Auteur/autrice : DLAGNEAU@dm1n

D3S : résultats du mouvement 2022-3 Chefs d’établissements

L’Instance Collégiale du 06 septembre 2022 avait examiné les candidatures pour arrêter les listes de candidats présélectionnés à ces emplois.

Pour ce tour de recrutement, 25 emplois étaient proposés, dont 7 emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel.

Dès l’instance collégiale, 11 emplois étaient sans liste courte, dont 8 emplois qui n’avaient recueilli aucune candidature.

Ainsi, seulement 11 chefs d’établissement vont être nommés. Parmi les candidats retenus, 6 sont D3S, 3 sont DH, 1 est issu de la liste d’aptitude et 1 est non-fonctionnaire.

Les choix définitifs sont rendus publics par le Centre national de gestion ce vendredi 21 octobre 2022.

Consultez les résultats

Les prochaines publications sont programmées le 29 novembre 2022 pour les chefs d’établissement et le 04 novembre pour les adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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PLFSS 2023 et autonomie : des perspectives …aux ambitions limitées !

Le CHFO relève tout d’abord un effort soutenu puisque l’objectif général de dépenses (OGD) pour la branche Autonomie, atteint 30Mds€ pour 2023.

Les hausses seront respectivement de + 5,1 % pour les personnes âgées et 5,2 % pour les personnes handicapées.

Cette augmentation s’affiche comme une prise en compte des besoins importants en la matière.

Toutefois, il faut souligner que les taux d’évolution annoncés s’inscrivent dans un contexte d’inflation prévue à 4,3% en 2023 contre 0,9% en 2019. Il est difficile à ce stade de faire la part des choses entre les besoins de reconduction des moyens existants, les mesures salariales nouvelles, le renforcement des effectifs, ou les développements d’activités et de services.

Il y a fort à parier que cette augmentation reste en deçà des besoins réels et à venir de la branche Autonomie.

Dans la perspective de lutter contre la perte d’autonomie et contre l’isolement, le financement d’heures supplémentaires de vie sociale dédiées aux personnes âgées va dans le sens d’une politique de maintien à domicile. Toutefois, les modalités d’accomplissement de ces heures devront être précisées pour véritablement apprécier la teneur de cette mesure. Il est seulement précisé, à ce stade, qu’il s’agit de financer « jusqu’à deux heures supplémentaires ». Dans le même registre, le renforcement de la politique d’habitat inclusif voit s’éteindre progressivement le Forfait pour l’Habitat Inclusif (FHI) au profit de l’Aide à la Vie Partagée, instaurée par le PLFSS 2021. La simplification est louable mais la faible progression des moyens globaux souligne un manque d’ambition pour déployer véritablement cette stratégie.

Concernant les contrôles en EHPAD, le PLFSS prévoit des moyens en faveur du renforcement des contrôles. Il est regrettable que ces contrôles se focalisent sur les aspects comptables. Les récents scandales ont démontré la nécessité de contrôler prioritairement la qualité des services fournis par les établissements.

Les objectifs annoncés dans le champ du handicap concernent tant l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap, que certains publics spécifique (vieillissement, TND, autisme, départ en Belgique notamment). Si la perspective de renforcer l’inclusivité de la société est claire, les moyens pour y parvenir sont encore trop évasifs. Le PLFSS reporte les attentes sur « l’année 2023 et la conférence nationale du handicap [qui] permettront à l’ensemble des acteurs de définir les grands axes et chantiers de transformation ».

Rappelons la promesse présidentielle de recruter 50000 soignants durant le quinquennat. 170M€ sont annoncés pour des recrutements supplémentaires en EHPAD en 2023. Renforcer les ratios d’interventions soignants auprès des personnes âgées est une nécessité. En supposant que le temps d’intervention ne soit pas majoritairement « consommé » par les déplacements inhérents à l’organisation d’un EHPAD « hors les murs ». Mais la principale question demeure. Comment recruter des professionnels en plus, quand dans le même temps de nombreux postes restent vacants ? En outre, certaines compétences spécifiques font défauts (médecins coordonnateurs, paramédicaux…), et requièrent un temps de formation incompressible que des moyens financiers supplémentaires ne peuvent, seuls, résoudre.

