Auteur/autrice : henmu

Instance collégiale D3S du 18 novembre 2025

Les décisions de l’Instance collégiale :

Lors de cette séance, les membres de l’instance ont examiné les candidatures pour les 10 emplois publiés le 17 septembre dernier. Ces 10 emplois avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 2 et 8. 

Les membres de l’instance collégiale ont étudié les 47 candidatures émanant des 32 professionnels qui se sont portés candidats, dont 23 femmes et 9 hommes et parmi lesquels on dénombre 22 D3S, 3 DH, 1 DS, 1 autre fonctionnaire et 5 non-fonctionnaires.

Si aucun emploi ne reste sans candidature, cela est fort probablement à mettre en lien avec le faible nombre d’emplois proposé pour ce mouvement (10 dont 3 donnant accès à l’échelon fonctionnel). Sans oublier le signal inédit de cet été de difficulté à proposer un emploi à chaque ED3S de la promotion sortant au 1er janvier prochain.

En effet, personne ne peut affirmer que cela témoigne de l’attractivité, mais bien de la rareté avec entre 2 et 8 candidatures par emploi. Ainsi un emploi recueille 2 candidatures, deux emplois en recueillent 3, deux en recueillent 4, deux en recueillent 5, un en recueille 6, un autre en recueille 7 et enfin un dernier en recueille 8.

L’instance a retenu des candidats pour 10 emplois : 

  • 1 emploi a 1 candidat,
  • 1 emploi a 2 candidats,
  • 3 emplois ont 3 candidats,
  • 1 emploi a 4 candidats,
  • 1 emploi a 5 candidats,
  • 2 emplois ont 6 candidats,
  • 1 emploi a 7 candidats.

Sur les 39 candidatures retenues, 8 concernent des hommes et 31 des femmes.

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 22 décembre 2025.

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants du CHFO.  

La déclaration liminaire des représentants du CHFO :

Madame la Directrice Générale du CNG,
Mesdames et Messieurs les Membres de l’instance,
Chères et chers collègues,

La Grande Équation de l’Autonomie

Au vu de l’actualité médico-sociale et hospitalière récente, si nous devions résumer la situation actuelle, ce serait sous le signe de « La Grande Équation de l’Autonomie : comment gérer le futur avec les moyens d’avant-hier, en faisant la quête pour la modernisation et en courant après le personnel. »

Nous cherchons à résoudre la quadrature du cercle : concilier une démographie explosive avec des budgets anémiques, tout en étant des champions de l’efficience et de la transparence, si possible en trouvant nos propres financements.

Le grand bond en avant : 2030, c’est demain !

Les projections réajustées de la Drees, tenant compte de l’amélioration de l’espérance de vie sans perte d’autonomie entre 2015 et 2022, montrent tout de même une forte augmentation des besoins. Dans le scénario prudent, on estime que 500 000 personnes supplémentaires seront en perte d’autonomie entre 2025 et 2040.

Le pic d’augmentation est attendu entre 2030 et 2035, donc demain !!

La conséquence directe serait d’ici 2050, un besoin de 270 000 places supplémentaires en EHPAD. Le virage domiciliaire est également évoqué comme une nécessité dans une logique de moindre coût et de réponses aux souhaits des personnes concernées.

Aussi, une enveloppe de plus de 500 M€ est prévue pour des mesures nouvelles sur la durée de la stratégie MND 2025-2030, pour renforcer les consultations mémoire et créer des UCC à l’hôpital et, pour le volet médico-social, généraliser les PASA, doubler et la transformer les ESA en Équipes Spécialisées MND, et créer 6 000 places supplémentaires de CRT.

Voilà un plan stratégique bien chiffré ! …

… Maintenant, il ne reste plus qu’à trouver les quelques centaines de milliers professionnels de santé nécessaires d’ici 2050 et s’assurer que les 500 M€ n’atterrissent pas dans une réserve prudentielle par accident.

Un « ONDAM historiquement bas » et une mendicité institutionnalisée

La dégradation financière du secteur public est inquiétante et le PLFSS 2026 ne semble pas propice à y remédier, obligeant les acteurs à des contorsions budgétaires. Le budget des EHPAD publics est en dégradation constante pour la troisième année consécutive. Il en est de même pour le secteur du handicap, pour lequel une enquête récente révélait que 60% des établissements étaient déficitaires en 2024, contre 44% en 2023.

