Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

Réforme de la haute fonction publique

Paris, le 19 mars 2025

En 2023 et 2024, nos trois organisations ont agi ensemble et avec vous pour que la transposition de la réforme de la haute fonction publique au versant hospitalier soit l’occasion d’une revalorisation globale pour nos trois corps de direction. Grâce à la mobilisation des collègues en poste et des élèves, nous avions obtenu l’engagement d’un traitement de l’ensemble des dossiers statutaires et de l’instauration d’un nouveau régime indemnitaire commun pour la fin 2024.

Chacun l’aura compris, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité gouvernementale, ont paralysé le dossier de la réforme statutaire de nos corps de direction. De plus, la dégradation des finances publiques est désormais invoquée pour ne pas rouvrir le dossier en cette année 2025.

Nos trois organisations ont décidé de reprendre en commun nos revendications pour que soit relancé et achevé le chantier de la transposition.

Le caractère inabouti de la réforme de la haute fonction publique n’est pas seulement la conséquence technique d’un aléa politique. Il contredit l’objectif même de cette réforme en termes de simplification, d’ouverture aux carrières diversifiées et de fluidité des parcours. A l’inverse, nous nous retrouvons dans une situation où les écarts se creusent entre les versants de la fonction publique, ce qui constitue bel et bien une régression.
Par ailleurs, et contrairement aux discours tenus, tous les dossiers ne sont pas bloqués, puisque nous continuons à voir des publications de décrets de revalorisation statutaire pour des agents et cadres de l’Etat.

Quel prix accordent donc nos ministres à la continuité de direction et de transformation de nos établissements de santé et médicosociaux ? C’est bien l’enjeu, alors que la crise de recrutement s’aggrave, au même rythme que nos difficultés d’exercice. Faire face aux crises sanitaires, assurer la transition démographique et écologique, former des dizaines de milliers de professionnels supplémentaires, faire que nos territoires et nos services « tiennent », est-ce possible sans DH, DS ou D3S ?

Est-il décent de nous demander toujours plus et sur tous les fronts sans aucun retour, en dépit des engagements antérieurs ? Que vaut la parole de l’Etat ?

Après un premier rendez-vous au Ministère de la fonction publique, nous demandons dès maintenant un échange conjoint avec les ministères de la santé et de la fonction publique pour que les pouvoirs publics sortent enfin du silence et de l’inaction.

En complément, nous appelons chaque collègue à s’adresser aux élus de son territoire, parlementaires, présidents de conseil de surveillance en utilisant la lettre ci-jointe.

Faites-nous part de vos démarches et des retours.

En fonction des réponses obtenues, nous vous proposerons une nouvelle initiative.

DH :publication d’emplois fonctionnels : avis du 19 mars 2025

L’ avis propose 6 emplois fonctionnels de groupe I, II et III : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 09 avril 2025.

Les candidatures reçues aux emplois fonctionnels  seront examinées lors de l’instance collégiale du 15 mai 2025 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 16 juin  2025.

Pour les candidatures aux emplois fonctionnels et de chef d’établissement, l’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie. à : cng-MOBILITE-DH-CHEF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF.

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 19 mars 2025 et le 13 mars prochain pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

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Le billet du secrétaire général

En haut de la pile, qu’ils disaient ?

Chacun l’aura compris, après le triple crash électoral, gouvernemental et financier qui a marqué le second semestre 2024, le dossier de la réforme statutaire de nos corps de direction risque fort d’être passé du « haut de pile » au « fond du fossé » pour cette année 2025.

Le caractère inachevé de la réforme de la haute fonction publique n’est pas seulement une conséquence technique d’un aléa politique. Il contredit l’objectif même de cette réforme en terme de simplification, d’ouverture et de fluidité des parcours. A l’inverse, nous ne retrouvons dans une situation où les écarts se creusent entre les versants de la fonction publique, ce qui constitue bel et bien une régression par rapport à la situation antérieure.

Tant que cela n’aura pas bougé, nous demandons aux ministres et à leurs représentants de cesser de prendre la pause sur les photos pour rappeler le caractère essentiel de nos métiers, en piétinant les engagements antérieurs. A défaut, l’état d’esprit des collègues passera vite de l’amertume à la colère.

Passé la phase d’installation du nouveau gouvernement et de ses cabinets, le CHFO a considéré que le silence ne pouvait se prolonger et a demandé à reprendre les échanges avec le ministre de la santé, en charge de la FPH, ce qui a été engagé par un premier rendez-vous le 5 mars avec son cabinet. Sur la transposition de la réforme de la haute fonction publique, les réponses sont d’une consistance minime, entre invocation du contexte budgétaire 2025, et annonce de la reprise des dossiers et du dialogue interministériel. Le CHFO a rappelé les engagements interministériels antérieurs et la décision prise d’une première phase de financement lors de la campagne tarifaire 2024.

