Auteur/autrice : DLAGNEAU@dm1n

D3S : Avis de vacance d’emplois d’adjoints du 26 octobre 2023

30 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés, aux D3S de classe normale ou hors classe : Consulter l’avis

Les candidatures peuvent être adressées jusqu’au 16 novembre, au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite-d3s@sante.gouv.fr

Les candidatures, si elles sont multiples, seront regroupées sur une seule lettre et classées par ordre préférentiel.

Les fiches de poste vont être mises en ligne par le CNG, sinon vous pouvez les solliciter auprès de l’établissement.

Le dossier de candidature, composé du CV, d’une lettre de motivation et des 3 dernières évaluations, doit être adressé en parallèle directement aux chefs des établissements, où le candidat postule.

Les publications suivantes sont prévues le 30 novembre 2023 pour les emplois de chefs d’établissements et le 21 décembre pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

    01 47 07 22 34 (permanence)
 

Mobilisation des directeurs de la FPH : maintenir la pression et amplifier l’action !

L’appel à la grève et au rassemblement des trois organisations syndicales majoritaires des corps direction de la FPH s’est traduit par un taux de mobilisation d’au moins 20% représentant plus de 1 000 grévistes dont 150 directrices et directeurs qui ont battu le pavé devant le ministère de la santé. Le rassemblement était déterminé, sonore et convivial avec une forte mobilisation des futurs collègues ED3S. L’implication des promotions en formation à l’EHESP a été très visible avec notamment 90% des deux promotions d’ED3S en grève et 100% des EDS. Des déclarations de soutien à la mobilisation ont également été faite au conseil d’administration de l’EHESP qui se tenait ce jeudi 19 octobre par nos trois organisations syndicales.

Une délégation de nos trois organisations incluant deux délégués des promotions ED3S a été reçue durant une heure par Lucie LIGIER, conseillère au cabinet du ministre de la santé et de la prévention, et Philippe CHARPENTIER, sous-directeur à la DGOS. La déclaration commune suivante a été lue de même qu’une déclaration des ED3S et une des EDS.

Cet entretien n’a pas permis d’entrevoir d’avancées concrètes, avec toutefois des inflexions exprimées notamment sur le traitement de l’évolution statutaire des D3S :

  • Le cabinet affirme que la réforme de la haute fonction publique appliquée à la FPH est une priorité du ministre, élément qu’il avait eu l’occasion d’affirmer directement aux responsables de nos fédérations santé-sociaux juste avant cette entrevue ;
  • Il est réaffirmé qu’aucun corps n’est écarté ; cependant, rien de concret n’a été dit sur les directeurs des soins en dehors de la reprise du chantier, nécessaire, des voies d’accès au corps ;
  • Les propositions formulées fin juin pour les D3S qui nous avaient conduit à quitter la table des discussions ne sont plus assumées par le ministère ; dans la même veine, le terme de « mesures spécifiques » pour le corps utilisé lors de la réunion au ministère de la transformation et de la fonction publiques le 10 octobre est récusé, il est désormais question de « réforme » appliquée au corps ;
  • Il a été réaffirmé qu’un calendrier de discussions, bloquées depuis juillet, serait rapidement communiqué, les séances incluant la présence du cabinet ;
  • Il a été confirmé que la comparabilité des corps de DH et de D3S ne pouvait pas être remise en cause ;
  • Il n’est toujours pas opposé d’argument à l’intérêt d’un seul corps de niveau administrateur pour exercer sur l’ensemble du champ de la FPH, qui serait pourtant dans l’esprit de la réforme appliquée dans le versant État de la fonction publique. Pour autant nos interlocuteurs ont redit que les passerelles vers les autres versants étaient au cœur de la réforme ;
  • Le cabinet affirme que face à la DGAFP, le ministère défend la position d’un traitement de la FPH qui ne soit pas « moins disant » par rapport aux deux autres versants. La période de plus de trois mois sans proposition nouvelle aurait été mise à profit pour travailler des améliorations en faveur des directeurs de la FPH ;
  • Le cabinet a exprimé la volonté d’un dialogue tenant compte des propositions des organisations syndicales ;
  • Nos trois organisations ont insisté sur la nécessité d’un calendrier cohérent et synchrone dans la mise en œuvre.