Dans le PLFSS 2026, l’ONDAM de la branche autonomie est fixé à 43,5 Md€. Ce qui laisserait selon les estimations des différentes fédérations un déficit de 500 M€ pour les EHPAD, le handicap et le domicile. En outre, le soutien exceptionnel de250 M€ en 2025 ne serait pas renouvelé pour 2026.

Des établissements publics sanitaires et médico-sociaux se tournent alors vers de nouvelles formes de financement comme l’emprunt citoyen, les tombolas et les appels aux dons… !!… équivalant au « retour à la charité » et témoignant du « désengagement massif de l’État ». Les EHPAD vont-ils remplacer les « gueules cassées » de 1918 ?

En attendant, la crise de recrutement est patente, et les solutions proposées par le Parlement sont parfois complexes, voire paradoxales. Le secteur du grand âge peine à recruter, avec plus de 13 000 postes à pourvoir.

Or certaines mesures qui renforceraient l’attractivité ne sont pas au rendez-vous. Il en est ainsi de la Protection Sociale Complémentaire (PSC) pour les agents de la FPH dont la mise en œuvre serait reportée au 1er janvier 2028. De même, la non-intégration de certains personnels autonomes des ESMS Handicap au bénéfice du Complément de Traitement Indiciaire du Ségur contribue à une perte d’attractivité importante.

Et l’on nous présente des outils d’aide à l’efficience…

La HAS a publié mi-septembre plus de 12 000 premiers rapports d’évaluation de la qualité des ESSMS évalués entre 2023 et le 15 juin 2025. Mais les modalités de cotation ont été revues en octobre 2024 et nombre d’établissements, pourtant évalués avant cette date, se sont vu « raboter » leur score lors de cette publication. Pourtant les résultats officiels de l’évaluation à laquelle tous avaient participé, résidents, familles, partenaires et professionnels, qui avaient été transmis par l’organisme évaluateur, avaient également déjà été diffusés en interne et transmis à l’ARS et au Conseil départemental. L’application rétroactive de la révision des règles initialement établies ne constitue pas une méthode de motivation efficace et attractive !

En parallèle, le dispositif PERF EHPAD, déployé pour accompagner 1 800 EHPAD en difficulté d’ici 2027, est présenté par l’ANAP comme une « très bonne nouvelle », avec un appui « de pair à pair » pour identifier les marges de manœuvre sur des sujets de trésorerie comme la facturation au terme à échoir ou le dépôt de garantie…

En bref, on nous dit : « Cher directeur d’EHPAD en déficit (71,3% de chance), si vous n’avez plus de sous pour recruter (13 000 postes à pourvoir), c’est peut-être parce que vous ne facturez pas en début de mois, comme les commerçants ! Et si vous avez l’impression qu’on vous fait la leçon, c’est normal, mais ne vous inquiétez pas, c’est pour votre bien, et c’est fait par un pair ! ».

Face à cette équation complexe où le « changement de modèle » est réclamé, mais où les budgets ne suivent pas, nous demandons que l’État cesse de nous renvoyer sans fin à l’efficience quand nous réclamons des moyens de survie.

Car, si l’on nous demande de transformer le secteur de l’autonomie en navire amiral pour les décennies futures face aux enjeux démographiques, il est temps de lui donner les voiles, et non de lui demander de ramer avec une cuillère, tout en organisant une tombola pour acheter le goudron de la coque. Notre mission est noble, nos défis sont gigantesques, nos moyens doivent être à la hauteur.

LE SERVICE PUBLIC A UNE HISTOIRE, DONNONS-LUI UN AVENIR 

Alerte sur les IFSI

Un projet de nouveau référentiel de formation infirmier est en préparation. Une concertation tardive oblige le CHFO à alerter la ministre sur les multiples interrogations qui menacent la réforme.

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CAPN D3S du 17 novembre 2025 : Ça suffit Pénélope ! Stop !

Déclaration liminaire des représentants CHFO

Madame la Directrice Générale du CNG, Mesdames et Messieurs les Membres de la CAPN, chères et chers collègues,

Si les travaux de cette Commission portent sur des trajectoires individuelles, nous ne pouvons les isoler du contexte auquel font face l’ensemble des D3S.

