Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

CAPN DH du 9 décembre 2025 : la « der des ders »

Consultez la déclaration du CHFO :

DECLARATION LIMINAIRE DES REPRESENTANTS CHFO

Madame la Présidente, 
Mesdames, Messieurs,
Chers collègues,

Cette dernière CAPN de l’année pour les directeurs d’hôpital est résolument placée sous le signe de « la der des ders » :

Dernière ligne droite pour le PLFSS

Dernière mouture d’abord pour le PLFSS 2026 après un long parcours parlementaire dont nous vous épargnerons un récit exhaustif : à l’heure à laquelle je vous parle, nous ignorons encore si celle-ci verra le jour cet après-midi après le vote du volet « dépenses », au résultat encore plus incertain que celui du volet « recettes », qui a passé l’épreuve du vote le 5 décembre dernier.

Avec un ONDAM évoluant à +2%, + 2,5% ou 3% au maximum, soit bien en deçà de l’évolution tendancielle des dépenses de santé, une seule chose est sûre et quelle qu’en ait été la version, le PLFSS 2026 laissera les directeurs et leurs équipes dans les affres de la recherche d’une solution à une équation où même le nombre d’inconnues n’est toujours pas connu. Difficile dans ces conditions de ne pas être taxés d’insincérité des prévisions ! Mais les responsables, vous en conviendrez, ne sont pas celles et ceux sommés de bien vouloir déposer leur EPRD dans les délais…

C’est la dernière séquence…

« Der des der » également pour la directrice générale du CNG dont c’est effectivement la toute dernière séance des CAPN, tous corps de direction confondus.

Son mandat s’achèvera donc « au milieu du gué » sans que le CNG n’ait pu procéder à la déclinaison d’une réforme statutaire à l’ensemble des équipes de direction et des trois corps qui les composent, ce qui aurait permis de reconnaître leur engagement commun et la singularité des responsabilités assumées par chacun.

Mais le rideau n’est pas tombé…

C’est aussi la dernière séance de notre instance au cours de laquelle seront examinées quelques situations individuelles sous l’égide de l’ancien statut des DH, celui de 2005.Contrairement aux attentes partagées de simplification, le nouveau décret statutaire du corps des directeurs d’hôpital du 27 novembre 2025 n’abroge pas totalement le décret précédent mais en modifie quelques dispositions dans son article 30 et précisément celles relatives au placement en recherche d’affectation.

C’est donc entre deux décrets statutaires qu’il nous faudra encore naviguer, notamment pour les membres de cette commission en charge d’examiner les demandes de placement dans cette position particulière.

Si les temps pour certains sont à l’autocongratulation et à la revendication exclusive de la paternité des avancées, au CHFO la mobilisation, le travail et l’engagement pour faire progresser la situation du plus grand nombre et accompagner au mieux chacune et chacun restent les priorités et l’ont toujours été : en attestent si besoin les nombreux d’amendements présentés lors du Conseil supérieur de la FPH dédié à l’examen de ces nouveaux textes et leur intégration pour partie dans la version finale des quatre décrets et des deux arrêtés désormais publiés.

 Là où d’autres faisaient preuve d’une présence plus que discrète, estimant que « pour prendre, mieux valait se rendre », le CHFO n’a eu de cesse de faire « bouger les lignes » et pas seulement pour les plus hauts emplois… La quête obsessionnelle par certains d’un crantage toujours plus fin dans la répartition en groupes des emplois supérieurs était évidemment désintéressée ; mais dans un barème aux socles et plafonds encadrés, l’ajout d’une couche pour quelques-uns ne générait pas un mille-feuille plus épais.

Si en droit, la présomption de paternité demeure une présomption légale et dispense d’examiner la question de la réalité biologique, celle-ci reste présumée et toujours contestable par une expertise biologique…

Aussi au CHFO, nous préférons la retenue en matière de satisfécits historiques, au vu du périmètre et du délai de traitement de nos statuts, car comme le dit l’expression. L’histoire ne se répète pas, elle bégaie,

Et le CHFO toujours aussi mobilisé et engagé

Et si nous mesurons bien l’engagement de notre Ministère, du CNG et de ses équipes pour expliquer et appliquer désormais l’ensemble de ces nouvelles dispositions réglementaires à nos collègues, encore nombre d’entre elles nécessitent d’être précisées par arrêté, instruction ou LDG avant que nous puissions apprécier la réalité de l’ensemble des avancées consécutives à cette nouvelle architecture statutaire et indemnitaire.