Les revalorisations salariales intervenues pour certaines catégories de personnels participent à l’attractivité. Mais elle ne se résume pas aux seules rémunérations. Il est indispensable d’agir également sur les conditions de travail. Des perspectives valorisantes doivent être redéfinies notamment dans les parcours professionnels ou le sens des organisations de travail. Enfin la question des « exclus » du SEGUR n’est toujours pas résolue. Le CHFO depuis le départ dénonce cette injustice. La mobilisation se poursuit avec la saisine de parlementaires par le CHFO pour remédier à cette injustice.

Certains points essentiels ne sont toujours pas traités. Quels objectifs communs pour la politique de vieillissement en France afin d’enrayer les fortes disparités territoriales ? Quid du service public d’autonomie ? Enfin, aucune mesure nouvelle en faveur des proches aidants n’est proposée, malgré le fait qu’un actif sur quatre sera concerné en 2030. 

 

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public reste dans le giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO exige la généralisation effective du SEGUR pour tous.

Elections professionnelles des corps de direction de la FPH

LE CALENDRIER ET LES MODALITES DE VOTE EN BREF

8 et 10 novembre 2022

les électeurs doivent recevoir par courrier un mot de passe et une notice (envoyés à partir du 8 novembre) et un code d’accès adressé par mail le 10 novembre (si le CNG n’a pas votre adresse mail, ce sera un second courrier postal).

14 novembre 2022

Ouverture de la plateforme Elections 2022, où vous pourrez prendre connaissance des listes et modalités de vote.

1er au 8 décembre 2022

Le vote électronique a lieu du 1er décembre 10H au 8 décembre 17H.

Le calendrier et les modalités sont présentés par le CNG : ICI

Si vous ne recevez pas vos outils de vote, vérifiez , si vous ne l’avez déjà fait, votre présence sur les listes d’électeurs :

  •  

Dans tous les cas, formulez votre réclamation à l’adresse suivante : « CNG-ELECTION-DGD@sante.gouv.fr ».

Une assistance téléphonique sera aussi ouverte.

A titre indicatif :

  • un électeur vote deux fois s’il exerce en établissement. Il vote pour le CCN et la CAPN de son corps.

  • un électeur vote trois fois s’il exerce en établissement tout en étant détaché dans un autre corps (DH, DS ou D3S). Il vote pour le CCN, pour la CAPN du corps d’accueil et pour la CAPN du corps d’origine.

  • un électeur vote une seule fois, pour la CAPN de son corps d’origine s’il est en détachement hors des établissements de la FPH

  • Les directeurs contractuels ou stagiaires issus du tour extérieur ne votent que pour le CCN.

Le CHFO est à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches d’inscription et pour toutes demandes.

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CAPN D3S du 29 septembre 2022 : la fin du film ?

Madame La Présidente, mesdames et messieurs les membres de la CAPN, chers collègues,

Jean-Luc GODARD, icône de la Nouvelle Vague est décédé le 13 septembre. Précurseur, sa filmographie reste pourtant d’actualité pour les D3S. « Le Mépris », « Bande à part », « A bout de souffle » sont autant de titres évocateurs du quotidien des D3S et du traitement qu’ils subissent !

Ce même mardi 13 septembre devait se tenir un comité consultatif national (CCN). Le CNG, contre notre avis, a décidé de l’annuler, alors que de nombreux chantiers restent ouverts :

  • Ligne directrice de gestion sur les conditions d’entrée et sortie de recherche d’affectation
  • Ligne directrice de gestion sur la mobilité
  • Politique nationale de formation continue
  • Promotion de l’Egalité Femmes hommes
  • Droit à la déconnexion et QVT
  • Mise en place du comité médical plénier national

Cette trêve du dialogue perdure depuis avril dernier. Tous nos collègues doivent savoir que la DGOS est en mode pause et que le CNG lui a emboité le pas. Plus rien sur les directeurs des soins, sur les ingénieurs, sur les directeurs d’Hôpital…et bien évidemment sur les D3S.