Nous sommes les Pénélope modernes : nous travaillons inlassablement à tisser la toile de nos services publics, mais des forces obscures s’emploient à la détricoter. Nous attendons, non pas le retour d’Ulysse, mais le retour de la clarté, de la reconnaissance statutaire et des moyens promis.

La toile de Pénélope, l’attente sans fin

Chaque jour, nous essayons de tisser l’avenir du secteur médico-social en nous basant sur les réformes annoncées. Pourtant, certains ne cessent de déchirer ce qui est à peine esquissé.

Ainsi en est-il du tissage illusoire de la protection sociale complémentaire. Alors que la PSC est une maille essentielle pour l’attractivité et la fidélisation de nos agents, pourtant promise pour le 1er janvier 2026, l’article 23 du PLFSS 2026 prévoit de la repousser au 1er janvier 2028. Ce report, perçu comme une « trahison », est le premier fil que l’on coupe.

Dans le même temps, depuis des mois, nous demandons la reprise sans délai des travaux de transposition de la réforme de la haute fonction publique. Si l’administration s’est refusée à une approche globale du dossier, on voit bien que la méthode séquentielle n’est pas un gage d’efficacité puisque le dossier DH ouvert en 2023 n’a pas encore abouti. Après deux années où l’on a vu défiler les revalorisations statutaires pour les proviseurs, les administrateurs de la ville de Paris, les officiers, les magistrats…c’est une humiliation pour la FPH tout entière, et la persistance de l’exclusion des D3S génère indéniablement un sentiment de déclassement. Comme argument d’attractivité, on fait mieux !

Même les fils administratifs qui ne nécessitent aucun arbitrage financier sont restés longuement bloqués. La dernière liste des emplois fonctionnels de D3S date de septembre 2023 et sa révision sort tout juste en cette fin 2025, soit près de deux ans après. Ce retard constitue un préjudice évident, car aucune rétroactivité n’existe pour les collègues concernés.

Le détricotage financier : les coups de ciseaux dans le budget

Le vrai travail de Pénélope est de s’assurer que sa toile reste stable. Or le projet de budget 2026 est conçu sur un modèle d’austérité et trop courte est la laine de l’ONDAM, fixé à une hausse contrainte de +1,6 %, un taux jugé « historiquement bas ». Et quand bien même il augmente les dépenses médico-sociales de 3,5% pour le handicap et le vieillissement, cela restera largement insuffisant et ne pourra empêcher le déficit de la branche d’atteindre a priori -1,7 Md€ en 2026.

La coupe la plus flagrante est la non-reconduction pour 2026 du fonds de soutien d’urgence (250 M€ en 2025), retirant ainsi le tapis de soutien qui avait été tissé pour aider les établissements en difficulté. Cette mesure est particulièrement préoccupante, alors que 8 EHPAD sur 10 et plus de la moitié des établissements pour personnes en situation de handicap étaient déjà déficitaires en 2024. Face à ce manque cruel de moyens, les directeurs doivent faire face à des contraintes qui risquent d’affecter négativement les projets de ces structures, au détriment des personnes accompagnées et des professionnels.

Les fils rompus : quand le destin individuel bascule

L’ordre du jour de cette CAPN du 17 novembre illustre les conséquences directes de ce détricotage systémique sur nos collègues.

Nous examinons cinq nouvelles entrées en recherche d’affectation ainsi qu’un renouvellement. Nous rappelons que ces situations sont parfois motivées par une reconversion professionnelle faisant suite à l’impossibilité de poursuivre la carrière de directeur mais aussi par les difficultés financières rencontrées par les établissements et les suppressions de postes qui en découlent. Il est crucial d’en densifier le suivi pour sécuriser les trajectoires de carrière des collègues.

Nous examinons également, lors de cette séance, une mutation dans l’intérêt du service pour permettre à une collègue la reprise de son parcours professionnel dans des conditions adaptées et apaisées.

Enfin, nous étudions un recours en évaluation. Il nous semble indispensable de rappeler que la bienveillance doit s’associer à la responsabilité, car l’évaluation n’a pas vocation à régler ses comptes, ni à sanctionner l’évalué. Sur la question des recours en évaluation, nous attendons toujours le bilan final pour 2023 et demandons à être tenus informés de la totalité des recours remontés au CNG, et non pas uniquement ceux qui n’ont pas trouvé réponse auprès de sa Directrice générale avec saisine de la CAPN.