Le CHFO sera vigilant et force de propositions pour clarifier ce qui nécessite encore de l’être et notamment :

  • Les modalités d’appréciation du volume annuel des promotions et des critères du passage d’un grade à l’autre,
  • Les conditions qui seront de mise pour procéder aux intégrations directes prévues à l’article 8 du nouveau décret et pour lequel le CHFO demande – comme il l’avait déjà fait sous l’égide de l’ancien statut- qu’une LDG puisse venir les préciser,
  • L’encadrement du classement des emplois dans le corps, déterminant essentiel du futur régime indemnitaire,
  • La détermination et le calendrier de publication des nouveaux emplois fonctionnels,
  • Les conditions qui seront requises pour permettre le bénéfice de la position de recherche d’affectation à celles et ceux -en sortie de détachement hors du corps ou sur un emploi fonctionnel- qui n’auraient pu préalablement trouver à se repositionner.

Sur ce dernier point et plus largement sur les interrogations toujours aussi nombreuses dont nous font part les collègues en position de détachement, le CHFO tient à saluer l’engagement du CNG en réponse à sa demande que soient amorcés les travaux relatifs à l’élaboration de Lignes Directrices de Gestion sur les détachements entrants et sortants pour les 3 corps de direction.

Au-delà de la question toujours aussi sensible du « retour », que le détachement soit intervenu dans un autre corps ou sur un emploi fonctionnel, des clarifications sont encore nécessaires pour celles et ceux dans cette position, dont 368 collègues pour les seuls DH au 1er janvier 2024 (hors détachés sur emplois fonctionnels).

A l’heure de l’application d’une réforme qui vise également à une meilleure fluidité des parcours inter versants, aux questions de comparabilité qui s’y rattachent, et à celles d’intégration qui peuvent en découler, il incombe aux autorités de mieux y répondre. Le CHFO a été entendu et bien plus qu’il ne s’en félicite, reste mobilisé pour mieux accompagner celles et ceux qui souhaitent entrer dans la FPH ou y revenir.

Sur ces LDG en particulier comme sur celles qui nécessiteront d’être rapidement révisées pour permettre les avancements de grade des collègues qui peuvent y prétendre en 2026, et faute d’avoir pu convenir d’un calendrier de l’Avent que nous avions largement appelé de nos vœux, le CHFO demande à ce que nous soit rapidement communiqué le calendrier de l’Après.

Pour notre instance, cette visibilité est d’autant plus nécessaire que certains de nos collègues sont toujours dans l’attente que leur recours en évaluation de l’année 2024 puisse nous être soumis.

A cet égard et comme nous l’avions souhaité lors d’une précédente séance, il nous serait fort utile de pouvoir disposer de données plus complètes concernant les recours introduits par nos collègues auprès de la directrice du CNG, les réponses qui ont pu y être apportées et les suites éventuelles qui y ont été données.

Nos attentes sont du même ordre en ce qui concerne les demandes de placement en recherche d’affectation. Au titre de celles-ci figurent celles engagées pour permettre d’accompagner une reconversion professionnelle dont on nous dit que leur nombre semblerait augmenter. Disposer d’une vision exhaustive du nombre de sollicitations à cet égard permettrait de mieux qualifier ce qui relève ou non du tendanciel et d’expliciter à celles et ceux qui en sont à l’origine en quoi consiste précisément la phase d’instruction préalable de leur demande et à quel moment elle est considérée comme effectivement formulée devant la CAPN.

Avant que d’aborder les points inscrits à notre ordre du jour, permettez-nous à quelques encablures de la traditionnelle « trêve des confiseurs » qui en est rarement une pour les équipes hospitalières, de souhaiter à toutes et à tous, malgré un contexte d’exercice qui reste marqué par des tensions multiples, de trouver un peu de temps pour profiter celles et ceux qui vous sont chers en cette fin d’année.