Des établissements à bout de souffle

La crise d’attractivité dans nos établissements a pour conséquence une dégradation des conditions d’accueil. Elle génère des difficultés de gestion et des tensions palpables pour les directeurs. Le problème est du point de vue du discours politique clairement identifié. Pas une semaine ne passe sans une annonce sur des mesures qui vont être prises, ou sans l’annonce d’une campagne promotionnelle des métiers. Mais dans les faits, c’est morne plaine !

Les tensions sont aussi d’ordre budgétaire. L’inflation galopante et les non-compensations financières conjuguées à la réalité des dépenses énergétiques conduisent à une situation intenable, voire insolvable pour les finances de nos établissements.  Là encore, l’absence de boucliers tarifaires et de lisibilité sur les campagnes tarifaires notamment sur les CNR, ressemblent à s’y méprendre avec un abandon chronique de notre secteur.

Détachés ou lâchés ?

La promulgation de la Loi 3DS a imposé le détachement des chefs d’établissements relevant de la Protection de l’Enfance avant le 20 février 2023. L’horloge tourne. Et malgré les alertes réitérées du CHFO, peu de collègues ont une visibilité sur leur devenir. Le CNG a publié une FAQ courant aout, mais des éléments de réponses font défauts. Il est impératif que les collègues aient connaissance de ce qui les attend à brève échéance. Et surtout de ce qu’il adviendra au terme de la période de détachement pour ceux qui ne souhaitent pas intégrer la FPT. Cela pose à nouveau la question de clarifier les règles de fin de détachement qui stipulent un retour dans l’établissement d’origine. Or l’établissement d’accueil est, par cette mesure législative, également l’établissement d’origine !

Des économies de bout de chandelle qui pèsent lourd

Autre sujet de déconsidération, l’extension du CTI à tous. Le CHFO dénonce depuis le début une mesure profondément injuste et inéquitable. Le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées a annoncé officiellement mardi 20 septembre « « il n’y aura pas d’extension des 183 € au personnel administratif et technique même si je n’ignore pas l’importance de ces métiers pour faire fonctionner les établissements sociaux et médico-sociaux ». Ces professionnels sont donc importants mais ne méritent pas une revalorisation que perçoivent ces mêmes catégories professionnelles exerçant dans des établissements rattachés à l’Hôpital ou en EHPAD. Il y a un problème connu d’attractivité dans nos secteurs mais par cette mesure, la concurrence devient la « loi » entre structures. Dans le discours tout est dit pour concourir à l’attractivité, dans la pratique tout conduit pourtant à la décourager.

Définitivement, rien n’est épargné aux D3S. Pour l’unicité statutaire, la fin du film est-elle déjà écrite ? Spoiler alert ! Vous êtes importants, mais pas au point d’être considéré et reconnu. La résilience atteint ses limites. La patience des D3S aussi !

Pour le CHFO, la confiance implique respect et considération à tous les niveaux.

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public reste dans le giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO revendique l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

Le CHFO exige la généralisation effective du SEGUR pour tous.

L’extension du CTI à tous les agents de la FPH

Le secteur traverse une crise inédite avec 87% des structures qui rencontrent des difficultés de recrutement et plus de 65 000 postes non pourvus. Les premières conséquences directes résident dans le risque majeur de rupture d’accueil et d’accompagnement des usagers ainsi qu’une dégradation manifeste de leurs conditions de vie. Les importantes difficultés de recrutement et la recrudescence du turn-over de personnels sont également accentuées par le ridicule d’une situation qui perdure : l’exclusion de certaines catégories de personnel du CTI. 

