de 9,4Md€. Doit-on en déduire qu’en réalité le déficit devrait être majoré de plus de 40%, dissimulés dans les comptes des établissements ?

C’est à craindre même si une fois de plus ces établissements sont suspendus à une campagne tarifaire toujours inachevée, à contresens de toute logique de bonne gestion.

C’est à craindre car c’est sans compter les déficits des EHPAD dont bon nombre sont au stade de la rupture de trésorerie.

Pourquoi l’omerta sur le déficit des hôpitaux ?

Dans ce paysage, ce qui choque sans doute le plus est la véritable omerta décrétée par les pouvoirs publics sur le sujet. Il est difficile de croire que l’ampleur du choc financier ne soit pas perçue par le gouvernement. Le réseau des comptables publics est suffisamment structuré pour donner une photographie à l’instant T des situations de trésorerie et résumer en chiffres la corvée quotidienne des arbitrages de paiements de factures pour éviter les ruptures d’approvisionnement.

Y a-t-il des paramètres qui autorisent aujourd’hui l’espoir d’un retour à bonne fortune ?

On ne les trouve pas dans le PLFSS 2024 qui vise un affichage de réduction des déficits, sans lien avec notre réalité. Or il est illusoire de penser que les établissements pourront résorber les déficits accumulés par leurs ressources courantes. Pour le CHFO, c’est un nouveau plan de recapitalisation qu’il faut programmer, même si cela contrarie les plans du ministre des finances.

Certains ont évoqué une relative embellie sur les recrutements qui permettrait de revenir à une meilleure réponse aux besoins.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sera très progressif, car le quotidien, quand ce ne sont pas les factures à prioriser, ce sont les réunions de crise avec l’ARS pour organiser le mode dégradé des urgences. On en vient même à installer des PMA devant les SAU pour gérer l’embolie des admissions.

Une hyperactivité sélective

Face à cette crise, l’hyperactivité gouvernementale paraît très sélective, avant tout dictée par l’impact médiatique. Et sur ce registre, il faut croire que le Salon de l’agriculture l’emporte sur nos événements indésirables graves. Comme le savent les psychiatres, l’hyperactivité est souvent proche du trouble déficitaire de l’attention.

Nous récusons le fait de stigmatiser telle ou telle situation particulière ou tel secteur d’activité sanitaire. Pour autant est-ce que ce contexte de généralisation des difficultés allège le fardeau pour les directeurs ? L’adage dit « quand on se contemple, on se désole, quand on se compare on se console ». Mais le relativisme intégral n’est pas une solution. Les directeurs savent qu’ils n’ont pas le droit à l’anesthésie, le réveil serait trop douloureux. Il suffit de faire le tour des mises en cause judiciaires récentes ; il y aura toujours des causes particulières d’explication mais elles créent une tendance.

Sur le plan budgétaire, on pourrait croire aussi que l’extension du domaine des déficits rende plus difficile la mise en cause de la gestion par un directeur ou son équipe. Mais ce qui nous revient c’est au contraire la poursuite des injonctions, voire des évictions au nom de la situation budgétaire. Cette pression est aggravée par le refus d’assumer au plan politique toute idée de plan d’économie ; au pire on parlera la novlangue des plans de performance…

Cette euphémisation générale du discours, nous le retrouvons dans le processus de sélection et de recrutement sur les emplois. Comme nous le soulignions déjà en janvier, les fiches de poste évoquent à peine ces dimensions de crise ou de déficit, comme s’il ne fallait pas en parler. Nous avons vérifié pour cette instance collégiale, pas un des emplois publiés n’évoque une situation de déficit.

On pourra rétorquer que les collègues ne sont pas dupes, mais la tentation est forte d’inciter à un état des lieux systématique à l’entrée dans le poste, car la responsabilité n’est pas effacée par le silence.

Comment ne pas faire le lien entre ce contexte et la raréfaction des candidatures, elle se confirme au fil des mouvements.

Le silence et les discours convenus, c’est aussi ce qui prévaut pour l’avenir des carrières et des emplois.

Il paraît évident que la précarisation spécifique aux emplois supérieurs de la Fonction publique hospitalière est complètement sous-estimée en haut lieu ; elle surprend souvent les collègues du versant Etat ou Territorial, habitués à une administration plus protectrice.

Ainsi les restructurations se poursuivent, avec les suppressions d’emplois en conséquence, accentuant l’insécurité des directeurs en poste et des éventuels candidats. Le dispositif de sauvegarde lié à l’organisation des GHT a été effacé sans précaution. Le CHFO demande à ce qu’il soit rétabli dans le cadre des révisions statutaires en cours, si toutefois les discussions reprennent un jour.