Vos représentantes CHFO à la commission paritaire nationale des directeurs d’hôpital

Florence BILLAULT, titulaire

Florence est DRH au Centre hospitalier d’Argenteuil (95)

Hélène THALMANN, suppléante

Hélène est Secrétaire générale du CH du Pays d’Aix ; à compter du 15 mai elle rejoint la permanence du CHFO à plein temps.

Quelques précisions sur notre rôle dans l’examen des recours sur évaluation en CAPN.

La CAPN joue un rôle de recours de deuxième niveau sur les évaluations. Le premier recours se fait auprès du CNG. (cf. la note de procédure)

La CAPN intervient donc à votre demande si la réponse du CNG est négative ou insuffisante selon vous. Le délai de deux mois dont dispose le CNG n’est pas toujours respecté et l’absence de réponse à temps n’équivaut pas toujours à un rejet.

De manière générale, syndiqué ou non, nous vous invitons à nous saisir dès le recours de premier niveau, même si le délai est très court ; cela peut permettre de mieux cibler ou formuler la demande et faciliter le suivi ensuite (cf. supra).

Publication d’emplois de DH adjoint : avis du 11 décembre 2025

 

45 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés le 11 décembre :

Consulter l’avis 

Toute demande de communication de fiche de poste devra être effectuée par l’intéressé auprès de l’établissement de santé concerné.

Les candidatures sont à adresser jusqu’au 2 janvier 2026  :

  • au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr (CV, lettre de motivation),
  • au chef de l’établissement recruteur (CV, lettre de motivation, trois dernières fiches d’évaluation).

La prochaine publication est programmée le 22 décembre prochain pour les emplois de chefs d’établissements et le 29 janvier 2026 pour les postes d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

Prendre contact

 

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CCN du 5 décembre 2025 : le CHFO vous informe

 

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient rendre un avis sur les bilans de la PFR 2024, sur le bilan statistique au 1 janvier 2024 pour les DH, et sur la prévision d’ouverture de places aux concours 2026.

BILAN PFR 2024

Ce bilan était pour la première fois établi par extraction des données issues du nouveau support d’évaluation. 

Il est constaté que la diffusion de ce nouveau support n’a pas nui au taux de retour des évaluations qui est en légère progression, globalement.

A contrario, il est cependant relevé que le taux de retour des évaluations des DH adjoints est le plus faible de toutes les catégories (85,3%) et se dégrade en 2024. A l’inverse, les taux de retours pour les chefs d’établissements DH et D3S progressent, les taux de retour pour les DS restent les plus élevés.

S’agissant des parts résultats, les données montrent une nouvelle fois une part grandissante des collègues atteignant le plafond, ce qui relativise beaucoup l’analyse des évolutions.

Le bilan fait aussi l’analyse des situations des collègues au plan du logement : si les directeurs des trois corps logés par nécessité absolue de service sont l’immense majorité, c’est désormais très majoritairement sous la forme de l’indemnité compensatrice de logement.

Pour ceux que cela intéresse, nous tenons à disposition les bilans détaillés.

BILAN STATISTIQUE CORPS DES DH

Le CHFO a déploré que seul ce bilan soit présenté, alors qu’il est connu que la situation démographique des D3S et DS est plus critique. Le CNG s’est engagé à les présenter au premier CCN de 2026, le retard pris étant dû aux difficultés d’exploiter pour la première fois la base SAGA.

La situation début 2024 confirme la stabilisation des effectifs de DH constatée depuis 2022, même si nous restons bien en deçà des effectifs historiques, puisque la baisse avait été constante depuis 2007…

La part des DH de classe normale continue à progresser par l’effet combiné des promotions plus nombreuses à l’EHESP et du taux de promotion à la hors classe.

Ce point est important dans les discussions à venir sur la promotion au deuxième grade, puisque la doctrine officielle dit toujours que l’on a vocation à exercer la majeure partie de sa carrière dans le 2ème grade.

Le bilan présente aussi une analyse par genre. Si la part des femmes dans le corps des DH en établissement est de 53%, elles restent très minoritaires sur les emplois fonctionnels (100 sur 312).