Nous ne pouvons pas continuer à jouer le rôle de Pénélope : travailler le jour pour voir la trame de nos services publics se défaire la nuit, faute de reconnaissance statutaire, de financements pérennes et de conditions de travail préservant la santé et l’équilibre du directeur. Le fil de laine de Pénélope représente la continuité de nos services publics. Chaque matin, le directeur tente de le retisser avec la même exigence de qualité. Mais si le détricotage à coup de réductions budgétaires et de retards statutaires se poursuit, il ne restera bientôt plus qu’une poignée de fils fragiles entre nos mains, incapable de former une étoffe protectrice pour nos résidents et nos agents.

Le CHFO exige la juste reconnaissance du travail des D3S et une véritable et solide révision de leur statut.

Nous vous remercie de votre attention.

Vos représentants à la CAPN D3S, Damien LAGNEAU et Fanny ROINSARD

LE SERVICE PUBLIC A UNE HISTOIRE, DONNONS-LUI UN AVENIR

La formation : un sujet d’importance ! Le CHFO lance sa troisième grande enquête auprès des cadres hospitaliers

Le droit à la formation professionnelle tout au long de la vie est reconnu aux agents publics. (article L115-4 du code général de la fonction publique)

Un sujet d’importance
Notre environnement change, nos métiers évoluent.
La capacité et la légitimité des directeurs et cadres hospitaliers pour y faire face repose en grande partie sur l’étendue et la qualité de leur formation, initiale et continue, enrichie par l’expérience pratique.
Le niveau, la diversité et l’actualisation de la formation sont aussi des éléments essentiels pour évoluer dans sa carrière.

Explorer plusieurs dimensions
Sur les contenus de formation
Quels sont les principaux thèmes de formations suivies, le niveau de satisfaction, les aspirations prioritaires des cadres ?

Sur les dispositifs de formation initiale et continue

Des formations initiales spécifiques sont organisées pour plusieurs métiers (les corps de direction, les attachés, cadres de santé), des formations d’adaptation à l’emploi sont également proposées, mais globalement il n’existe pas de dispositifs particuliers pour la formation continue.

Les cadres hospitaliers parviennent-ils à mettre en œuvre leur droit et leur obligation de formation continue dans l’organisation actuelle ? Peut-on mesurer des blocages ou des inégalités d’accès ?

Quelles évolutions des dispositifs existants et quelles nouvelles modalités de formation seraient de nature à faciliter à la fois la mise en œuvre du droit à la formation et la réponse aux besoins exprimés ?

Votre avis compte et nous intéresse, alors n’hésitez pas à remplir le questionnaire !

A savoir : Il est possible de remplir le formulaire sans être connecté à un compte Google

Exprimez vous !

Le questionnaire comporte 25 questions classées en 3 parties :

  1. votre expérience de la formation
  2. votre vision de la formation
  3. vos souhaits pour la formation

Majoritairement sous forme de QCM, le questionnaire peut-être administré en 10 à 15 minutes. Votre temps est précieux mais l’enjeu est d’importance !

Nous attendons vos réponses d’ici le vendredi 5 décembre.

D3S : avis de vacance d’emplois de directeur adjoint du 28 octobre et du 1er novembre 2025

19 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés au JO du 28 octobre, aux D3S de classe normale ou hors classe : Consulter l’avis

5 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont ajoutés au JO du 1er novembre, aux D3S de classe normale ou hors classe : Consulter l’avis

Les candidatures peuvent être adressées, jusqu’au 18 novembre 2025 pour le premier avis et jusqu’au 22 novembre 2025 pour le second, au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-d3s@sante.gouv.fr

Les fiches de poste vont être mises en ligne par le CNG , sinon vous pouvez les solliciter auprès de l’établissement.

Les candidatures, si elles sont multiples, seront regroupées sur une seule lettre et classées par ordre préférentiel, revêtue du visa du supérieur hiérarchique.

Le dossier de candidature, composé du CV, d’une lettre de motivation et des 3 dernières évaluations, doit être adressé en parallèle directement aux chefs des établissements, où le candidat postule.