A ce jour, près de 3000 agents des filières administrative, technique et logistique demeurent encore exclus dans certains établissements de la FPH. Cela concerne les structures du handicap non rattachées aux établissements de santé ou encore les établissements de protection de l’enfance. Des agents de ces mêmes filières, eux, en bénéficient dans les Hôpitaux et les EHPAD, créant intrinsèquement une inégalité de traitement entre fonctionnaires hospitaliers.

Les agents des établissements du handicap et de la protection de l’enfance ont pourtant assuré la continuité de service pendant la crise COVID. Ces professionnels effectuent strictement les mêmes missions qu’ils soient rattachés à un établissement sanitaire ou qu’ils soient agents d’un établissement autonome. Le problème vient-il de la structuration juridique?

Le 22 mars 2022 le CHFO saisissait par courrier Madame Sophie CLUZEL alors secrétaire d’Etat des Personnes Handicapées. 

Le 12 avril, le CHFO relayait l’appel des 100 pour porter la voix des oubliés du SEGUR.

Autant de réponses reportées sine die par l’ancienne mandature, laissant le soin aux nouvelles équipes d’apporter une issue.

Le nouveau gouvernement devait se saisir de la question lancinante du CTI et de sa généralisation à tous les professionnels relevant de la FPH, indistinctement de leur grade ou de la structure juridique de leur établissement. Cela aurait été un signal fort d’un Gouvernement qui reconnait les erreurs passées et entérine de sérieuses bases pour restaurer la confiance perdue.

Or le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées a annoncé à la presse mardi 20 septembre « « il n’y aura pas d’extension des 183 € au personnel administratif et technique même si je n’ignore pas l’importance de ces métiers pour faire fonctionner les établissements sociaux et médico-sociaux ». Ces professionnels sont donc importants mais ne méritent pas une revalorisation que perçoivent ces mêmes catégories professionnelles exerçant dans des établissements rattachés à l’Hôpital ou en EHPAD ? Il y a un problème connu d’attractivité dans nos secteurs mais par cette mesure, la concurrence devient la « loi » entre structures ! Le CHFO a saisi le Ministre pour qu’il revienne sur sa décision.

A la suite du dépôt du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) de 2023, le lundi 26 septembre 2022, le CHFO a saisi par courrier les députés membres de la Commission des Affaires Sociales. Nous sollicitons l’inscription d’un amendement lors de l’examen du PLFSS pour étendre le CTI à l’ensemble des agents de la FPH.

Nous invitons les collègues chefs d’établissements concernés à saisir le député de leur circonscription en ce sens pour demander également le dépot d’un amendement. Le CHFO est à votre disposition pour vous fournir tout conseil pour mener à bien cette démarche.

Le CHFO exige la généralisation effective du SEGUR pour tous.

Le CHFO est mobilisé pour défendre les D3S

JNFD : Venez débattre avec Frédéric THIRIEZ

Chères et Chers collègues,

Le premier temps fort de la 5ème Journée nationale de formation des Directeurs sera l’intervention de Fréderic THIRIEZ sur le rapport de mission sur la haute fonction publique – 2 ans après. La commande républicaine avait parmi ses objectifs de décloisonner la Haute Fonction Publique, de diversifier les recrutements et dynamiser les carrières.

Frédéric THIRIEZ est avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Ancien élève de l’ENA, il a été membre du Conseil d’Etat et a participé à plusieurs cabinets ministériels. Ancien président de la Ligue de Football Professionnel, il est également l’auteur de nombreux ouvrages.

L’idée est de profiter de son expertise et de son regard sur les corps professionnels qui constituent la Haute Fonction Publique, toujours difficile à définir dans ses caractéristiques propres.

Quelles sont les raisons ayant conduit Frédéric THIRIEZ à intégrer sans ambiguïté les corps des personnels de Direction dans ses réflexions ?

Son vécu critique des corporatismes comme les objectifs soutenus par les propositions du rapport seront des points d’ancrage de son intervention.