PLACES OUVERTES AUX CONCOURS 2026

Le CNG a soumis ses propositions à l’avis du CCN :

  • 97 places aux concours DH (au lieu de 121 en 2025)
  • 117 places aux concours D3S (au lei de 141 en 2025)
  • 85 places aux concours DS (sans changement)
  • 100 places pour les concours AAH ( – 20).

La diminution des places pour les concours DH et D3S est accentuée par le fait que les places concours Talents avaient été ajoutées en sus de la prévision initiale.

Ces propositions ont reçu l’accord global de vos représentants.

Les difficultés à constituer les listes en sortie d’Ecole ont contribué à cette décision, même s’il est entendu qu’il faut les traiter spécifiquement, et en amont pour les promotions entrées à l’EHESP en 2025 et bientôt en 2026.

Pour le CHFO, cette pause est raisonnable aussi compte tenu des difficultés matérielles d’accueil à l’Ecole, dont par exemple le dispositif d’hébergement n’est plus adapté, et proche de l’habitat indigne dans certains cas

INFORMATIONS SUR LA MISE EN OEUVRE DU NOUVEAU STATUT ET REGIME INDEMNITAIRE DH

Texte en attente qui vont être soumis à concertation :

  • Arrêté sur les conditions d’évolution de l’IFSE.
  • Instruction sur le classement des emplois et sur la mise en oeuvre de l’IFSE, et sans doute dans un second temps du CIA.
  • Mise à jour des listes d’emplois fonctionnels pour les groupe d’établissements définis par seuils budgétaires

Actions du CNG 

  • Diffusion des arrêtés de reclassement des DH à partir de la mi-décembre
  • Diffusion des arrêtés de reclassement des directeurs sur emplois fonctionnels en janvier
  • Publication des nouveaux emplois fonctionnels ac de février 2026
  • Révision des lignes directrices de gestion à partir du premier trimestre 2026

Une page dédiée sur le site du CNG permet d’avoir ces informations mises à jour.

Vous trouverez ci-après :

LA DECLARATION LIMINAIRE DU CHFO

Réarmement démographique ?

Dans cette séance du comité consultatif national, il sera beaucoup question d’effectifs, de recrutement, et de démographie des corps de direction.

Faut-il pour autant entonner l’hymne du réarmement démographique ?

D’une certaine manière, la publication d’une revalorisation statutaire et indemnitaire pour les DH peut contribuer à un regain de natalité. La gestation fut pourtant particulièrement longue ; avec une durée de 3 ans, les DH sont seulement battus par la pieuvre violette et le requin lézard. Peut-être rejoignent-ils ces espèces préhistoriques en terme de capacité de survie en milieu hostile.

A l’inverse, l’inaction des pouvoirs publics sur le devenir des D3S et des DS pourra s’apparenter à un traitement stérilisant. Il faut d’urgence ouvrir un centre de PMA, nous voulons des dates, les propos compatissants et anesthésiants ne sont plus crédibles.

Nos conditions d’exercices actuelles ne sont pas faites pour contribuer à un choc d’attractivité : le brouillard de l’élaboration du PLFSS 2026 vient s’ajouter aux brumes de la campagne tarifaire 2025. Seules les intentions d’une campagne plus précoce se sont dissipées.

Pour le secteur médicosocial, des ARS continuent de-ci, de-là, à demander des lettres d’intention ou des schémas de GTSMS alors qu’aucun texte de mise en œuvre n’est inscrit à l’ordre du jour du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière. Cela ressemble fortement à un refus de se saisir d’une opportunité évidente de revalorisation du statut des D3S.

Et pendant ce temps on entend des annonces de démembrement des missions de ces mêmes ARS, pour le champ des personnes âgées en particulier. Notre syndicat n’a pas de vocation de maître-nageur sauveteur des ARS, mais il cherche à décrypter le sens politique d’une telle orientation.

Nos métiers sont bien placés pour mesurer l’imbrication des enjeux de santé avec le défi du vieillissement. Tout ce qui vient accentuer la coupure entre le sanitaire et le médicosocial entrave notre action, et participe du même mouvement qui creuse le fossé entre nos statuts. Nous avons bien sûr en mémoire le coup de la protection de l’enfance qui aboutit à l’amputation statutaire. Quel dommage, au vu des besoins de ce secteur d’activité, alors que chaque année des élèves D3S sont désireux de s’y impliquer !