Dans l’attente de la reprise des discussions annoncée pour novembre, nos trois organisations soulignent l’impératif de propositions plus consistantes et plus cohérentes. Le ministre aurait exprimé son souhait de parvenir à un accord. Il doit maintenant s’en donner les moyens !

Merci à tous d’avoir répondu rapidement présent, et en nombre. Par leur mobilisation le 19 octobre, les directeurs grévistes ont fait bouger les lignes. Nos trois organisations veulent maintenir la pression et amplifier l’action pour que la réforme de la haute fonction publique s’applique aux trois corps. Nous communiquerons à nouveau vers tous les collègues dans la période décisive qui s’ouvre et appellerons au besoin à une nouvelle mobilisation nationale.

Maxime MORIN                                                      Philippe GUINARD                                              Thomas DEREGNAUCOURT

DH : résultats du mouvement 2023-5 emplois fonctionnels et chefs

Les publications comportaient 7 emplois de groupe II, 6 emplois de groupe III et 8 autres emplois.

L’instance collégiale s’est réunie le 14 septembre 2023 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie le 18 octobre la liste des candidats retenus pour 16 postes dont 5 femme et 11 hommes :

Résultats Mouvement 2023-5 Emplois fonctionnels et chefs d’établissement DH

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés en septembre seront examinées le 16 novembre, en instance collégiale.

La prochaine publication aura lieu le 27 octobre.

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DH : avis de vacance d’emplois de directrices ou directeurs adjoints du 12 octobre 2023

L’avis propose 76 emplois de directrice adjointe ou directeur adjoint : consulter l’avis 

Le délai de candidature court jusqu’au 02 novembre.

Les candidatures doivent être adressées d’une part au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante :

cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr

Les fiches de poste sont à solliciter auprès de l’établissement et le dossier de candidature doit d’autre part leur être adressé directement.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 16 novembre 2023 et le 07 décembre prochain pour les emplois d’adjoints. Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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Réforme statutaire en panne : appel à une mobilisation nationale le 19 octobre à Paris

Chère collègue, Cher collègue,

Depuis la séance du 3 juillet dernier, le cycle de concertation pour la transposition de la réforme de la haute fonction publique aux corps de direction de la FPH est à l’arrêt.

Les propositions du 3 juillet concernaient les D3S et ont été jugées inadmissibles par tous vos représentants. Une nouvelle réunion annoncée pour le 7 septembre a été ajournée sine die. Cela est d’autant plus grave que les difficultés et les impasses s’accumulent pour les D3S.

En effet, l’ensemble des établissements sanitaires et médico-sociaux font face à une dégradation inédite de leur situation financière, à des fermetures d’activités ou de structures, à la multiplication des intérims. Des élus locaux initient une mobilisation pour sauver les EHPAD de leurs territoires. À cela s’ajoute la perte d’attractivité des emplois du secteur en lien avec le traitement différencié de certaines revalorisations salariales ou l’absence de généralisation du CTI pour tous.

Mais ce n’est pas tout. De nombreux sujets d’importance restent à traiter, aussi bien pour les directeurs et directrices d’hôpital que pour les directrices et directeurs des soins. Or, nous n’avons plus de calendrier d’échanges sur aucun des points laissés en suspens.

A force d’atermoiements, de non-arbitrages, c’est la commande des ministres eux-mêmes (une réforme mise en œuvre au 1er janvier 2024) qui est en passe d’être inexécutée. Pendant ce temps, l’écart se creuse avec les autres versants de la fonction publique, et l’impact est direct sur l’attractivité des corps et la présentation de candidatures en nombre aux concours.

La faiblesse des propositions formulées pour les D3S et les DS et l’enlisement général de la discussion appellent une réaction forte pour peser sur le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques et le ministère de la Santé et de la Prévention.

Porteurs d’un projet d’unicité statutaire des corps de DH et de D3S depuis des années, nos trois organisations exigent que la réforme de la haute fonction publique s’applique à l’ensemble des corps de direction de la FPH conformément aux engagements pris par le gouvernement.

A force de relances, nous aurons un nouveau rendez-vous avec les conseillers ministériels le 10 octobre prochain. Nous espérons obtenir des clarifications sur les objectifs réels, nous vous en rendrons compte en toute transparence.

Mais à l’aune des réticences et silences qui nous sont opposés, l’heure est maintenant à donner de la voix pour faire entendre nos revendications. 