De même la suppression de la possibilité de prorogation de deux ans a été effectuée par pur mimétisme rancunier, sans égards pour les besoins des établissements, et sans aucune compensation pour les collègues. Cela entraîne à la fois une accélération du turn-over, comme s’il était souhaité par les pouvoirs publics et, à défaut, des bricolages de sortie par le CNG. Il faut en sortir, à la fois dans les textes, et dans les règles de gestion sur le détachement.

Ce début d’année a surtout été marqué par des attentes d’arbitrages, tant sur la politique hospitalière que sur nos dossiers statutaires.

En bonne pratique sportive pour cette année olympique, le CHFO considère qu’en cas de défaut d’arbitrage, il faut demander des comptes à l’arbitre, pas aux joueurs.

Je vous remercie de votre attention.

Pour les représentants CHFO à l’instance collégiale

Philippe GUINARD

Hélène THALMANN

SYNTHESE DES DEBATS

En réponse à nos questions sur la réforme statutaire et la révision du décret emplois supérieurs, la Directrice générale du CNG a convenu du retard pris mais s’est voulue rassurante en annonçant la cible d’une réunion d’arbitrage interministérielle fin mars.

Sur la question de l’égalité professionnelle femmes hommes évoquée à nouveau lors de cette séance (5 femmes et 11 hommes nommés au tour précédent), le CNG pointe la cause racine du manque de candidatures et les actions engagées pour les soutenir. Une action supplémentaire de sensibilisation aux “biais inconscients” de recrutement a été annoncée, à l’intention des ARS, élus et Présidents de CME, puisque l’obligation de nominations équilibrées englobe aussi les chefs de pôles et de services.

Le CHFO a réitéré sa demande d’un bilan annuel systématique en instance collégiale DH et D3S, puisque tous les emplois supérieurs de directeurs sont concernés.

Sur la question de l’attractivité, le CNG a voulu nuancer nos constats en invoquant la remontée des inscriptions au concours DH, mais il demeure que les candidatures aux emplois supérieurs sont en baisse.

A cet égard, le CNG a accepté la proposition du CHFO d’un bilan systématique de chaque tour de recrutement à l’instance collégiale suivante (retraits de publication, raison et devenir des postes non pourvus, situation des candidats au terme de leur détachement…)

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DH : résultats du mouvement 2023-7 emplois fonctionnels et chefs

Les publications comportaient 8 emplois de groupe II, 8 emplois de groupe III ainsi que 3 emplois de chef d’établissement.

L’instance collégiale s’est réunie le 25 janvier 2024 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie le 23 février la liste des candidats retenus pour 16 postes dont 5 femmes et 11 hommes ; 3 emplois restent non pourvus, sans indication à ce jour sur leur republication :

Résultats Mouvement 2023-7 Emplois fonctionnels et chefs d’établissement DH

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 22 décembre 2023 seront examinées le 29 février 2024, en instance collégiale.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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Article 25 de la loi du 27 décembre 2023, une nouvelle étape des GHT ?

Dès l’origine, la proposition de loi « visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels » s’apparente beaucoup à ce que l’on appelait auparavant une loi DMOS (diverses mesures d’ordre social), sans que l’on sache toujours ce qui relève vraiment de « l’initiative parlementaire » ou du téléguidage gouvernemental, dans un contexte de majorité minoritaire.

Parmi les dispositions inscrites dans l’article 25 de la loi, figure la création « d’un droit d’option pour doter de la personnalité morale les groupements hospitaliers de territoire. En effet certains GHT sont arrivés à une maturité de coopération qui les pousse à vouloir porter certaines fonctions à l’échelle du groupement et non plus des établissements seuls. » (termes de l’exposé des motifs initial).

LES INTENTIONS AFFICHEES DU LEGISLATEUR

Dans le rapport de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, l’argumentaire était ainsi renforcé (le rapporteur étant le premier signataire de la PPL) :

« L’absence de personnalité morale, un obstacle à terme

« La loi de 2016 n’a pas conféré de personnalité morale aux GHT. Pour contourner cette difficulté, a été conçu le système d’un établissement support agissant pour le compte des autres établissements du GHT. Cependant, cette formule a le défaut d’instaurer une sorte de hiérarchie entre établissements et de ne pas répondre à tous les besoins. Ainsi, le portage de projets à l’échelle du GHT s’avère complexe sur les plans juridique et budgétaire, par exemple pour l’octroi des autorisations d’activités et d’équipements lourds. Cette difficulté conduit certains établissements de GHT à se constituer en groupements de coopération sanitaire (GCS), pour bénéficier d’autorisations multi-sites.