Frédéric THIRIEZ partagera avec les participants de la JNFD les fondements du rapport, les propositions qui en découlent ou encore les enjeux de transformation des grands corps d’Etat en partant du recrutement, de la formation en écoles comme de la nécessaire culture partagée du « service public ».

Pour les acteurs du management dans la FPH, toutes les évolutions prônées, les initiatives éparses voire les polémiques amènent aussi à s’interroger sur les   possibles mutations de fond.

Nul doute que la première intervention de la 5ème JNFD donnera le ton des échanges de cette journée.

Pour s’inscrire, cliquez sur le lien

https://site.evenium.net/formation-directeurs-fph-chfo-2022/

Alors n’hésitez pas, il reste des places disponibles !

Ou flashez le QR Code

Un évènement à ne pas manquer  

Le thème :

Unité et diversité des métiers de direction, entre incertitude et espérances

Le lieu :

Cyclone Le Studio, 16/18 rue Vulpian 75013 Paris

Quand :

Jeudi 6 octobre 2022 de 9h à 17h15

Instance collégiale D3S du 06 septembre 2022 : la Refondation, source d’espérance ou de résistance ?

Déclaration liminaire des représentants CHFO :

Le CHFO salue une fois encore l’extraordinaire engagement des collègues Directrices et Directeurs, qui entourés de leurs équipes travaillent avec panache à la protection des personnes les plus vulnérables. L’engagement au service du public n’est jamais démenti malgré des soutiens toujours inexistants et des attaques en règle. Nous en appelons à la responsabilité de l’ETAT pour engager sans délai tous les chantiers attendus.

La période estivale n’aura connu aucune accalmie pour les directeurs ! Les incendies ont conduit à des mesures exceptionnelles poussant certains établissements à devoir évacuer les résidents et le personnel. Bien des drames ont heureusement pu être ainsi évités.

L’actualité médiatique n’a pas été en reste non plus. Entre les propos du député Eric CIOTTI appelant le 19 juillet la Première Ministre à nommer un médecin à la tête du CHU de Nice pour « mettre fin aux dérives technocratiques » que le CHFO a fermement condamnés. Sans ajouter à la polémique, ce sont ceux-là mêmes qui ont abimé l’hôpital public, choisi des politiques du chiffre destructrices et renforcé le phénomène bureaucratique qui aujourd’hui, dans une amnésie surprenante, fustige les Directeurs. Autre sujet de consternation : la déclaration du Ministre de l’Economie et des Finances devant les parlementaires le 25 juillet osant dire « il n’y a pas de problème de trésorerie dans les hôpitaux publics français »… Les collègues auront eu le choix entre le déni et le pilori !

Place désormais à la rentrée des classes pour le Gouvernement. Les nouveaux ministres et secrétaires d’Etat sont nommés. Les cabinets et hautes administrations sont reconstitués. Quant aux dossiers en cours,… il est à espérer que leurs prédécesseurs ne les aient pas emportés dans leurs cartons. L’attente sur des sujets comme l’unicité statutaire ou la revalorisation des PFR, inchangés depuis 2012, reste désespérante.

La fin de la précédente mandature avait été marquée par le plan de transformation des établissements et services d’aide par le travail (ESAT). Saluons la déconjugalisation de l’AAH entérinée fin juillet. Mais de nombreux chantiers restent ouverts et des réponses urgentes sont toujours attendues sur la stratégie nationale autisme, sur le polyhandicap, sur l’intégration scolaire,… Le Gouvernement souhaite poursuivre la logique toujours plus inclusive dans le secteur du Handicap. Le cap est fixé mais avec quels moyens ? 50 000 postes supplémentaires d’infirmiers et aides-soignants sont annoncés d’ici à la fin du quinquennat. Mais quels leviers actionner face à la pénurie actuelle de personnels médicaux, soignants, éducatifs, techniques, administratifs…