Les publications suivantes sont prévues le 26 novembre 2025 pour les emplois de chefs d’établissements et le 18 décembre pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

Prendre contact

    01 47 07 22 34 (permanence)

D3S : résultats nominations Chefs d’établissements 2025-3 du 17 octobre

L’instance collégiale du 11 septembre 2025 avait arrêté les listes courtes.

Le CNG a pu nous communiquer les résultats ce jour.

Consultez les résultats

Pour ce tour de recrutement, 20 emplois étaient proposés, dont 5 emplois donnant accès à l’échelon fonctionnel.

Sur le total, 7 emplois restent non pourvus à l’issue du mouvement (dont 1 emploi donnant accès à l’échelon fonctionnel), soit 35% des postes publiés. 

Parmi les 13 candidats nommés, on dénombre 7 hommes et 6 femmes, avec 10 D3S, 1 personne sur liste d’aptitude D3S, 1 DS et 1 non-fonctionnaire.

L’instance collégiale pour les emplois publiés le 17 septembre 2025 se tiendra le 18 novembre 2025, et la prochaine publication est prévue le 26 novembre 2025 pour les chefs d’établissement et les 28 octobre et 18 décembre 2025 pour les emplois de Directeurs adjoints D3S.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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CAPN DS du du 16 octobre 2025 : Le CHFO vous informe

 

DECLARATION LIMINAIRE DES REPRESENTANTS CHFO

Madame la Directrice Générale,
Mesdames  Messieurs,
Chers collègues,
 

Lors de la précédente séance de notre instance, nous avions conclu notre déclaration liminaire en citant Montaigne pour partager son aphorisme selon lequel « il n’est de réplique si piquante que le mépris silencieux ».

Force est de constater que les propos tenus très récemment par la directrice du CNG, à l’occasion des journées d’études de l’AFDS, nous paraissent plutôt relever du registre du quasi-dépit plutôt que de celui du mépris.

Démographie du corps : des constantes au plus bas …

Nous ne pouvons malheureusement que partager les éléments de diagnostic plus que préoccupants portés sur la démographie du corps des directrices et directeurs des soins. Le CHFO a largement alerté sur les signes de sa dégradation, dès 2022, alors que d’autres se targuaient d’avoir permis d’éviter le pire…

Près de 4 ans après, les données objectives permettant la mesure de la vitalité du corps sont malheureusement sans appel quant à la poursuite et même l’accélération de leur dégradation : effectif en diminution de 20% en 10 ans, nombre croissant de postes vacants et parmi ceux encore occupés, une proportion sans précédent de faisant-fonction (près de 20%). Et ce, sans compter les effets à prévoir du nombre conséquent de départs en retraite sur les 5 prochaines années…

Alors oui, on aimerait se réjouir à vos côtés des signes possiblement encourageants du nombre d’inscrits puis d’admissibles au concours de cette année, mais difficile tout de même de se laisser aller à l’optimisme au vu du rapport entre les 85 postes à pourvoir et les 96 candidats admissibles. L’analyse certes prématurée de ces résultats n’augure malheureusement pas d’une amélioration concrète du solde entrées / sorties du corps, à un moment où la survie plutôt que le renouvellement semble devenir la modeste ambition.

CNG et DGOS :  traitement incantatoire et mur de promesses

Alors oui, Mme la Directrice, on ne peut que saluer vos propos rapportés par Hospimédia le 10 octobre dernier selon lesquels « Le CNG ne lâchera pas et soyez confiants que la DGOS non plus […] », pour permettre enfin l’absolue nécessité de rouvrir les discussions statutaires.

Mais permettez-nous de douter de cette volonté manifestement commune du CNG et de la DGOS d’avancer, puisqu’il n’y a pas de vigilance à ce que les postes vacants soient pourvus en priorité par des Directeurs des soins et que, même ce qui a été arbitré et ne nécessite pas forcément de mandat particulier ou d’évolution statutaire patine depuis des mois.

Qu’en est-il à cet égard de la parution du décret, attendu depuis 2022 et dont le projet a été examiné par le Conseil supérieur le 10 juillet dernier, qui permettrait à nos collègues de conserver l’indice le plus favorable lors de leur détachement sur emploi fonctionnel ? Tant que ce choix n’est pas acté vous privez les DS de la maitrise de leur propre parcours.