Dans la continuité le CHFO a participé à une délégation intersyndicale au ministère de la Fonction publique, avec le SYNCASS-CFDT et l’UFMICT-CGT, le 6 mars 2025.

Nous ne vous réexposons pas ici nos demandes ou argumentations que vous connaissez.

La position des représentants du ministre ont combiné bonnes intentions et impossibilité de réaliser en 2025. Nous avons été invités à nouveau à effectuer le plaidoyer sur la transposition de la réforme de la haute fonction publique, tout en nous signalant que de nombreux dossiers catégoriels sont comme le nôtre restés dans le fossé !

Pour le CHFO, nous avons exprimé notre agacement sur le traitement fait à nos corps et à la FPH en général, puisque nous continuons à voir des décrets de revalorisation statutaire publiés pour des agents et cadres de l’Etat.

Même si nous ne voulons pas perdre une chance de débloquer nos dossiers, la question de la méthode se pose : faut-il répéter le plaidoyer alors que des engagements écrits étaient pris et que le pour et le contre avaient été pesés, y compris au plan budgétaire ? L’argument de la situation financière pèse peu, quand nous savons que nos baisses d’effectifs et nos efforts accrus ont payé plusieurs fois le coût de la réforme.

Nos trois organisations se concertent pour prendre de nouvelles initiatives et vous proposer d’y participer.

Dans l’adversité, restons combatifs !

Publication d’emplois de DH adjoints : avis du 13 mars 2025

 59 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés :

5 en Auvergne Rhône Alpes, 1 en Bourgogne Franche-Comté, 7 en Bretagne, 4 en Centre-Val-de-Loire,  3 en Grand-Est, 6 en Hauts-de-France, 4 en Ile de France, 6 en Nlle Aquitaine,  5 en Normandie, 10 en Occitanie, 4 en PACA, 2 en Pays-de-la-Loire, et 2 en collectivités d’outremer.

Consulter l’avis

Toute demande de communication de fiche de poste devra être effectuée par l’intéressé auprès de l’établissement de santé concerné.

Les candidatures sont à adresser jusqu’au 3 avril 2025 :

  • au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr (CV, lettre de motivation),
  • au chef de l’établissement recruteur (CV, lettre de motivation, trois dernières fiches d’évaluation).

La prochaine publication est programmée le 19 mars pour les emplois de chefs d’établissements et le 6 mai 2025 pour les postes d’adjoints.

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CCN du 7 mars 2025 : le CHFO vous informe

Cette séance du CCN comportait 6 points à l’ordre du jour, complétés par deux questions diverses posées par le CHFO.

Vous pouvez aussi consulter notre déclaration liminaire.

1) Présentation bilan PFR des trois corps ;

Les résultats 2023 présentés par le CNG constituent une alerte sur la baisse des taux de retour des évaluations. (-10% en 10 ans pour les DH, -15% pour les D3S, stable pour les DS).

Les résultats différenciés selon les régions seront présentés aux ARS.

Par ailleurs on relève une montée du nombre de collègues au plafond de part résultats.

L’analyse par genre ne montre pas d’écart marqués des montants de PFR, même s’il reste quelques points de vigilance.

Le CHFO a remercié le CNG d’intégrer la répartition entre les collègues logés par nécessité absolue de service, avec logement du patrimoine ou avec ICL, et ceux percevant le doublement de la part fonction.

Le CNG lui a bien confirmé que tous les collègues qui participent à la permanence de direction doivent soit être logés sur le patrimoine, soit percevoir l’ICL.

2) Bilan de l’expérimentation de l’accès dérogatoire par la voie du détachement aux corps des DH et D3S pour les fonctionnaires en situation de handicap ;

2 tours de recrutement seulement ont été organisés en 2022 et 2023. A chaque fois une place était proposée pour DH et une place pour D3S. Le CNG a fait un bilan positif de la phase recrutement, formation puis prise de poste. Le CHFO avait écrit au CNG pour demander ses intentions pour 2025 : le CNG a indiqué que le ministère ne l’a pas autorisé à ouvrir un nouveau recrutement, « l’expérimentation » jusqu’en 2025 étant interprétée comme devant être terminée fin 2025, y compris la formation des recrutés. A noter qu’en conséquence, le CNG ne prévoit plus la dépense correspondante à son budget.

