Auteur/autrice : PGUINARD@dm1n

DS : avis de vacance d’emplois fonctionnels du 28 janvier 2025

Cette parution propose 8 emplois fonctionnels  :

consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 13 décembre 2024. 

L’envoi de la candidature se fait par messagerie à :

  • cng-mobilite-dirsoins@sante.gouv.fr, (CV + lettre de motivation) avec copie au supérieur hiérarchique
  • et au chef d’établissement recruteur (CV + lettre de motivation + 3 évaluations)

La communication de la fiche de poste est à demander à l’établissement concerné.

La prochaine publication d’emplois est programmée le 28 janvier 2025 pour les emplois fonctionnels et le 14 janvier prochain pour les emplois de DS.

Pour plus d’informations sur le « statut » d’emploi fonctionnel, consultez notre rubrique sur le site CHFO.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Instance collégiale DH du 21 novembre 2024 : le CHFO vous informe

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois publiés le 20 septembre 2024 :

  • 1 emploi fonctionnel de groupe II
    • Directeur du CHI des Alpes-du-Sud, des CH de Briançon, Embrun, d’Aiguilles en Queyras et EHPAD de Guillestre
  •  6 emplois fonctionnels de Groupe III
    • Directeur du CH d’ Ardèche méridionale à Aubenas, du CHI Rocher-Largentière et EHPAD de Burzet
    • Directeur du CH Alpes-Isère à Saint-Egrève
    • Directeur du CHS de Savoie, de la MAS de Chambéry et des EHPAD de Bozel et de Valgelon-la-Rochette
    • Directeur du CH Gérard Marchant à Toulouse
    • Directeur du CH de Cahors
    • Adjoint au directeur du GHU APHP Nord Université Paris Cité Hôpital Lariboisière – Fernand Widal

Au total, le CNG a recensé 53 candidatures sur les 7 emplois, dont 10 candidatures féminines (soit un peu moins de 20% des candidatures).

L’instance collégiale a adopté les listes courtes pour les 7 emplois ; les listes comptent de 3 à 7 candidats.

Les candidatures aux emplois publiés le 26 octobre dernier seront examinées lors de l’instance collégiale du 16 janvier 2025.

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants du CHFO :

Déclaration liminaire du CHFO

 Madame la Directrice générale,
Mesdames et messieurs les membres de l’instance collégiale,
Chers collègues,

Lors de la dernière réunion de notre instance, nous appelions de nos vœux que la législature tout juste initiée soit placée sous le signe d’un nouvel ordre des priorités pour nos secteurs, nos établissements et celles et ceux qui en ont la responsabilité. Et ce, sans l’attentisme et les dérivatifs qui avaient caractérisé le début de l’année 2024 !

Ce 21 novembre, Journée Mondiale de la Philosophie, l’action syndicale qui est la nôtre peut intégrer sans difficulté certains postulats de cette discipline, en réponse à l’actualité politique. Au vu des circonstances, nous avons choisi le prisme du principe de Voltaire selon lequel :« il faut se défier de ce qu’on croit entendre trop aisément, aussi bien des choses qu’on n’entend pas»…

Le trop entendu

Dans le registre du « trop entendu », vous conviendrez que le refrain des « fonctionnaires en trop » et la mélodie insidieuse du « fonctionnaire volontairement absent » sont difficilement justifiables auprès de nos équipes alors même qu’elles multiplient depuis plusieurs années heures supplémentaires et plages additionnelles pour éviter que l’offre de soins et médico-sociale publique ne soit encore plus contrainte, d’abord et avant tout par les difficultés de recrutement des personnels tant médicaux que soignants.

A la veille de la mobilisation générale dont la nécessité ne manquera pas de nous être rappelée pour faire face à la cohorte des virus hivernaux, difficile aussi d’avoir cru entendre – on s’en pince encore – que notre Ministre de la Fonction Publique se réjouisse de bientôt pouvoir partager les pratiques managériales de son sulfureux homologue d’Outre-Atlantique dont un des objectifs clairement affiché est de réduire de 30% le nombre de fonctionnaires américains d’ici le 4 juillet 2026 !

Sûrement à la recherche de plus d’efficacité des services publics, ce même Ministre n’a pas attendu le partage des « bonnes recettes » venues d’ailleurs pour faire sienne celle de la stigmatisation et de la pénalisation des fonctionnaires en arrêt maladie, en triplant le nombre de jours de carence qui leur seraient désormais applicables et en les privant d’une partie de leurs revenus lors de ces périodes.

Un non-sens quand on sait  que la journée de carence instaurée en 2018 n’a non seulement pas permis une baisse réelle de l’absentéisme mais a plutôt eu comme effet de rallonger la durée des arrêts. Une mesure de plus, et de surcroît, pour creuser encore l’écart entre les femmes et les hommes sachant que près des 2/3 des fonctionnaires sont aujourd’hui des femmes et encore davantage dans nos établissements !