« Cette situation paraît clairement sous-optimale et tend à freiner les dynamiques territoriales lorsqu’elles existent. Cela avait conduit nos collègues Marc Delatte et Pierre Dharréville, dans le rapport de la Mecss précité, à préconiser que soit étudié l’octroi d’une personnalité juridique souple aux GHT qui en feraient la demande, laquelle ne se substituerait pas aux personnalités morales des établissements (ce qui s’apparenterait à une fusion). »

« La personnalité morale des GHT ne se substituera pas à celle des établissements

« En effet, une telle substitution s’apparenterait à une fusion des établissements, comme cela a été le cas pour certains GHT. Cette situation n’a pas vocation à devenir le cas général. La personnalité morale sera donc octroyée au GHT par sédimentation, et s’additionnera à la personnalité morale des établissements membres. Cela impliquera que soit définie une répartition des compétences entre le GHT et les établissements membres, laquelle ne sera pas nécessairement la même pour l’ensemble des GHT.

« Une option et pas une obligation

« Cette personnalité morale est conçue comme un droit d’option pour les GHT qui ont atteint une maturité suffisante dans leurs coopérations. Les acteurs de ces GHT éprouvent spontanément la nécessité d’une personnalité morale qui faciliterait la mise en œuvre de leurs projets. La personnalité morale implique en effet l’autonomie de gestion avec un budget propre, des achats en qualité de pouvoir adjudicateur, des personnels en propre, un patrimoine, la capacité de contracter et d’ester en justice, mais aussi de détenir des autorisations d’activités et d’équipements lourds d’imagerie médicale.

« L’obtention de la personnalité n’a nullement vocation à se muer en obligation pour l’ensemble des GHT. En effet, en l’absence de dynamique de projet sous-jacente, cette évolution ne présente pas d’intérêt. Les années récentes ont montré que seules les coopérations volontaires, portées par les acteurs de terrain, étaient susceptibles de véritablement faire progresser l’intégration du GHT. Il convient de préserver cette logique en faisant de la personnalité morale un outil à la disposition des acteurs, au service de projets médicaux, et non une coquille vide.

LES PRINCIPALES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE 25

Dans tous les cas, il est posé le principe du consensus puisque cette option ne peut être actionnée qu’en cas de demande conjointe de l’ensemble des directeurs après délibérations concordantes des conseils de surveillance ou d’administration.

La première option de personnalité du GHT concerne les cas où les membres ont fusionné : on admettra que dans ce cas il est plus facile au directeur d’être d’accord avec lui-même, comme au conseil de surveillance… En pratique cette première hypothèse légalise le fait que l’établissement fusionné n’a pas à adhérer à un nouveau GHT.

La vraie option consiste en la création d’un GCS qui devient aussitôt le « support » des fonctions mutualisées obligatoires, voire des fonctions optionnelles. Il y a donc substitution du GCS à l’établissement support, mais non dessaisissement : le directeur de l’établissement support est nécessairement l’administrateur du GCS, et le PCME de groupement son vice-administrateur.

Il est précisé que le GHT-GCS, même porteur d’autorisations, ne peut être érigé en EPS.

Il est enfin renvoyé à un décret en Conseil d’Etat, pour définir les modalités.

L’ANALYSE DU CHFO

La loi de 2016 a fait entrer le monde hospitalier dans l’ère de la coopération obligatoire, qui s’était déjà largement imposée pour les collectivités territoriales. La coopération obligatoire n’est parfois qu’une étape vers l’intégration (cf. les fusions de communes) mais c’est loin d’être une généralité. L’observation des réformes universitaires serait sans doute également riche d’enseignements, puisqu’on y retrouve la même logique et aussi les effets d’imbrication de personnes morales.

Aussi, c’est avec pragmatisme que le CHFO porte le modèle d’un GHT collaboratif et solidaire. C’est malheureusement hors de portée dans nombre de cas, tantôt par l’absurdité de périmètres décrétés par les ARS, tantôt aussi par la culture managériale et médicale de pseudo leaders héroïques, si bien croqués par H Mintzberg.

On notera au passage que l’article 26 de la même loi formalise la procédure de demande de changement de GHT par un établissement.