Le CNG a indiqué les actions qu’il entreprend avec l’EHESP pour l’adaptation de la formation, des stages et de la prise de poste pour les élèves fonctionnaires avec handicap.

Le CHFO a demandé que soit recensé le nombre de candidats qui demandent des adaptations d’épreuves pour le concours.

3) Refonte de la formation initiale et continue des directeurs d’hôpital

Cécilia WAHEO, responsable de la filière DH a présenté les adaptations de la maquette de formation des EDH mises en œuvre pour la promotion entrée en 2025. Il s’agit en particulier de la réintégration de certains enseignements « techniques » (finances, RH, etc.) dans le tronc commun alors qu’ils étaient renvoyés auparavant en spécialisation.

Par ailleurs le stage de direction doit désormais se dérouler sur 2 établissements, dans le but de faire découvrir plusieurs types d’établissements et d’augmenter ainsi les terrains de stage, la visibilité des élèves et le nombre de postes offerts en sortie.

Un point a également été présenté sur quelques actions de formation continue : Formation d’adaptation à l’emploi de chef d’établissement, FAE du tour extérieur, Hôpital+ (à noter que les promotions Hôpital+ sont constituées à 55% de collègues femmes). Une nouvelle formation Hôpital Défi doit être mise en place pour les collègues en poste sur des établissements particulièrement difficiles.

4) Point d’information sur les concours Talents

Le CNG a finalement publié un avis complémentaire d’ouverture de concours 2025 en proposant des places au concours externe spécial dit « Talents ».

Le CNG fait une évaluation positive de ce dispositif encore expérimental. Il devait se terminer fin 2024 pour évaluation et éventuelle pérennisation. Une proposition de loi visant à proroger l’expérimentation est à l’examen du Sénat après adoption à l’Assemblée nationale.

5) Présentation et bilan de la formation sur les biais de recrutement.

Cet action de sensibilisation aux discriminations identifiées par la loi, aux stéréotypes et aux biais cognitifs a été réalisée en 2024 auprès de 80 recruteurs (responsables en ARS pour les chefs d’établissements, ou PCME pour les chefs de pôles et de services). Elle doit se poursuivre en 2025

6) Feuille de route SAGA pour 2025.

Les projets d’évolutions de SAGA, outil de gestion des dossiers des directeurs ont été présentés.

La plus prochaine évolution doit intervenir dès ce semestre et concerner la notification à l’agent et à l’établissement des décisions d’avancement d’échelon chargées automatiquement sur le dossier SAGA de l’agent.

Le CHFO, comme toutes les OS, a dénoncé la situation actuelle d’absence de notification qui peut léser un agent. Le CNG a toutefois précisé que dans l’attente d’évolution, le CNG diffuse un mail générique quand une vague d’arrêtés d’avancement est chargée sur SAGA.

Les évolution suivantes devraient concerner la possibilité de candidater aux emplois via SAGA.

QUESTIONS DIVERSES

Le CHFO a demandé que soit présenté au CCN un bilan de l’application de la loi sur les nominations équilibrées en 2024.

Le CHFO a obtenu l’assurance que les lignes directrices de gestion révisées seront bien validées avant l’élaboration des tableau d’avancement à la hors classe DH 2025 et avant les tableaux d’avancement à la classe exceptionnelle des DH et DS.

Les réunions préparatoires à ces tableaux sont prévues entre fin mai et fin juin.

CCN du 7 mars 2025 : la déclaration du CHFO

Pour un Comité consultatif national programmé à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, nous serions tentés de saluer la posture inclusive du CNG.

Avec un ordre du jour centré sur les questions de diversité sociale, d’inclusion des personnes vivant avec un handicap ou d’égalité professionnelle, nous sommes un peu fiers de faire un pied de nez aux délires antiwoke et masculinistes du chef états-unien, et de tous ses adeptes là-bas, et malheureusement ici.

Pour le CHFO, la question de l’inclusion est évidemment indissociable de l’idée de santé globale. De ce point de vue, d’importants efforts devront encore être déployés pour que les cadres hospitaliers quittent le statut de cordonniers mal chaussés.

Les dispositifs en place tels que les concours talents, les recrutements dérogatoires ou la sensibilisation aux biais de recrutement sont en général classés dans la catégorie des mesures compensatoires. Chacun sait qu’une action de fond pour réduire les freins à l’inclusion doit porter complémentairement sur les conditions d’accès, sur les conditions de formation et sur les conditions d’exercice.