Quel sort a été réservé à notre demande récurrente que soit interprété plus favorablement et sans pour autant nécessiter une modification réglementaire, la question des modalités de calcul du nombre de postes accessibles pour le vivier II de la classe exceptionnelle ? Peut-on encore espérer dans ce cadre un tableau d’avancement complémentaire pour 2025 tel que nous l’avions envisagé ensemble en cas d’arbitrage favorable sur ce point ? L’accès à la classe exceptionnelle est crucial pour reconnaitre les DS qui assument les fonctions les plus complexes.

Qu’en est-il de l’alignement des indemnités des EDS sur ce qui est pratiqué pour les autres corps de direction ? Pour rappel : les indemnités de formation sont 5 fois moins élevées et les indemnités forfaitaires 2 fois moins que les autres corps de direction en formation.

Faut-il rappeler à cet égard que suite à la pétition remise par le CHFO aux Ministres de la Santé et de la Fonction Publique en mai dernier, un engagement avait été pris en tout début d’été devant la Commission des Statuts pour que cette mesure soit effective dès la prochaine rentrée ?

Sommes-nous définitivement relégués à un statut de mendiant à l’EHESP ?!

La pénurie des DS n’est pas un accident, c’est le résultat direct de l’absence de politique statutaire.

Pronostic vital engagé : une urgence avérée qui nécessite des réponses statutaires rapides

Alors oui, le CHFO – cohérent et déterminé sur ses demandes – continuera à peser pour que le « sort » statutaire réservé aux DS ne s’inscrive pas uniquement dans une stratégie de colmatage de brèches mais soit enfin considéré comme une priorité : c’est pour nous de l’ordre du mandat impératif si l’on veut encore pouvoir compter sur ceux qui restent et attirer ceux qui se destinent à l’exercice de ce métier !

 Et si restaurer rapidement l’attractivité est une nécessité, œuvrer à limiter les fuites en est une autre. L’absence de signes positifs ajoute à la vacuité des solutions de fond des irritants du quotidien qui, cumulés aux difficultés d’exercice de plus en plus prégnantes, engagent peu nos collègues directeurs des soins à chercher au sein de leur corps des aides techniques pour y rester…

C’est sans doute pour cela Mme la Directrice Générale que les Directeurs des Soins mobilisent peu les dispositifs de coaching mis en place par le CNG. Nombreux sont aujourd’hui ceux qui nous saisissent, non pour que nous les aidions à s’en sortir, mais plutôt pour bénéficier d’un accompagnement pour en sortir ! Affligeant est ce constat mais la demande d’outplacement supplante désormais celle d’accompagnement à l’exercice de ces nobles fonctions…

A cet égard, nous attendons la confirmation et l’analyse de votre part sur l’évolution du nombre de directeurs des soins qui se sont présentés cette année au tour extérieur DH et D3S.

Au vu des sollicitations d’accompagnement à notre niveau, l’augmentation est particulièrement significative cette année.

De plus en plus courants sont également les signalements de nos collègues directeurs des soins, à qui il est demandé de cumuler diverses fonctions de direction. Cela va même dans certains établissements universitaires parmi les plus importants jusqu’au cumul des fonctions de coordonnateur en gestion et en instituts.

L’universitarisation de la formation en soins infirmiers : la place confisquée ?

Et ce ne sont pas les nouvelles perspectives qui s’annoncent pour les directeurs d’instituts de formations en soins infirmiers, (soit 20% des 641 DS en activité au sein des établissements), qui seront de nature à les rassurer sur le sens de leur exercice professionnel.

L’objectif initial d’une accélération de l’universitarisation des études en soins infirmiers et un nouveau référentiel de formation des futurs infirmiers ne sont pas en soi contestables. En revanche, les modalités envisagées pour parfaire l’universitarisation ajoutent des zones d’ombre sur le rôle des directeurs d’IFSI et sur celui des établissements de rattachement dans la gouvernance du dispositif de formation.

Aux côtés de la Fédération FO des services publics et services de santé, les DS du CHFO ont activement contribué à l’analyse des impacts de la réforme proposée, tant sur la gouvernance des IFSI et l’évolution de leur financement, que sur le métier même de directeurs d’IFSI et le respect de son cadre statutaire.