Nous appelons chaque directrice et directeur, en formation ou en activité, à participer à une initiative nationale prévue le 19 octobre avec jour de grève et rassemblement à Paris. La mobilisation doit être la plus massive possible. Pour ne pas manquer une occasion de vrai changement.

Nous comptons sur vous.

Maxime MORIN

Secrétaire général SYNCASS CFDT

Philippe GUINARD

Secrétaire général CH FO

Thomas DEREGNAUCOURT

UFMICT CGT

CAPN D3S du 28 septembre 2023 : la maison brûle, tout va très bien, …

Déclaration liminaire des représentants CHFO

Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Administrateurs, chères et chers collègues,

« Tout va très bien, madame la Marquise ; Tout va très bien, tout va très bien
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise… »

A l’ordre du jour de cette CAPN sont examinées des situations de recherche d’affectation (RA). Deux RA sont motivées par des suppressions de postes consécutives aux difficultés financières rencontrées par les établissements. Espérons que cette corrélation entre situation financière dégradée et suppression de poste ne devienne pas la tendance d’avenir d’entrée en RA !

A ce propos, le mécanisme de la RA est actuellement à l’étude dans un groupe de travail piloté par le CNG. C’est l’occasion de rappeler ou d’informer tous les directeurs sur la dynamique entreprise. Ces groupes répondent à la demande insistante du CHFO d’avoir un programme de travail structuré pour le CCN des directeurs. Il s’agit en priorité de décliner les objectifs inscrits dans la stratégie pluriannuelle RH pour les directeurs. S’agissant du travail en cours sur les RA, le CHFO est favorable à une densification du suivi des situations avec des engagements réciproques, du directeur et du CNG. Le CHFO est en revanche opposé à l’abaissement des garanties réglementaires qui protègent les directeurs. La première séance de travail a montré qu’il fallait approfondir le diagnostic sur les RA, et qu’une autre approche sur les modalités d’entrée diminuerait leur caractère stigmatisant.

Le prochain groupe initiera un travail sur la cartographie des postes de DH et D3S. Ce travail est essentiel pour adapter la politique de concours et de formation aux besoins réels des établissements. Pour les DH et D3S, il est évident que cette cartographie doit être menée conjointement. A l’instar du travail sur le référentiel métiers qui a abouti à des fiches communes pour les deux corps. Dans le dispositif issu de la réforme de la haute fonction publique, les emplois seront classés en niveaux permettant de déterminer le régime indemnitaire. Il ne serait pas cohérent de procéder à ce classement séparément. Les D3S et les DH peuvent occuper les emplois des deux corps et les emplois eux-mêmes peuvent être transférés d’un corps à l’autre. Cela conforte le sens de notre plaidoyer pour une transposition synchronisée de la réforme à la fonction publique hospitalière.

A ce titre, le CHFO exprime sa consternation. L’annulation de la réunion avec la DGOS du 07 septembre dernier était motivée par la tenue de réunions d’arbitrages internes à l’Administration. Le cycle de discussion ouvert au premier semestre reste suspendu, sans nouvelle date programmée. Dans les faits la date butoir du 11 septembre est dépassée. Le silence assourdissant de la DGOS ne passe plus compte tenu de ce qu’endurent les directeurs dans leurs établissements. L’exemple des D3S chefs d’établissements dans l’Enfance détachés sur le grade d’Administrateur Territorial rend incohérent cette absence de transposition pour les D3S. Les arguments de convergence entre métier, de logique analogue ayant conduit à la fusion des grands corps de l’Etat, sont volontairement ignorés. Stratégie de la montre ? Volonté de déconstruire le statut ? L’avenir le dira, mais cela ne se fera pas sans conséquence.

« Cela n’est rien, tout va très bien ; Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise… »

En Bretagne, le mouvement des maires « en résistance » pour la défense des EHPAD publics fédère toujours plus. Des directeurs et directrices d’EHPAD participent également. Plus de 150 élus et directeurs étaient réunis à Bégard, le 21 septembre dernier. Les maires reprochent à l’Etat des carences de financement. Acculés, les maires ont saisi un cabinet d’avocats pour préparer un recours en justice. « L’idée est de démontrer que l’insuffisance de financements a des conséquences réelles sur la qualité de la prise en charge des résidents et le respect de leurs droits fondamentaux » indique le cabinet d’avocats. Le prochain rassemblement est prévu à Hillion, le 7 décembre. Avant cela, le collectif en résistance devrait se rendre fin novembre au Congrès des maires, dans l’optique d’étendre le mouvement et notamment de porter des motions au ministère des Solidarités.