Lever les freins lors de l’accès aux corps de direction

Sur les conditions d’accès à nos corps, le CHFO a demandé et continuera de revendiquer le changement du calendrier des entrées en formation et donc des concours. Nous l’avons déjà évoqué ici au mois de décembre. Le repositionnement des rentrées en septembre est clairement une mesure d’accessibilité sociale, qu’il s’agisse des lauréats du concours interne ou du concours externe.

Le CHFO demande également que des préparations ouvertes aux fonctionnaires des autres versants de la fonction publique soient ouvertes à l’EHESP, au-delà de l’actuel cycle préparatoire réservé aux hospitaliers.

Lever les freins lors de la formation

Sur les conditions de formation, la question du logement des élèves est également très sensible en termes d’accessibilité sociale et d’accessibilité tout court. L’absence d’avancées sur ce point maximise les tensions générées par la hausse du nombre d’élèves sur les récentes promotions. Il n’est pas normal que l’EHESP ne soit pas soutenue sur ce plan.

Sur les contenus de formation, les attentes sont nécessairement multiples, et parfois contradictoires. En tout état de cause, le CHFO privilégiera une approche pragmatique sur la question de la durée des formations. C’est le cas dans les autres Ecoles de service public, où les durées ont été plusieurs fois ajustées. Il n’est pas interdit de réinterroger l’équilibre entre la formation initiale d’une part, la formation post initiale dans le cadre de la prise de poste d’autre part, et la formation continue ensuite. Nous avons connu dans le passé d’autres formules que l’actuelle.

Les conditions d’exercice comme frein à l’inclusion et à la mixité.

La rudesse de nos conditions d’exercice n’est sans doute pas une évidence pour le grand public. Elle est d’ailleurs peu documentée, en termes de données, comme en termes de recherche, même si les contacts pris par notre organisation ou par d’autres montrent un intérêt de plusieurs équipes universitaires sur le sujet. Nous sommes convaincus de l’intérêt que trouverait le CNG à encourager des recherches sur nos conditions de travail, leur impact sur la santé comme sur le fonctionnement du service public.

En termes d’actions, le CHFO demande que la question du retour ou du maintien au travail des collègues après un accident de santé soit l’objet de mesures spécifiques. Nous sommes régulièrement saisis de difficultés rencontrées par des collègues, mais il s’agit sans doute de la partie émergée d’un iceberg. Le seul fait d’une absence longue a souvent pour conséquence que l’institution a tourné le dos au collègue, et que le retour est mal préparé. Si en plus s’ajoute quelques limitations fonctionnelles, le niveau de tolérance de la structure s’abaisse encore plus, s’agissant de cadres dirigeants qui ne doivent pas montrer de faiblesse, dans une conception viriliste ou sacrificielle du métier.

L’exposition implique la protection

A la rubrique rudesse de nos conditions d’exercice, figure très certainement au premier plan le niveau d’exposition de nombre de nos emplois. Pour le CHFO, il n’est pas question de dénoncer par principe cette exposition, elle est intrinsèquement liée à l’autonomie et à la responsabilité. Alors pourquoi ne constitue-t-elle pas un élément d’attractivité qui provoque la ruée de fonctionnaires d’autres corps ? Sans doute instinctivement perçoivent-ils ce que nous vivons cruellement, c’est-à-dire que cette exposition n’est pas assortie d’une protection à la hauteur.

La dispute actuelle provoquée par des refus de protection fonctionnelle en cas de mise en cause  devant la Cour des comptes est symbolique. Les grands esprits auront beau jeu d’appeler au courage managérial des hauts fonctionnaires, si c’est pour aboutir au lâchage administratif combiné au lynchage médiatique, ils ne trouveront pas 5000 kamikazes pour diriger le service public hospitalier et médicosocial.

Heureusement, plusieurs acteurs plaident pour une évolution de la situation, non par empathie mais plutôt par pragmatisme : il faut continuer à trouver des volontaires ! Ce plaidoyer doit être amplifié, et nous attendons avec impatience une prise de position courageuse de notre administration et de notre ministère.

Mais le CHFO n’hésite plus à le dire aujourd’hui, si l’indifférence persiste, chaque collègue devra s’interroger : faut-il encore accepter de prendre un intérim pour être ensuite lâché par une ARS amnésique, qui non contente de vous refuser la protection fonctionnelle, ne lèvera pas le petit doigt pour vous aider mais pensera surtout à sa propre protection ? Le sujet n’est pas négligeable : selon les données issues des bilans PFR, ce sont chaque année environ 160 collègues qui assurent l’intérim d’une chefferie d’établissement.