Si l’on peut aisément comprendre que les enjeux de l’universitarisation aient quelques incidences sur les processus décisionnels pédagogiques, contribuer à éloigner, voire à déposséder les IFSI et les directeurs de leurs prérogatives en la matière, ne plaide pas en faveur d’un accompagnement au plus proche du terrain.

C’est pourtant ce qui est prévu : d’un côté une formation académique aux mains de l’université, de l’autre une formation clinique laissée au terrain sans l’interface nécessaire : l’IFSI, le Directeur des soins et l’ingénierie pédagogique de proximité. Pire ! Les établissements de santé, partenaires historiques et garants de la professionnalisation, disparaissent de la gouvernance.

Comment former dans ces conditions des soignants répondant aux besoins du terrain. Croit-on vraiment que ce dispositif favorisera l’attractivité ?

Nous serons donc particulièrement vigilants sur l’aboutissement de ce chantier d’envergure et sur les conséquences avant tout de l’adéquation de la formation des étudiants aux besoins de santé, mais aussi sur le fonctionnement de nos instituts et sur l’indispensable proximité avec les établissements de santé auxquels ils sont rattachés. Il en va également du sens-même de nos exercices professionnels à l’avenir.

Et que l’on ne vienne pas nous expliquer l’urgence de modifier notre statut à ce titre, alors même qu’on nous oppose depuis 2022 une fin de non-recevoir à la demande de réouverture globale des discussions statutaires au motif, ces derniers temps, d’absence de mandat de la DGOS pour ce faire…

Si le nombre de questions inscrites à l’ordre du jour de cette séance est inversement proportionnel aux préoccupations croissantes de nos collègues dans l’exercice de leurs fonctions, le CHFO regrette à nouveau que ses demandes formulées lors de la séance précédente n’aient pas été prises en compte cette fois-ci encore.

Au plan formel, nous sommes toujours dans l’attente que nous soient soumis pour avis le procès-verbal de la séance d’installation de 2023 ainsi que la validation du projet de règlement intérieur de notre instance pour lequel il nous est encore permis d’espérer qu’il nous soit adressé avant la fin de notre mandat…

Au-delà des recours – certes très peu nombreux – présentés à cette instance depuis son installation, nous avions déjà souhaité que puisse nous être précisés les recours éventuels formés auprès de la Directrice du CNG et qui, eu égard à sa réponse, n’auraient eu de prolongements devant cette assemblée.

En vous remerciant de votre attention et en vous proposant pour conclure de partager avec nous la maxime de Sénèque selon laquelle « le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui » .

Que cela puisse vous convaincre de l’urgence d’entendre et d’entreprendre avant que les directeurs des soins ne prennent massivement d’autres chemins…

J-30 : encore quelques places pour participer à la JNFD 2025

« Le courage managérial est une qualité essentielle pour tout leader ou responsable d’équipe. Il désigne la capacité à prendre des décisions difficiles, à affronter les situations délicates et à agir avec intégrité, même lorsque cela comporte des risques ou suscite de l’inconfort. »

Pour aller au-delà de la réponse convenue de ChatGPT, nous vous proposons une journée dense d’apports théoriques et pratiques, et de débats le 6 novembre prochain :

En savoir plus sur le concept de hip hop management au-delà des « Punchlines » ?

Trouver l’équilibre entre prise de risques et prévention des risques ?

Autant de questions auxquelles s’efforceront de répondre :

Jean-Philippe DENIS, Jean-Pierre CLAVERANNE, Julien HUSSON, Sandra CHARREIRE-PETIT, Jean-Claude DUPUIS, Christian VIGOUROUX, Christel PIERRAT, Philippe CHARPENTIER, Pierre-Yves ALLAIN.

Consultez le Programme

Il est encore temps de vous inscrire

8e Journée de formation des directeurs

Jeudi 6 novembre 2025 de 09:00 à 17:00

Le Cyclone, 16 Rue Vulpian 75013 Paris

Alors n’attendez plus pour réserver cette date et vous inscrire, quelques clics suffisent :

https://evenium.events/formation-directeurs-fph-chfo-2025/

 
 
 

DS : avis de vacance d’emploi des 25 septembre et 3 octobre 2025 et modificatif du 11 octobre

L’avis du 25 septembre propose 44 emplois : 

consulter l’avis du 25 septembre

L’avis du 3 octobre propose 2 emplois : 

consulter l’avis du 3 octobre

L’avis  du 11 octobre modifie 1 emploi paru le 3 octobre :

consulter l’avis du 11 octobre

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 16 octobre 2025 pour les emplois parus le 25 septembre, jusqu’au 24 octobre pour ceux parus le 3 octobre et jusqu’au 1er novembre pour le poste modifié le 11 octobre. 