La Loi Grand Age, tant attendue, par le secteur ne semble plus d’actualité. Pour l’heure, Matignon affiche sa volonté de favoriser le « bien vieillir » à domicile en rappelant la nécessité de moderniser et « mieux médicaliser » les EHPAD. Le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées a indiqué être conscient de cette attente mais a aussi annoncé que d’autres voies existaient. Le 03 aout dernier lors d’une rencontre avec les Fédérations du grand Age, le Ministre a promis pour la rentrée une nouvelle feuille de route. Espérons qu’une boussole soit prévue car entre toutes les missions, enquêtes et diverses feuilles de route, il faudra aux directeurs un sens de l’orientation hors du commun. Pendant ce temps-là, le secteur social et médico-social reste empêtré dans des problématiques financières et RH.

La flambée des prix porte sur de nombreuses matières premières. Outre l’incidence négative sur les budgets, des inquiétudes se portent sur l’accès aux énergies pour cette fin d’année. Il n’est pas certain que la campagne de sensibilisation sur l’adoption de gestes écocitoyens suffise. Elle est pertinente mais insuffisante. Tous les efforts ne peuvent reposer sur les seuls concitoyens. La CNSA rappelait récemment que la plupart des EHPAD ont effectué leurs derniers travaux de rénovation il y a plus de vingt ans. Cette solution ne semble donc guère applicable pour un parc immobilier vétuste, réalité de nombre d’établissements publics. Là encore, il y aura besoin d’aide ciblées et visibles.

Le secteur traverse une crise inédite avec 87% des structures qui rencontrent des difficultés de recrutement et plus de 65 000 postes non pourvus. Les premières conséquences directes résident dans le risque majeur de rupture d’accueil et d’accompagnement des usagers ainsi qu’une dégradation manifeste de leurs conditions de vie. Les importantes difficultés de recrutement et la recrudescence du turn-over de personnels sont également accentuées par le ridicule d’une situation qui perdure : l’exclusion de certaines catégories de personnel du CTI. L’urgence de résoudre cette injustice serait un premier signal fort d’un Gouvernement qui reconnait les erreurs passées et entérine de sérieuses bases pour restaurer la confiance perdue. La revalorisation des rémunérations et la hausse des ratios d’encadrement restent indispensables pour renforcer durablement l’attractivité de nos secteurs. Mais une campagne de communication sur le sens et l’éthique des métiers du social demeure pour le CHFO un incontournable auquel il convient de s’atteler de toute urgence.

Au lendemain de sa nomination, le nouveau Ministre avait annoncé des mesures d’urgence pour renforcer les effectifs, particulièrement dans les EHPAD. Cela laisse présumer d’un réel intérêt pour le secteur et d’une réactivité prometteuse. Fin aout lors de Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), il a annoncé vouloir « travailler beaucoup plus fortement sur la question des parcours professionnels, des mobilités, des reconversions ». Une meilleure coordination entre tous les acteurs est identifiée comme point perfectible par le Ministre. Mais ce dernier attend un effort de leur part, au rang desquels les directeurs, naturellement. Le CHFO espère qu’une réelle concertation verra le jour, et ne se limitera pas à une posture de faconde, où les seuls intérêts clientélistes l’emporteraient, notamment les velléités des conseils départementaux pour faire main basse sur le bloc social et médico-social.