En matière de démembrement, les collègues directeurs des soins ne sont pas en reste avec la réforme de la formation infirmière : les modalités annoncées mettent en cause le rôle intrinsèque des directeurs d’IFSI, et donc le statut. Les impacts ne sont mesurés par personne, ou alors en secret. C’est le cas pour le statut, mais aussi pour le financement et la gouvernance des IFSI, et cela inquiète au-delà des directeurs des soins. Un réexamen global du projet est urgent ; à défaut nous considérons clairement que l’échéance de septembre 2026 n’est pas tenable.

Lors de cette séance, nous serons appelés à nous prononcer sur les prévisions d’ouverture de places pour les différents concours de recrutement faites par le CNG.

Le sujet est vital, des professions qui n’accueillent pas leurs jeunes se meurent, la phrase n’est pas de nous.

Il faut d’abord les accueillir en formation à l’EHESP, et s’en donner les moyens : combien de temps faudra-t-il encore attendre pour une juste revalorisation du régime indemnitaire des élèves directeurs des soins, principe acté mais toujours reporté ? Il en va de même pour les élèves attachés d’administration. C’est sans doute une coïncidence si c’est pour ces deux concours que l’on ne se pose pas la question d’ajuster le nombre de places offertes, puisque de toute façon ces places ne seront pas entièrement pourvues. Pour notre part nous refusons qu’une fois de plus l’année 2026 soit une année blanche pour les élèves de ces deux filières.

Ce sont aussi les conditions générales d’accueil et de formation des élèves à l’EHESP qui doivent être améliorées. Les retours que nous en avons sont alarmants.

Il faut ensuite organiser la prise de poste des élèves. De ce point de vue, les difficultés rencontrées en 2025 pour les élèves DH et D3S doivent être surmontées maintenant, pour les promotions 2025 et 2026. Le nombre de places aux concours 2026 et ultérieurs est donc un autre sujet, puisqu’il s’agira de sorties en 2029 et au-delà.

Nous le savons, le CNG va devoir se mobiliser fortement pour la mise en œuvre de la réforme du statut et du régime indemnitaire des DH. C’est bien normal quand les intéressés attendent depuis trois ans. Le décrochage depuis trois ans avec le versant Etat est réparé, le rattrapage après des décennies de stagnation est légitime.

Mais le chantier n’est pas terminé non plus en termes de dialogue social : l’enfer est dans les détails d’une instruction ou d’une ligne directrice de gestion, l’expérience nous l’a appris. Les conditions de mise en œuvre du RIFSEEP, les conditions de promotions, beaucoup d’éléments essentiels restent à écrire ; ce ne sera pas sans nous.

Le CHFO gardera son attitude constructive et exigeante jusqu’à la dernière étape, notre état d’esprit n’est pas de faire de la présence pour voir ce que disent les autres, notre méthode n’a jamais été de dire oui avant d’avoir négocié, nos propositions en amont et nos amendements dans la dernière étape sont là pour le prouver, et chacun doit assumer ses votes ensuite.

Ce comité consultatif national est la maison commune des trois corps de direction depuis 2016. Il doit le rester, et pour cela il faut vite retrouver un chemin de cohérence, conforme à l’existant de nos équipes de direction et de nos établissements : divergence des grilles, divergence des régimes indemnitaires, et de multiples autres procédures, nous n’avons pas fini d’en mesurer les conséquences délétères si un sursaut n’a pas lieu.

Cette cohérence, le CNG doit aussi y veiller, lui qui gère les trois corps depuis 2010. De ce point de vue, l’ordre du jour de cette séance est particulièrement maladroit dans la circonstance : présenter le bilan statistique des seuls DH, alors que c’est le seul corps dont les effectifs se stabilisent, c’est sans doute une simple faute d’inattention.

Mais de l’attention, de la fiabilité, de l’impartialité, nous en attendrons toujours plus du CNG, pour cette nouvelle page qui va s’ouvrir.