Depuis 2016, les ARS ont volontiers joué de l’aspect vertical du GHT, ne voulant voir qu’une seule tête avec l’établissement support. Et jusqu’alors, le choix d’un GHT sans personnalité morale était aussi soutenu au nom du refus du millefeuille de structures.

La première interprétation possible de l’option GHT-GCS est donc de faire crédit à l’intention parlementaire d’un GHT moins hiérarchisé en réintroduisant une logique de coopération volontaire. Cela répondrait d’une part aux situations où l’acquis du GHT génère le souhait d’aller plus loin, ou à l’inverse aux situations nécessitant le rétablissement d’une confiance entre partenaires retrouvant un objet commun.

L’autre interprétation consiste à voir dans l’initiative une continuité de méthode, habillée par l’habituelle politique de l’antiphrase ; beaucoup voient déjà comment peut se faire la combinaison entre le GHT-GCS et le régime des autorisations : considérant que l’avis du « COSTRAT » du GHT ne suffirait pas, le GCS « volontaire » deviendrait alors la condition posée par l’ARS pour renouveler une autorisation d’activité. Nous serons alors assez loin de l’esprit de consentement…Rappelons cependant qu’à ce jour, les autorisations d’activité sont encore délivrées par site.

Au plan juridique, le GCS portant la personnalité morale du GHT présente quelques spécificités :

  • Ses membres sont strictement délimités : exclusivement tous les établissements partie au GHT (pas les associés).
  • Son administrateur est obligatoirement le directeur de l’établissement support ; il est instauré un vice-administrateur qui est le président de la CME de groupement. On ne sait d’ailleurs si celui-ci se substitue à l’administrateur suppléant prévu pour les GCS, ou s’il s’ajoute.
  • Il ne peut pas être érigé en établissement de santé.
  • Ses missions de gestion sont limitées aux blocs de compétences prévus au I de l’article L6132-3 (fonctions mutualisées obligatoires) et au II du même article (mutualisations optionnelles). Même si le champ peut être large, cela exclut toute notion de compétence générale de ce GCS.

Pour le reste, les dispositions législatives relatives aux GCS ne sont pas modifiées. Cependant, la loi du 27 décembre renvoie à un décret en Conseil d’Etat la définition les conditions dans lesquelles un groupement hospitalier de territoire peut être doté de la personnalité morale… ainsi que les modalités de conciliation des prérogatives respectives du groupement et des établissements parties. On peut donc s’attendre encore à des modifications des dispositions réglementaires relatives aux GCS pour ce groupement Adhoc.

En l’état, ce GCS peut par exemple être employeur mais il ne peut recruter directement des fonctionnaires.

En pratique, cette nouvelle option est-elle appelée à prospérer ? Lors des travaux préparatoires, la DGOS estimait que le nombre des GHT qui demanderait à bénéficier de cette personnalité morale serait limité à court terme.

Le ministère attribue ce peu d’appétit à un défaut « d’unité managériale » des membres des GHT. L’explication n’est pas certaine.

D’abord, il faut prendre en compte les 8 années passées à mettre en place et faire fonctionner les GHT. La modification est bien tardive, et les candidats à repartir dans un nouveau « lego » institutionnel seront probablement peu nombreux.

On peut aussi douter qu’un GHT dont les établissements membres sont en tout ou grande partie en direction commune aient besoin en plus du GHT, sans réduire les couches existantes de la comitologie. Beaucoup garderont la fusion en ligne de mire.

Reste peut-être des GHT peu intégratifs qui pourraient trouver intérêt à un cadre partenarial plus équilibré.

Le contenu du décret d’application sera déterminant : il faut évidemment parvenir à ce que la comitologie du GCS ne s’ajoute pas à celle du GHT !

Pour le CHFO, il est donc essentiel de vérifier si, avec le futur décret, le gouvernement confirme ou détourne l’intention « coopérative » du législateur.

Pour le CHFO, il n’est pas question de priver certains GHT de cet outil, comme il est exclu de voir les établissements se faire tordre le bras pour une nouvelle parodie de coopération.

 

 

L’ANFH recrute son délégué Alpes

Consulter la fiche de poste

Les candidats doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut être retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de :

Madame Sinthuka THAYANANTHAN s.thayananthan@anfh.fr, tél: 01 44 75 10 31,

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 07 mars 2024.

DH : le Centre Hospitalier Mémorial de Saint-Lô (50) recrute

Vous pouvez consulter la fiche de poste au lien suivant : Consulter la fiche de poste

le poste a été publié au JO le 30 janvier. Les candidatures doivent être communiquées au CNG d’ici le 20 février.