Même les parlementaires se saisissent de la question du devenir des structures publiques et de leurs directeurs. Une question écrite a été déposée par un député à l’Assemblée nationale le 12 septembre 2023 : l’avenir des D3S dans la réforme de la fonction publique. Il appelle l’attention de Monsieur le ministre de la Transformation et de la fonction publiques sur la transposition de la réforme de la haute fonction publique à la fonction publique hospitalière. « Préparée sous l’égide de la DGOS, la réforme […] remettrait en question la comparabilité des corps de la fonction publique hospitalière pourtant assurée par la loi du 3 août 2009. […] Contrairement aux DH, les D3S ne sont donc pas alignés sur les autres corps de la haute fonction publique ». Le député interpelle le ministre sur le fait d’aller « au bout de la logique de revalorisation de la fonction publique hospitalière ».

Le gouvernement est tenu d’apporter une réponse écrite dans un délai de deux mois. Les D3S attendent circonspects la juste reconnaissance de leur statut. Ils ne pourront se contenter d’une réponse polie confiant le soin à la DGOS de mener ces réflexions. Le Ministre, interviewé le 24 septembre dernier, a redit sa volonté de « faire sauter les plafonds de verre dans la FP […] pour plus de mobilités« . Le cabinet du ministre de la Transformation et de la fonction publiques convie les organisations syndicales à une réunion intitulée « Discussions statutaires D3S » le mardi 10 octobre prochain. Quelqu’un va-t-il enfin entendre les cris d’alarme ? ou nous expliquer pour quelles raisons attiser les frustrations d’un secteur incandescent ?

« Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien… »

Oui le secteur médico-social est au bord de l’implosion. Le métier de D3S est en tension. L’entêtement de la DGOS va conduire au déclassement et reflète l’exact opposé d’une stratégie d’attractivité. L’utilité sociale et sociétale des D3S est ignorée. En conséquence, le CHFO refuse de regarder les D3S maltraités sans réagir. Le CHFO rappelle que le système sanitaire et médico-social tient grâce à l’investissement sans faille des directrices et des directeurs d’établissements. Aussi le CHFO appelle à une mobilisation d’ampleur le jeudi 19 octobre à Paris. Enfin le CHFO exige que la réforme de la haute fonction publique soit transposée à l’ensemble des corps de direction de la FPH conformément aux engagements pris par le gouvernement.

Ce n’est rien tout va très bien…enfin pour combien de temps encore !

DS : avis de vacance d’emplois du 28 septembre 2023

Cette parution propose 51 emplois : Consulter l’avis

Pour obtenir les fiches de poste, vous devez vous adresser directement à l’établissement.

Le délai de candidature court jusqu’au 19 octobre 2023.

Une fiche de candidature, accompagnée du CV est adressée au CNG par voie électronique : cng-mobilite.dirsoins@sante.gouv.fr
Le dossier complet de candidature doit être adressé directement à l’établissement recruteur.

La prochaine publication est prévue le 23 novembre 2023 pour les emplois fonctionnels, et le 16 novembre pour les emplois de directeurs des soins.

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D3S : avis de vacance d’emplois de chefs d’établissements du 22 septembre 2023, modifié le 29 septembre

La publication propose 21 emplois de directeur ou directrice, dont 4 donnant accès à l’échelon fonctionnel : consulter l’avis

L’avis modificatif paru le 29 septembre modifie un emploi et ajoute 1 emploi : consulter l’avis

Le descriptif des emplois est publié dans les annexes de ces avis. Le CNG met en ligne les fiches de postes complètes que vous pouvez télécharger.

L’avis détaille la composition du dossier de candidature selon votre situation et les modalités de son envoi qui se fait exclusivement par voie électronique à :

CNG-MOBILITE-D3S@sante.gouv.fr

Le délai de candidature court jusqu’au 12 octobre 2023. L’instance collégiale qui établit les listes courtes se réunira le 21 novembre et les choix définitifs seront communiqués le 29 décembre.

Les prochaines publications sont programmées le 30 novembre pour les emplois de chefs d’établissements et le 26 octobre pour les postes d’adjoints.