L’envoi de la candidature se fait par messagerie à :

  • cng-mobilite-dirsoins@sante.gouv.fr, (CV + lettre de motivation) avec copie au supérieur hiérarchique
  • et au chef d’établissement recruteur (CV + lettre de motivation + 3 évaluations)

La communication de la fiche de poste est à demander à l’établissement recruteur.

La prochaine publication d’emplois est programmée le 25 novembre 2025 pour les emplois fonctionnels et le 19 novembre prochain pour les emplois de DS.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

EDH : avis additif de vacance d’emplois réservés aux élèves

En complément des publications parues depuis le 5 septembre, parait ce jour 1 avis additif pour les EDH, il propose un emploi :

Consulter l’avis

Le CHFO est mobilisé pour apporter aide et conseil aux élèves dans leur démarche de candidature 

Lien vers notre guide de la première prise de poste

Prendre contact

 

01 47 07 22 34

Des GTSMS sans D3S ?

 

Quand il s’agit de dire non, la continuité de l’Etat, ça marche.

Donc, du point de vue de l’administration, la constitution des GTSMS « n’implique aucune modification des dispositions du décret statutaire des D3S ».

Pour le CHFO, une telle conclusion est inadmissible.

On ne peut d’un côté annoncer une grande transformation de l’offre médicosociale publique et de sa gouvernance, et dire de l’autre côté que le statut de ses directeurs doit rester en l’état.

Pendant ce temps, les ARS, qui doivent cocher une case dans leurs objectifs, demandent aux directeurs de s’engager sans délai dans les projets de GTSMS, sans savoir à quelle sauce ils seront mangés sur le plan de la gouvernance et des modalités de financement.

Et tout cela au moment où la fébrilité à l’approche des élections locales va crescendo. Les boucs émissaires sont tout désignés.

Les règles de financement de nos établissements sont à bout de souffle, bien d’autres que nous le disent. Alors, pense-t-on que l’addition de situations déficitaires aboutira à des excédents ? Ce serait une nouvelle algèbre.

En attendant on perçoit bien l’intention des autorités de reproduire le schéma des GHT, en poussant à outrance les directions communes, facilitées par les vacances de postes, dans la logique du « je ne veux voir qu’une seule tête ».

Il ne s’agit pas de savoir si une aumône sera versée au directeur du groupement pour faire un EPRD et gérer des personnels recrutés, détachés ou mis à disposition. Il s’agit de savoir s’il restera des directeurs à qui la verser.

Le CHFO appelle toutes les organisations syndicales à rejeter ces projets de textes s’ils sont présentés au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.

Le CHFO demandera au futur gouvernement qu’un nouveau mandat soit donné à l’administration, pour répondre vraiment à la crise de recrutement sur les emplois de direction des établissements médicosociaux publics : refonte du statut D3S et passage à un nouveau régime indemnitaire intégrant la question GTSMS.

Les textes qui ont été présentés

  • Un décret modifiant les dispositions relatives aux détachements et mises à disposition, et  celles relatives au recrutement de contractuels, simplement pour permettre aux GTSMS d’y avoir recours.
  • Un décret instaurant l’indemnité de direction de GTSMS cumulable avec la PFR et un arrêté en fixant les plafonds. A ce stade, ni les modalités, ni les montants ne sont stabilisés, dans les propositions de l’administration.

La DGCS, invitée par la DGOS a rappelé les dispositions légales et les principes des décrets sur la gouvernance et l’organisation financière. Le CHFO a demandé une concertation sur les textes précis qui engagent nos conditions d’exercice.

Le CHFO a alerté sur la nécessité de demander aux ARS d’appuyer sur le bouton pause. Aucun engagement ferme, encore moins estimation de budget, ne peuvent être pris à l’heure où aucun texte d’application n’est publié.

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