D3S : avis de vacance d’emplois de chefs d’établissements des 27, 30 novembre, 4, 7 et 13 décembre 2025

L’avis initial du 27 novembre propose 20 emplois dont 6 donnant accès à l’échelon fonctionnel : consulter l’avis

Le 1er avis modificatif en date du 30 novembre propose 1 emploi supplémentaire : consulter l’avis

Le 2ème avis modificatif en date du 04 décembre propose 2 emplois complémentaires : consulter l’avis

Le troisième avis modificatif du 7 décembre dernier ne modifie pas le nombre d’emplois proposés  mais ajoute un des emplois publiés au titre de ceux permettant l’accès à l’échelon fonctionnel de la hors classe: Consulter l’avis

Le 4ème avis modificatif en date du 13 décembre propose 1 emploi supplémentaire : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature est de 3 semaines pour chacun des avis publiés.

Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 29 janvier 2026 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 06 mars 2026.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-mobilite-d3s-chef@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique. 

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG.

La prochaine publication de chefs d’établissements est programmée pour le 28 janvier 2026 et le 18 décembre 2025 pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité

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DH :publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissement : avis du 25 novembre 2025

Le premier avis propose 11 emplois fonctionnels de groupes I, II et III : consulter l’avis

Le second avis propose 2 emplois de chef d’établissement : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 16 décembre 2025. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 22 janvier 2026 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 25 février 2026.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE-DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF.

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 22 décembre prochain et le 11 décembre 2025 pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

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DS : avis de vacance d’emplois fonctionnels du 25 novembre 2025

L’avis propose 10 emplois de groupe II :

consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 16 décembre 2025. 

L’envoi de la candidature se fait par messagerie à :

  • cng-mobilite-dirsoins@sante.gouv.fr, (CV + lettre de motivation) avec copie au supérieur hiérarchique
  • et au chef d’établissement recruteur (CV + lettre de motivation + 3 évaluations)

La communication de la fiche de poste est à demander à l’établissement recruteur.

Pour plus d’informations sur le « statut » d’emploi fonctionnel, consultez notre rubrique sur le site CHFO.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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DS : avis de vacance d’emplois du 19 novembre 2025

L’avis propose 34 emplois de Directeur ou Directrice des soins :

26 en coordination des soins, dont  13 CGS, et 8 en direction d’instituts de formation e

La répartition régionale est la suivante : 3 en Auvergne-Rhône-Alpes, 3 en Bourgogne-Franche-Comté, 2 en Bretagne, 4 en Grand-Est, 3 en Hauts-de-France, 4 en Ile-de-France, 4 en Nouvelle Aquitaine, 2 en Normandie, 4 en Occitanie, 1 en Pays-de-la-Loire, 4 en Guyane.

consulter l’avis

Pour obtenir la fiche de poste, vous devez vous adresser directement à l’établissement.

Le délai de candidature court jusqu’au 10 décembre 2025.

L’envoi de la candidature se fait par messagerie à : 

  • cng-mobilite-dirsoins@sante.gouv.fr, (CV + lettre de motivation) avec copie au supérieur hiérarchique
  • et au chef d’établissement recruteur (CV + lettre de motivation + 3 évaluations)

La prochaine publication d’emplois est programmée le 25 novembre pour les emplois fonctionnels. 

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Alerte sur les IFSI

Le projet d’arrêté relatif au diplôme d’État d’infirmier, ouvre une nouvelle ère pour la formation en soins infirmiers. Une gouvernance dite tripartite — universités, régions, IFSI — se met en place, au nom de la co-responsabilité et de la convergence entre formation professionnelle et enseignement supérieur.

Sur le papier, le discours est séduisant : dépasser les cloisonnements, renforcer la qualité de la formation académique, garantir la cohérence territoriale à l’échelle du territoire universitaire.
Mais derrière cette ambition, une question centrale demeure : quelle place réelle pour les établissements de santé et les IFSI dans ce nouveau modèle ?

En voulant rapprocher la formation du monde universitaire, le projet éloigne dangereusement celle-ci de son ancrage professionnel et hospitalier. Les établissements de santé, pourtant partenaires historiques, terrains d’apprentissage et garants de la professionnalisation, disparaissent purement et simplement de la gouvernance du dispositif.