À l’issue de leur mission sénatoriale sur le contrôle des EHPAD, les 2 sénateurs épinglent un système trop souple avec les groupes privés commerciaux. Ils réclament une réelle transparence. Les deux rapporteurs ont également témoigné aux médias avoir été pendant leur mission « stupéfaits de la confirmation de dérives financières de certains dans l’objectif de réaliser du profit ». Malgré les dérives dénoncées, la lucrativité dans le secteur privé a de beaux jours devant elle. En effet, une proposition de Loi visant à encadrer certaines activités financières et immobilières des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, faite le 04 aout 2022 nous interpelle. Elle consacre de fait le maintien de la lucrativité d’un secteur. Quand la priorité absolue devrait être de protéger nos ainés. Les principes de contrôle, que souhaite instaurer ce projet, risquent de se déporter sur un contrôle de rentabilité alors qu’il s’agissait plutôt d’éviter les abus qui conduisent à des phénomènes de maltraitance. Cela renvoie une piètre image. De surcroit lorsque l’on s’attarde sur les annonces récentes du groupe ORPEA, sommé de rembourser 55,8 M€. Or par communiqué du 30 août, le groupe confirme « son engagement à rembourser à l’euro près les dotations publiques qui n’auraient pas été régulièrement demandées, versées ou utilisées » en procédant au versement de 25,7 M€ ! soit moins de la moitié de la somme… Il va de soi que le remboursement est une mesure importante qui ne suffira pas à effacer les comportements individuels ou collectifs ayant conduit au scandale «  ORPEA ». Erigé en système, la dérive appelle à une réponse de la justice. Face à ces dérives, la solution est pourtant simple mettre un terme à la lucrativité de ce secteur et promouvoir le service public en lui donnant les moyens d’assurer sa mission !

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public ne sorte pas du giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO défend l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

Le CHFO porte l’exigence de la généralisation effective du SEGUR pour tous.

 

Les décisions de l’Instance collégiale :

Les emplois publiés avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 0 et 6. L’instance a retenu des candidats pour 14 emplois : 

11 emplois n’ont aucun candidat, dont 8 n’avaient reçu aucune candidature,

5 emplois ont 1 seul candidat, 

2 emplois ont 2 candidats,

6 emplois ont 3 candidats

1 emploi a 5 candidats

A noter que pour cette instance, 35 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 25 emplois, dont 19 femmes : 20 D3S, 6 DH, 1 fonctionnaire relevant de la FPE, 2 inscrits sur la liste d’aptitude et 6 non fonctionnaires

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 21 octobre 2022.

L’ANFH recrute son délégué(e) Ile de France

Consulter la fiche de poste

Les candidats doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut être retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de Madame Priscilla BENICHON, tél : o1.44.75.68.55 ; p.benichon@anfh.fr

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 30 septembre 2022.

L’ANFH recrute son délégué(e) Midi-Pyrénées

Consulter la fiche de poste

Les candidats doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut être retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de Madame Priscilla BENICHON, tél : o1.44.75.68.55 ; p.benichon@anfh.fr

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 30 septembre 2022.

Promotion Germaine POINSO-CHAPUIS : parution de la liste des postes réservés EDH

L’avis de vacance d’emplois propose 128 postes aux 85 EDH : 

Consulter l’avis

En application de l’article 5 du décret n° 2005-921 du 2 août 2005 modifié portant statut particulier du corps des directeurs d’hôpital, les titularisations et nominations sur ces postes sont prononcées par la directrice générale du Centre national de gestion, sur proposition du chef de l’établissement concerné, après entretien avec les candidats, et compte tenu des choix exprimés par les élèves.

Les propositions des directeurs d’établissements doivent être adressées au plus tard le 17 octobre 2022.

Les élèves candidatent directement auprès des chefs d’établissements concernés. Ils devront avoir choisi une affectation après l’accord du chef d’établissement. Le dossier de candidature doit être accompagné de la fiche candidature.
Les chefs d’établissements confirment leur choix au(x) candidat(s) qu’ils souhaitent retenir et, de manière concomitante, proposent à la directrice générale du Centre national de gestion le nom du (de la) candidat(e) ou le classement des candidats pressentis.

Le CHFO est à votre écoute, pour vos projets de mobilité. Pour plus d’informations sur le contexte des établissements, la conduite des entretiens, les aspects matériels,…, n’hésitez pas à nous poser toutes vos questions.

Hélène THALMANN CH Pays d’Aix
Florence BILLAULT CH Argenteuil
Philippe GUINARD délégué permanent
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Posted in DH
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