Le sujet de la PFR et de l’évaluation est à l’ordre du jour de cette séance, avec la présentation des bilans de la campagne 2023 pour les trois corps. Nous y reviendrons donc, mais d’ores et déjà un point doit être souligné, c’est l’érosion continue du taux de retour des supports d’évaluation vers le CNG. En 10 ans, il a baissé de 10 points pour les DH, et de 15 points pour les D3S, alors qu’il est quasi stable pour les DS. Outre le fait que cela entame la représentativité des données présentées, c’est une alerte sur le respect de l’obligation annuelle de l’entretien professionnel. Et c’est sans compter sur le sort inconnu des plus de 350 contractuels recensés par le CNG dans son enquête de cartographie à l’été 2024.

Favoriser l’inclusion et l’égalité professionnelle nécessite un accompagnement des parcours.

Cette évidence est logiquement portée par le CNG. La disparité des moyens mis en œuvre pour ce faire avec ceux déployés au niveau de l’Etat, au niveau interministériel mais aussi dans chaque département ministériel, cette disparité est cruelle pour nous. Pourtant le récent rapport de France Stratégie sur « Le défi de l’attractivité » souligne l’impérieuse nécessité de son renforcement.

Au lieu de cela, nous entendons les couloirs ministériels bruisser des projets de réduction du nombre et des moyens des opérateurs de l’Etat élégamment habillés dans des contrats de « simplification » et d’efficience.

Le CHFO n’a jamais été partisan du mouvement « d’agenciarisation » de l’Etat. L’opposition entre l’Etat stratège et l’Etat gestionnaire est souvent une stratégie de fumiste, qui permet de se laver les mains des basses contingences de la mise en œuvre de sa politique et de se dispenser d’en rendre compte…Nous n’avons pas cette dispense dans nos établissements.

Quoi qu’il en soit, ce qui demeure pour nous, c’est le niveau de service rendu aux collègues.

D’ores et déjà le CNG subit un coup de rabot qui ne nous dit rien qui vaille, compte tenu de sa situation de départ. Mais s’il venait à certains l’idée de passer du rabot à la tronçonneuse, ce serait pour nous un casus belli, car la porte ouverte à la liquidation de la gestion nationale de nos corps professionnels.

Que cela soit bien clair aussi : notre défense de la gestion nationale des corps de direction et notre revendication de moyens adaptés à cette gestion ne seront jamais un motif d’abaissement de nos attentes vis-à-vis du CNG. Et que cela soit entendu.

Le CHS de Thuir recrute un Directeur/Directrice des ressources humaines et des affaires médicales

Consulter la fiche de poste

Pour tous renseignements et contact, merci d’adresser un mail à direction.generale@ch-thuir.fr

 

DH : résultats du mouvement 2024-7 emplois fonctionnels .

La publication comportait 2 emplois de groupe I, 2 emplois de groupe II et 2 emplois de groupe III.

L’instance collégiale s’est réunie le 16 janvier 2025 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Pour les 6 postes proposés, 1 femme et 5 hommes ont été retenus.

Consulter les résultats

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CAPN DS du du 06 février 2025 : Le CHFO vous informe

 

DECLARATION LIMINAIRE DES REPRESENTANTS CHFO

Madame la Directrice Générale,
Mesdames  Messieurs,
Chers collègues,
 

Maintenir la séance d’aujourd’hui quels que soient les points inscrits à l’ ordre du jour, est pour les directeurs des soins du CHFO un impératif pour ne pas supprimer tout espace de dialogue social avec le CNG et avec notre Ministère.

Une invisibilité subie ou voulue ?

Ne pas tenir cette séance aurait été un signe de plus de l’invisibilité voulue ou subie qui semble désormais caractériser l’évolution de notre corps !

Pour mémoire, la dernière séance de cette instance que vous avez bien voulu tenir date de janvier 2023. C’était la séance d’installation de la nouvelle mandature à la suite des élections professionnelles de décembre 2022 !  Nous vous concédons qu’il est difficile pour certains de se la remémorer puisque plus de 2 ans après l’approbation de son procès-verbal n’est même pas inscrit à l’ordre du jour d’aujourd’hui !

Mais au CHFO, nous n’avons pas de problème de mémoire et nous vous invitons donc à nous communiquer le règlement intérieur de notre instance qui avait été mis à la discussion lors de cette précédente séance…

Comme demandé pour les autres corps de direction, nous souhaiterions également être informés des recours éventuels fait par nos collègues auprès de la Directrice Générale du CNG et de leur issue ,en l’absence de recours de seconde intention devant cette CAPN .