Absents des conventions de groupement, ils n’ont plus de voix dans la définition des orientations, la validation des parcours ou la régulation des stages. Cette exclusion est lourde de conséquences : comment former des soignants sans associer ceux qui les accueillent, les encadrent et les accompagnent au quotidien ?

D’un côté, une formation académique validée et pilotée par l’université ; de l’autre, une formation clinique dépendante d’établissements relégués au rang d’exécutants.

Sciences infirmières vs Soins infirmiers ?

Cette dissociation menace l’équilibre même du modèle infirmier français, fondé sur l’articulation entre théorie et pratique, entre savoirs scientifiques et compétences professionnelles. Les IFSI et les établissements de santé ne sont pas des prestataires d’exécution, mais les piliers de la formation infirmière. Depuis des décennies, les instituts de formation en soins infirmiers portent, avec constance et expertise, la formation professionnelle au plus près des réalités du terrain. Ce sont eux qui, dans chaque région, ont su concilier exigence pédagogique, encadrement clinique et accompagnement humain des étudiants. Ils sont les médiateurs indispensables entre le savoir académique et la réalité des soins, entre la logique universitaire et la culture du soin.

Les exclure du pilotage serait rompre le lien organique entre la connaissance et la pratique, entre le savoir et le soin. Cette projection constituerait un affaiblissement majeur de la réforme et priverait le dispositif de formation de l’un des des rares espaces où se tisse encore la culture professionnelle.

Cette réforme doit s’accompagner de garanties claires : reconnaissance ne doit pas signifier subordination.

Le CHFO a saisi la Ministre de la santé et son administration : notre alerte porte sur trois points essentiels de clarification, sans lesquels le nouveau référentiel est voué à l’échec :

  • Le refus d’une gouvernance déséquilibrée qui écarte les acteurs actuels de la formation et éloigne du terrain.
  • La nécessité d’une réforme chiffrée et financée en coordination avec les Régions et l’Etat.
  • La tenue des engagements sur l’évolution du statut des directeurs des soins et cadres formateurs, sans quoi toute idée de projet hospitalier et universitaire est illusoire.

Le projet d’arrêté risque de créer une dichotomie profonde entre deux mondes qui devraient travailler ensemble : celui du savoir et celui du soin.
Plus grave encore, cette transformation structurelle pourrait avoir des effets directs sur la capacité du système à former et  à diplômer des infirmiers en nombre suffisant.
Le temps d’adaptation, les lourdeurs administratives, la complexification des circuits décisionnels et la démotivation des formateurs confrontés à un manque de reconnaissance pourraient se traduire, dans trois ans, par une baisse significative du nombre de diplômés.
Or, dans un contexte de tension extrême sur les effectifs soignants, cette perspective est tout simplement impensable.

Le courrier à la Ministre de la santé

Publication d’emplois de DH adjoint : avis des 16, 25 et 30 octobre 2025

77 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés le 16 octobre :

Consulter l’avis du 16/10

4 autres emplois sont proposés le 25 octobre :

Consulter l’avis du 25/10

2 autres emplois sont proposés le 30 octobre :

Consulter l’avis du 30/10

 

Toute demande de communication de fiche de poste devra être effectuée par l’intéressé auprès de l’établissement de santé concerné.

Les candidatures sont à adresser jusqu’au 6 novembre 2025 pour le 1er avis, jusqu’au 15 novembre pour le deuxième et jusqu’au 20 novembre pour le troisième :

  • au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-dh-da@sante.gouv.fr (CV, lettre de motivation),
  • au chef de l’établissement recruteur (CV, lettre de motivation, trois dernières fiches d’évaluation).

La prochaine publication est programmée le 25 novembre prochain pour les emplois de chefs d’établissements et le 11 décembre 2025 pour les postes d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité :

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DS : l’accès aux emplois supérieurs hospitaliers est ouvert

Depuis plus de 2 ans, le CHFO agit pour que cet accès soit reconnu ; face à l’opposition du CNG, il a fallu saisir la DGOS et la DGAFP, et finalement, du bout des lèvres, le CNG nous donne raison.

L’état du droit

L’accès aux emplois supérieurs de la FPH (cad les emplois fonctionnels et les emplois de chefs d’établissement) est ouvert à certains fonctionnaires et à des non fonctionnaires.