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L’ANFH recrute son délégué régional adjoint Ile-de-France

Consulter la fiche de poste

Les candidats doivent obligatoirement constituer un dossier type accompagné de leur CV. Le dossier type peut être retiré au secrétariat de la Direction Générale de l’ANFH, auprès de Madame Sinthuka
THAYANANTHAN s.thayananthan@anfh.fr, tél: 01 44 75 10 31

La date limite pour déposer les candidatures est fixée au 20 octobre 2023.

Instance collégiale D3S du 12 septembre 2023 : Chronique d’une maltraitance

La ritournelle vieillit mal

L’examen au Parlement de la proposition de loi Bien vieillir, interrompu mi-avril avait été reporté à la période estivale. Au cœur de l’Eté, le projet a été purement retiré. L’Assemblée nationale a précisé n’avoir « nullement » d’explication quant à la suppression du texte de l’ordre du jour, ni de visibilité sur sa reprogrammation. L’ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, assurait alors une reprogrammation au plus vite, avant d’être lui-même remplacé quelques jours plus tard… Regrettable, le report de la loi Bien vieillir constitue pour les acteurs du secteur un mauvais signal qui traduit irrémédiablement l’absence de vision par l’Etat en matière de politique du grand Age.

Situation explosive des EHPAD

Lors de la remise du rapport parlementaire sur le reste à charge, la Première ministre avait déclaré entendre le constat d’urgence sur les difficultés financières que rencontrent actuellement les EHPAD et les services à domicile. Elle a demandé à la ministre des Solidarités et des Familles de mettre en place dans chaque département une commission dédiée au suivi et à l’examen de la situation financière des structures médico-sociales en difficulté, annonçant en parallèle un « soutien exceptionnel » de 100 millions d’€. Cette réponse des pouvoirs publics face à l’urgence de la situation a de quoi décourager les acteurs du secteur. La prise de conscience sur la gravité et l’ampleur du phénomène est encore loin.

Près de 85% des EHPAD étaient dans le rouge fin 2022, confronté d’une part à un repli de l’activité, et d’autre part à un décalage entre l’inflation observée sur les dépenses d’hébergement et l’évolution des tarifs, sans oublier diverses mesures salariales non compensées intégralement. La FHF chiffre à 500 M€ les besoins de financements supplémentaires de la branche autonomie en 2023, dont 370 M€ pour financer les revalorisations salariales non compensées (250 M€ dans le champ des PA, 120 M€ pour les PH). Cette somme serait nécessaire en plus du « soutien exceptionnel » de 100 M€.

En parallèle, le conseil de la CNSA a validé le 22 mai les comptes 2022 de la branche autonomie, certifiés par la Cour des comptes, avec un résultat excédentaire de 239,6 M€. En pleine crise inflationniste, les collectivités voient également leurs finances s’améliorer. Dans un rapport rendu public cet été, la Cour des comptes souligne une situation « très favorable […] qui contraste avec celle de l’État ». Les départements, en charge du financement des politiques de l’autonomie affichent une épargne « en forte augmentation » et voient leur endettement diminuer. Cherchez l’erreur !

Les élus entrent en résistance

Chaque semaine la fermeture d’EHPAD publics est annoncée dans les médias. La cause ? Un déficit financier et structurel irrémédiable. Alors face au déficit croissant des EHPAD publics et devant le silence de l’Etat, des élus se mobilisent. Il y a quelques mois le mouvement « EHPAD public en résistance » a été lancé en Bretagne. De plus en plus de maires prennent position en refusant que les EHPAD relevant de la FPT paient les factures d’énergies. Et ce pour ne pas voir ces établissements fermer leurs portes. La nouvelle ministre des Solidarités et des Familles a d’ailleurs reçu le 31 aout une délégation d’élus à la tête de cette mobilisation. Les élus ont plaidé pour une « ambition publique du grand âge ». Les réponses apportées ne semblent pas les rassurer, une action en justice contre l’Etat serait à l’étude…

Les GTSMS ou l’avenir du paysage médico-social

Les derniers dispositifs prévus par la proposition de loi « Mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France », notamment les amendements 1380 modifié et 1391, projettent d’imposer aux ESMS de se réunir au sein d’un même Groupement Territorial Social et Médico-Social (GTSMS), à l’instar des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) connus dans le domaine sanitaire. Le GTSMS, qui devrait prendre la forme juridique du GCSMS, serait dirigé par un D3S nommé par le directeur général de l’ARS, après avis du président du Conseil départemental et sur proposition de l’Assemblée générale du GTSMS. Ce nouveau dispositif devrait entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2025, si la loi est adoptée. Il ne sera imposé que sur le territoire métropolitain. Si l’outil est pour l’heure à examiner au conditionnel, il présente les caractéristiques, une nouvelle fois, d’un alignement de l’organisation médico-sociale sur celle du sanitaire.