Des équations impossibles à résoudre

Sur un plan plus général et en ce début d’année, la charge et la densité des problématiques gérées par les directeurs des soins au sein de leurs établissements sont inversement proportionnelles à la densité de l’ordre du jour de notre séance.

Placée sous le signe de la persistance de tensions qui ne sont pas que conjoncturelles et générées par la période hivernale et sa cohorte de virus, notre mission quotidienne continue à s’apparenter à la recherche d’une équation impossible : répondre aux besoins croissants des patients en proposant des organisations soignantes adéquates malgré des ressources en personnels soignants qui continuent à faire défaut. Et ce n’est pas faute pour les Directeurs des soins en établissements ou en instituts de déployer des trésors d’imagination pour rendre les métiers du soin plus attractifs et ne pas « perdre en route » celles et ceux qui ont choisi de les exercer !

Sûrement pour nous faciliter la tâche, à ces tensions qui demeurent sur le recrutement s’ajoutent celles qui s’exercent dans le quasi « non-dit », découlant de la situation budgétaire de bon nombre de nos établissements. Pour celles et ceux d’entre nous, membres de droit des Directoires de nos établissements, la crainte de voir les EPRD recalés ou à redimensionner est bien réelle et ne procède pas d’un pessimisme excessif …

Ratios soignants: redonner du sens et fixer le cap…

Alors, oui au CHFO, les directeurs des soins accueillent avec optimisme et pragmatisme l’instauration par la loi d’un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé. Ils saluent la représentation nationale quasi unanime d’avoir enfin entendu les représentants médicaux et paramédicaux. La mise en œuvre de ratios de qualité pourra ainsi se substituer enfin à ceux intenables, car fondés exclusivement sur la performance économique, qui nous ont été imposés par exemple dans le cadre des ex projets COPERMO. A cet égard et pour ceux qui l’auraient déjà oublié, il convient de rappeler ici qu’ils étaient d’un binôme soignant pour 16 patients le jour et de 32 patients pour un binôme soignant la nuit dans les CH.

Alors, oui au CHFO, les directeurs des soins répondront présents pour travailler avec la HAS sur la définition de référentiels fondés sur une plus juste appréciation de la réalité de la charge en soins car l’évaluation est aussi leur cœur de métier tout comme de garantir la qualité et la sécurité des soins dispensés !

Alors oui au CHFO, les coordonnateurs des soins et leurs équipes s’investiront dans les CSIRMT qu’ils président pour adapter ces ratios au plus près

Et si, parmi nous, nul ne doute que le chemin peut être long , il est celui qu’il nous faut emprunter pour fixer un cap et redonner du sens aux professionnels du soin dans les hôpitaux comme dans le secteur médico-social pour parvenir à inverser durablement la perte d’attractivité.

Alors oui au CHFO, nous continuerons à envisager notre rôle et nos missions prioritairement sur les justes réponses à apporter aux patients et résidents en donnant à l’encadrement les moyens pour organiser les soins et aux paramédicaux ceux pour les réaliser dans un cadre sécure et serein. Cette même sécurité et sérénité que nous devons également aux étudiants et aux élèves qui seront les professionnels de demain.

Non au mépris silencieux et à l’invisibilité…

Et n’en déplaise à certains qui ont pu proposer un poste d’adjoint au DRH ou d’adjoint au directeur qualité réduisant la fonction de directeur de soins à celle d’un expert métier hors-sol auprès des directions visiblement plus régaliennes de ce CHU…

A moins que cette initiative- fort heureusement relativement isolée pour l’heure- ne participe délibérément à un mouvement plus profond d’invisibilité organisée de notre raison d’être et de faire…

L’absence de toute proposition de notre Ministère à revoir notre statut , y compris lors des travaux amorcés en 2024 avec les deux autres corps pourrait nous conduire à le penser : mais les déclarations  plus récentes de la DGOS lors du congrès de l’AFDS ouvre -nous l’espérons quelques perspectives pour que soient enfin discutées dans un cadre plus « réceptif » les propositions des DS du CHFO, remises en janvier 2024 aux Ministres de la Santé et de la Fonction Publique.

A cet égard, ce n’est pas faire injure aux deux autres corps de direction nous semble t’il que de revendiquer d’en être un également.

Les directeurs de soins du CHFO, soutenus par leurs collègues des deux autres corps, rappellent que leurs revendications doivent pouvoir être prises en compte sans délai par les pouvoirs publics : sinon, ce que le CNG qualifie lui-même de « diminution mal maîtrisée de l’effectif des DS » en raison notamment de la« difficulté majeure et chronique e à pourvoir les postes offerts au concours » risque bien de se muer en extinction …radicale !