Vous pouvez prendre contact avec Frédérick MARIE, directeur.

frederick.marie@ch-stlo.fr ; direction@ch-stlo.fr

Разрешительные акты в азартной нише, каким верит Casino R

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Мировые регулирующие органы.

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Допустимо иметь сразу ряд документов от разных регуляторов. Таким образом можно привлечь внимание наибольшее число веб-публики, а значит становиться еще более популярным и прибыльным.

Зачем требуется лицензия на право ведения азартных игр в виртуальных игровых клубах поведает Casino R?

Основная цель выдачи правовых документов на игровой зал — официальное признание такого рода работы. Азартные игры https://casino-r.com.ua/ без приобретения разрешения становится нарушением закона норм, за которое подразумевается наказание в виде уголовной ответственности. Casino-r.com.ua повседневно советует устремлять кругозор на правовые документы и не связываться с жуликами.

Как выбрать доверенное интернет игровое заведение в Украине?

Интернет-гемблинг получает растущую известность. В то же время, несмотря на большое число площадок в интернете, гемблерам нужно выбирать самостоятельно. Тем не менее, существуют ключевые факторы Casino-R, с помощью каких позволено убедиться считается ли надежным определенное онлайн-казино.

  1. Выбор развлечений

Безусловно, желательно, чтобы в интернет-казино находился широкий выбор азартных игр. Однако, их качественные характеристики не меньше важны, чем их количество. На сайте должны находиться игровые автоматы и другие азартные игры, разработанные только лицензированными разработчиками.

  1. Работа технической помощи.

Служба консультаций онлайн-казино обязана быть опытной и отзывчивой. Ввиду того что интернет-казино в основном работают круглосуточно, помощь оператора может быть необходима и поздним вечером. Поэтому, превосходно, если обратиться за консультацией также возможно круглосуточно.

Кроме того для удобства пользователей игровые заведения должны иметь в наличии различные формы контактировать с ними через онлайн-чаты на сайте и в разных мессенджерах, электронная почта и телефонные звонки.

  1. Правовые документы

Обладание документов на организацию азартных игр – основное условие доверия игрового заведения. Лицензия нужна для того, чтобы вести деятельность на законных основах. Если игровое заведение производит свою деятельность по закону, его клиенты способны быть убежденными в том, что в онлайн-казино находится уникальный и законный материал от провайдеров. Дополнительно, законное онлайн казино ручается защищать личные данные пользователей.

Рейтинг официальных казино в Украине.

Казино Р систематично анализирует азартные развлечения и нишу казино Украинского государства и может с полной уверенностью сообщить о элитных игорных домах:

  • PariMatch Казино

ПариМатч Casino – это веб игровая площадка, что работает на территории страны. Казино предоставляет огромное количество игровых автоматов от провайдеров, например NetEnt, Микрогейминг, Playtech а также других. Казино помимо этого предоставляет традиционные карточные игры, включая игру рулетка, блэкджек и баккара.

Вознаграждения в сайте ПариМатч Казино могут быть вплоть до 100% от суммы пополнения счета. Кроме того, площадка предоставляет бесплатные попытки на определенные слоты.

  • Slotoking Casino

Казино Slotoking предлагает обширный спектр азартных игр от таких поставщиков, как NetEnt, Microgaming, Квикспин, Endorphina, Бетсофт и прочих. Пользователи имеют возможность наслаждаться играми в разделах игровых автоматов, игры в рулетку, видео покера и live казино. Помимо этого, оператор Slotoking дает мобильную версию платформы для использования на смартфонах а также планшетных компьютерах.

В площадке Слотокинг игроки также имеют возможность получать различные подарки а также скидки. На сегодняшний день, предложение для игроков составляет вплоть до сто пятьдесят процентов от размера суммы пополнения а также 140 безоплатных спинов (FS). Для приобретения подарка, нужно провести депозит на сумму от 500 грн. В формате эксклюзивного подарка, пользователям предоставляется шанс получить десять процентов кэшбека регулярно на сумму убытков. Кроме того, в казино Slotoking неуклонно организуются мероприятия с призовым банком до пятьдесят тысяч грн.

Казино Slotoking предоставляет своим игрокам разнообразный ассортимент финансовых методов, которые игроки смогут использовать для пополнений а также снятия выигрышей. Помимо перечисленных: Visa, Mastercard, Скрилл, Нетеллер, QIWI, Яндекс. Деньги, WebMoney, а также криптовалюты – Bitcoin, Litecoin, Эфириум а также другие.

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