Les règles sont fixées dans le décret 2020-959 et sont inscrites dans le Code général de la fonction publique depuis le 1er octobre.

Ce que dit l’article R344-8 de ce code :

Peuvent être nommés dans l’un des emplois mentionnés à l’article R. 344-1 :
1° Les personnels de direction régis par le décret n° 2005-921 du 2 août 2005 portant statut particulier des grades et emplois des personnels de direction des établissements mentionnés aux 1° et 2° de l’article L. 5 du présent code (DH)
2° Les directeurs d’établissements régis par le décret n° 2007-1930 du 26 décembre 2007 portant statut particulier du corps des directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière (D3S)
3° Les autres fonctionnaires appartenant à un corps ou à un cadre d’emplois relevant de la catégorie A ou ayant occupé durant au moins trois ans en position de détachement un ou plusieurs emplois, lorsque l’indice terminal brut de ce corps, de ce cadre d’emplois ou de ces emplois est au moins égal à la hors échelle B ou supérieur à l’indice brut 1217 ;
4° Les officiers détenant au moins le grade de lieutenant-colonel ou ayant occupé un emploi conduisant à nomination dans la classe fonctionnelle du grade de commandant ;
5° Les membres du corps du contrôle général des armées ;
6° Les magistrats de l’ordre judiciaire ;
7° Les administrateurs des services de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Depuis la révision du statut des directeurs des soins en 2022, le corps des DS remplit les conditions du 3° de cet article, puisque l’indice terminal de la classe exceptionnelle est en HEB.

Quelques collègues DS avaient donc candidaté sur des emplois de chef D3S par exemple, mais ils avaient été récusés par le CNG au motif qu’ils ne relevaient pas d’un corps comparable et ne pouvaient pas être détachés dans le corps des D3S ou DH. Nous avions plaidé par recours grâcieux en invoquant le fait que précisément le décret de 2020 instaurait une exception, au même titre qu’il autorisait le recrutement de non fonctionnaires !

Comble de l’absurde, lors des discussions de 2024 sur la refonte des statuts des DH, la DGOS a proposé un article 8 prévoyant la possibilité d’intégrer, dans le corps, les fonctionnaires qui auraient ainsi occupés pendant 5 ans un ou des emplois supérieurs. Comment prévoir leur intégration alors qu’on leur refuse l’accès à ces emplois ?!

Désormais, les choses reviennent dans l’ordre, et d’ores et déjà une candidature de DS à un emploi supérieur a été validée.

Qu’en est-il concrètement ?

Les emplois supérieurs de DH et de D3S sont les emplois fonctionnels (chefs ou adjoints) et les emplois de chefs d’établissement non fonctionnels.

La procédure de recrutement passe par une première phase de sélection au cours de laquelle une instance collégiale établit une liste courte de candidats, parmi ceux qui ont répondu à la publication de l’emploi.

Ensuite, l’autorité de recrutement qui propose un choix au CNG est soit l’ARS (pour les chefs), soit le chef d’établissement pour les adjoints fonctionnels.

Un DS retenu sera alors soit détaché sur l’emploi fonctionnel, soit détaché dans le corps si c’est un emploi de chef non fonctionnel. Le détachement sur emploi fonctionnel est de 4 ans renouvelable dans la limite de 8 ans. Le décret ne prévoit pas de disposition spécifique pour les emplois non fonctionnels, donc c’est la règle générale qui prévaudra (5 ans maximum, et possibilité d’intégration ensuite).

N’hésitez pas à nous contacter pour toute précision sur ce dispositif.

Même si cela ne remplace pas la nécessaire revalorisation du statut, le CHFO est fier d’avoir obtenu cette clarification, car dans l’attentisme actuel, tout signal de reconnaissance est à prendre.
De la même façon, c’est le CHFO qui a obtenu l’inscription des emplois fonctionnels de Directeurs des soins dans la catégorie des emplois supérieurs de la FPH, lors du conseil supérieur de la fonction publique hospitalière le 10 juillet 2025.

DS directeurs à part entière, c’est la ligne de conduite du CHFO.

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