Rappelons qu’en 10 ans, c’est plus d’1/5ème du corps qui n’a pas été renouvelé… Sur la période 2014/2024, plus de 240 postes n’ont pas été pourvus avec pour le dernier concours seulement 41 DS admis, soit moins de 50% des postes offerts.

De surcroît et sur la base de la dernière cartographie des emplois réalisée par le CNG à l’été 2024 , 123 postes de DS seraient pourvus par des titulaires d’un autre corps qu’un corps de direction(soit 18,9 % des postes budgétés) et environ 18 sont pourvus par des contractuels (2,8 % des postes budgétés).

Inutile face à un tel constat de laisser à penser que la révision statutaire très parcellaire de début 2022 dans le cadre du protocole du Ségur de la Santé soit suffisante pour inverser les tendances !

…et place à l’ouverture de réelles négociations statutaires!

La réouverture des négociations est une urgence et devra a minima permettre :

  • Une révision substantielle de la grille indiciaire comparable à celle des DH, du régime indemnitaire et l’intégration de la NBI
  • Une révision en profondeur de la grille des emplois fonctionnels et leur répartition

 Mais encore, des mesures indispensables à mettre en œuvre avant et/ou lors de la scolarité à l’Ecole telles que :

  • La possibilité d’un tour extérieur adapté à la singularité du corps des DS nécessitant donc une réflexion majeure sur l’adaptation à l’emploi
  • Une réflexion de fond sur les modalités même des concours interne et externe (et pas seulement de la nature des épreuves)
  • Une formation à l’EHESP différenciée (en durée notamment) pour permettre la prise en compte de l’obtention de diplômes antérieurs (IFCS, Master 2, Doctorat)
  • Une évolution du régime indemnitaire des EDS, gelé depuis 10 ans et sans bénéfice du maintien de la rémunération antérieure pourtant effective pour les 2 autres corps de direction

Nos propositions ont été par ailleurs largement détaillées et adressées aux Ministres successifs sans qu’à ce jour, nous n’ayons eu la moindre attention factuelle hors la tenue de discours convenus !

Trop c’est trop et sans tomber dans la paranoïa , vous conviendrez qu’on qualifie aujourd’hui de mépris le sort qui nous est réservé, y compris dans le cadre de l’application de notre actuel statut…

Si nous nous sommes réjouis que nos collègues DH aient enfin pu obtenir la révision soi-disant annuelle de la liste de leurs emplois fonctionnels, qu’advient il de l’engagement des services de la DGOS de procéder à l’actualisation des emplois fonctionnels de DS , liste non revue depuis octobre 2020 ?

CDD ou pas, nos interlocuteurs ministériels ne peuvent ignorer plus longtemps nos alertes, interpellations et propositions sauf à ce que nous considérions à l’instar de Michel de Montaigne qu’ « il n’est de réplique si piquante que le mépris silencieux » !

Je vous remercie de votre attention.

 

 

Loi instaurant des ratios soignants

Halte au feu contre les ratios

Le CHFO appelle au sang-froid et à la cohérence.

Des critiques dont le sens politique est dangereux.

Tout d’abord, nous voyons un certain nombre d’experts autoproclamés dénoncer avec dédain cette initiative parlementaire et entonner leur doxa libérale antinormative.

Les mêmes hypocrites, qui la veille sans doute ironisaient sur la foire d’empoigne parlementaire et l’incapacité au compromis, dénoncent maintenant l’aboutissement d’un processus législatif quasi consensuel entamé il y a 3 ans avec le rapport sénatorial sur la situation de l’hôpital. Nous avons là une nouvelle version de la technocratie comme antiparlementarisme.

Dans le débat, tous les groupes parlementaires se sont déclarés favorables aux ratios, les nuances se situant entre le « oui mais » et le « oui donc allons-y ».

Les principaux porteurs du projet, au Sénat Bernard JOMIER déposant, Laurence ROSSIGNOL rapporteure, Catherine DEROCHE présidente de la commission, à l’Assemblée nationale Guillaume GAROT rapporteur et Yannick NEUDER président de la commission puis ministre, ne sont pas des buses ignorantes de nos sujets !

Qui aura la curiosité d’examiner les rapports et les débats verra que toutes les objections soulevées ont été abordées, que ce soit sur les objectifs des ratios, sur leur élaboration, sur leur conséquences, sur leur adaptation à chaque contexte, sur le financement. Les exemples internationaux ont été analysés, comme les études scientifiques sur l’impact des taux d’encadrement au lit.

Qui est contre les ratios de qualité ?