La négociation statutaire des D3S au point mort

En parlant d’alignement ! Avant l’Eté une rencontre avec la DGOS sur la transposition de la réforme de la haute fonction publique pour les D3S avait donné lieu un simulacre de négociations. Le CHFO avait pris le parti de quitter la séance. Les cabinets ministériels concernés avaient été saisis afin qu’une nouvelle proposition soit transmise par la DGOS avant le 11 septembre. Une nouvelle date a été programmée le jeudi 07 septembre, avant d’être ajournée au motif d’une attente d’arbitrage de la part de la nouvelle équipe ministérielle.

Le ministre de la Transformation et de la fonction publique avait répondu le 08 aout en soulignant « l’effort de décloisonnement et de mobilité entre métiers et versants » et arguant du fait que la DGOS avait initiée des réflexions pour les 3 corps. En parallèle, les élèves D3S de l’EHESP, conscient des enjeux, se mobilisent. Ils ont également saisi le ministre et ont obtenu une réponse assez similaire.

Dans les faits la date butoir du 11 septembre est dépassée. Aucune proposition nouvelle n’est intervenue. A ce stade, ce n’est plus la transposition de la réforme mais de médiocres mesures d’accompagnement. La DGOS refuse de répondre sur la question de l’unicité, indépendamment du rapport THIRIEZ et de l’opportunité que constituait cette Réforme. Les arguments de convergence entre métier, logique parallèle ayant conduit à la fusion des grands corps de l’Etat, ne sont pas entendus. L’exemple des D3S chefs d’établissements dans l’Enfance détachés sur le grade d’Administrateur Territorial n’est pas retenu. Les Administrateurs territoriaux vont bénéficier de la Réforme, donc la FPT reconnait les D3S mais pas notre propre FPH… Le principe de réalité questionne. Si les D3S ne sont pas pleinement inclus dans la réforme de la haute fonction publique, comment peuvent-ils être considérés comme des hauts fonctionnaires ? et comment demain pourront-ils prétendre à des détachements si la comparabilité n’existe plus ?

Le secteur médico-social est au bord de l’implosion. Le métier de D3S est en tension, en atteste le nombre de postes vacants enregistrés instance après instance. Le positionnement de la DGOS va conduire au déclassement de cette catégorie professionnelle, qui n’attirait déjà plus guère. L’exode des D3S va s’intensifier avant que la passerelle vers les autres hauts corps ne soient rompues. L’utilité sociale et sociétale des D3S n’est pas perçue par la DGOS ni par les pouvoirs publics. Le regroupement programmé des structures publiques réduira le nombre de directeurs nécessaires. Mais combien en restera t-il prêt à assumer la responsabilité de tous les EHPAD d’un territoire sans la reconnaissance statutaire attendue ?

En conséquence, le CHFO refuse de regarder les D3S disparaitre sans réagir. Le CHFO appelle à une mobilisation d’ampleur, de concert avec les autres organisations syndicales qui défendent réellement nos professions. Plusieurs actions et initiatives sont en cours de préparation et seront proposées à tous les directeurs de la FPH. Enfin le CHFO affirme son refus de poursuivre les discussions concernant les autres corps de direction en l’absence d’une transposition de la Réforme à tous les corps de direction de la FPH.

 

Les décisions de l’Instance collégiale :

 

Les 41 emplois publiés avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 0 et 6.

L’instance a retenu des candidats pour 25 emplois : 

15 emplois n’ont aucun candidat, dont 10 n’avaient reçu aucune candidature,

15 emplois ont 1 seul candidat, 

5 emplois ont 2 candidats,

3 emplois ont 3 candidats,

2 emplois ont 5 candidats,

1 emplois ont 6 candidats

A noter que pour cette instance, 51 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 41 emplois, dont 30 femmes : 34 D3S, 4 DH, 2 inscrits sur la liste d’aptitude, 1 issu d’une autre Fonction publique et 10 non-fonctionnaires.

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 20 octobre 2023.

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