Le Sénat comme l’Assemblée nationale ont entendu des représentants des soignants médicaux et paramédicaux demandant unanimement des ratios de qualité ; ils ont relevé a contrario les réticences de certains représentants des directions.

Alors, quand nous demandons un encadrement de 1 pour 1 en EHPAD, sommes-nous contre les ratios ?

Alors quand nous contestions les ratios iniques mais officieux imposés dans les projets COPERMO, n’avions-nous pas besoin d’un ratio de qualité comme référentiel ?

Quand sont fixés des tarifs d’activité, ne contiennent-ils pas un rationnel d’effectif, soutenable ou non ?

Ce n’est pas le moment ?

L’hôpital se trouve dans une crise majeure, une crise de financement, une crise d’attractivité. Les déficits sont record, les difficultés de recrutement multiples. Or l’adoption de cette loi n’est ni un hasard, ni une mauvaise coïncidence. Elle résulte précisément de l’observation de cette crise et veut fixer un cap, comme la France fondait sa sécurité sociale à un moment où elle était en ruine ! Le rapport sénatorial qui a initié la démarche est précisément une démarche lancée au lendemain de la crise COVID.

L’intention parlementaire est claire : adresser un message de confiance pour les patients, et pour les soignants en leur disant de rester ou de revenir à l’hôpital !

Une loi de bonnes intentions ?

Le risque de décevoir, c’est le risque majeur de cette loi qui ne contient pas les solutions pour se réaliser :

  • les ratios eux-mêmes dont la définition va être une vraie bataille, après des années où l’on a jeté par-dessus bord les méthodes de mesure de charge en soins.
  • Les ressources en personnels formés, car la loi implique une amplification de l’effort de formation de professionnels qualifiés
  • et bien sûr le financement de l’atteinte des ratios quand ce ne sera pas le cas, et il s’agira de pas oublier la promesse dans le PLFSS ni dans la construction des tarifs alors qu’une nouvelle réforme du financement se met en oeuvre!

Non, effectivement il ne s’agit pas d’une loi de financement, et nous sommes les premiers à rappeler que c’est le nerf de la guerre. Mais n’oublions pas la charge symbolique d’une loi qui introduit cette fois la question du travail, d’un travail de qualité plutôt qu’un travail empêché.

Et un enfer pour nous ?

C’est l’autre risque souligné par le ministre lui-même : « il ne s’agit pas de conduire à des situations qui amèneraient à faire porter sur les directeurs d’établissements des responsabilités qui seraient insupportables et les conduiraient à fermer des lits pour ne pas s’exposer ».

Le rapport sur la loi est explicite :

« les fermetures de lit sont aujourd’hui causées par le manque de personnel soignant. L’instauration immédiate d’un ratio ne ferait qu’accentuer ce phénomène puisque les carences de personnel ne sont pas palliées. »

« la proposition de loi présente aujourd’hui tous les garde-fous nécessaires pour que l’instauration progressive de ces nouveaux ratios qualitatifs ne conduise pas à la fermeture de lits »

Même si ce n’est pas l’intention de la loi, ni la portée juridique des nouveaux ratios, nous ne sommes pas naïfs, ils deviendront un objet de marchandage voire de confrontations. Mais ils seront aussi un outil pour nous, pour faire valoir ce que nous estimons des minima de qualité.

Dans tous les cas nous saurons rappeler les engagements pris par le Parlement et le Gouvernement lors de ce débat.

L’objection de la rigidité, avancée par le président de la commission des affaires sociales et ci-devant président de la FHF, est facile dans ce temps de dénonciation des normes, mais bien peu étayée à ce stade : beaucoup évoquent des ratios « fourchettes », et la loi prévoit leur déclinaison en organisations des soins des services approuvées par les Commissions des soins et CME.

Il reste de multiples insuffisances et défauts dans un texte de loi qui a quand même le mérite d’être bref. La loi ne définit pas précisément le périmètre des ratios et les débats semblaient en exclure les médecins, ce qui ne tient pas. Or la crise démographique est profonde sur de nombreuses disciplines. De même, l’exclusion du secteur lucratif ne pourra pas tenir, même si nos spécificités doivent être préservées, la notion d’alerte au bout de trois jours est inapplicable. Le travail de mise en œuvre conduira sans doute à réviser le texte lui-même.

En résumé, le chemin sera long entre l’adoption de cette loi et sa déclinaison sur le terrain. Mais gardons à l’esprit que ce texte est une marque d’attention de la République à l’égard de notre service public, et que le pied est mis dans la porte pour inverser la spirale négative sur les conditions de travail des hospitaliers.

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