Et ce qu’on n’entend pas 

Côté registre de « ce qu’on n’entend pas », à inscrire sans nul doute les perspectives de clôture de l’exercice budgétaire 2024 pour lesquelles le 3ème avis du Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie est pourtant limpide…

« Le respect du montant rectifié soumis à l’approbation du Parlement au titre de l’année 2024 est toutefois tributaire de la conjonction de trois éléments :

  • la confirmation des prévisions d’évolution en volume des dépenses de soins de ville et de soins en établissement de santé d’ici la fin de l’année ;
  • la mobilisation effective des montants de crédits mis en réserve, ainsi que du coefficient prudentiel afin de compenser une activité plus soutenue que prévu des établissements de santé ;
  • l’absence d’attribution de dotations complémentaires aux établissements de santé peu avant l’arrêté définitif des comptes de l’assurance maladie au 15 mars, alors qu’il s’agit d’une pratique constante depuis l’exercice comptable 2017. »

Autant dire, qu’avant même un exercice budgétaire 2025 déjà placé sous le signe de l’équation impossible, ce pour quoi le CHFO a solennellement alerté les parlementaires, la clôture de celui de 2024 risque d’être encore un peu plus dégradée pour bon nombre d’établissements dans l’attente comme chaque année de dotations complémentaires… dont vous l’aurez compris, la dévolution  est officiellement contestée.

A classer également au registre de ce qu’« on n’entend pas », demeure la transposition de la réforme de la Haute Fonction Publique à nos corps de direction alors que le décret la consacrant pour les administrateurs de l’Etat fêtera son 2ème anniversaire le 23 novembre prochain…

Après une reprise des échanges à notre initiative en septembre dernier avec les services de notre Ministère, silence radio depuis sur ce dossier pourtant déclaré en « haut de la pile ».

On relèvera tout de même comme indice positif l’amorce de financement de cette réforme d’abord en juin dernier lors de la parution de la 1ère circulaire tarifaire puis plus récemment et de manière complémentaire dans la 2nde circulaire de l’année. Nous avons souvent connu des réformes non financées, plus rarement des non-réformes financées… Personne n’ira se plaindre vu l’état financier de nos établissements, et nous avons malheureusement bien compris que cela ne préjuge pas de la réalité des arbitrages à venir…

Mais tous les chantiers ne peuvent être ajournés au sempiternel motif de l’attente d’arbitrages financiers qui pour certains d’entre eux pourraient relever du prétexte fallacieux.

Nous vous en épargnerons la liste exhaustive mais à titre d’exemples,  qu’en est-il des nombreux projets de textes en souffrance qui devaient être examinés par le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière à la rentrée mais qui plusieurs fois annulé, est enfin convoqué le 28 novembre prochain avec un ordre du jour squelettique ?

Où en est  la réactualisation de la des listes d’emplois fonctionnels de DH, de D3S mais aussi de DS , non modifiée depuis  septembre 2023, alors qu’elle structure le travail de cette instance collégiale ?

Que les choses soient bien claires : loin de nous l’idée de pointer du doigt celles et ceux qui sans doute comme nous ne demandent qu’à engager leurs équipes dans ces voies.

Nous saluons par exemple le travail engagé régulièrement pour actualiser les lignes directrices de gestion, dont celles qui encadrent le travail de ce jour, sur l’accès aux emplois, ou celle à venir sur les modalités d’accueil, de départ ou de retour de détachement.

Mais comme le préconise Voltaire, notre rôle est bien de nous « défier de ce qu’on croit entendre trop aisément, aussi bien des choses qu’on n’entend pas»…

Nous ne pouvons et ne voulons cautionner pour nous et la génération qui arrive le délitement des espaces de dialogue et l’absence de décisions politiques sur les tous les sujets ou presque qui visent à améliorer l’attractivité de nos métiers et la robustesse de nos services publics sanitaires et médico-sociaux !

Nous continuerons donc sans relâche à prôner et revendiquer ce qui fait sens pour que nos collègues actuels et futurs aient l’envie et la force de poursuivre la mission difficile qui est la leur et qu’ils sont en droit d’exercer – certes en assumant le poids de leurs responsabilités – mais aussi avec toute la protection et la reconnaissance qui devraient leur être dues à toutes les étapes de leur carrière.

C’est en tout cas dans cet esprit que les représentants du CHFO participeront aujourd’hui à la sélection des candidates et candidats parmi les 53 candidatures exprimées dont encore bien peu de candidatures féminines (un peu plus de 20%) pour pourvoir les 7 emplois fonctionnels proposés.

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7ème journée nationale de formation : une édition remarquable

Une journée de formation riche en échanges et en réflexions autour de la performance et de la performance particulière appliquée à nos métiers.

Du déjà vu, vous allez dire. Et pourtant, il est important de se poser et de se reposer ces questions régulièrement.

Il est primordial de prendre conscience qu’on se situe aujourd’hui plus que jamais dans un environnement fluctuant et que maintenir le système stable malgré les fluctuations, cela s’appelle la robustesse plus que la performance.

Merci à Olivier Hamant, chercheur à l’INRAE, ENS Lyon, pour sa brillante intervention et pour nous avoir fait partager que l’oscillation est la clé du vivant qui crée la stabilité puis la transformation nécessaire et que la performance est surtout utile pendant les crises.

Et des crises, depuis 2020, on en connait : crises climatiques, pandémiques, politiques et démographiques…

Merci également à Isabelle Barth pour nous avoir rappelé que nous incarnons nos institutions, que l’on doit pouvoir dans une seule phrase définir nos missions (pourquoi nous sommes là), notre vision (comment on voit notre structure dans 3 à 5 ans) et nos valeurs. Rappeler également que chacune des personnes qui compose nos organisations doit pouvoir connaitre et intégrer cette phrase qui pourrait devenir un mantra sans être dogmatique, c’est essentiel aussi.

Mais finalement quelles sont les composantes de la formation d’un directeur « performant » selon Isabelle Richard-Cremieux Directrice Générale de l’EHESP ?
La technicité de base, la connaissance, la compréhension des missions de santé publique qui guident nos actions au quotidien et des compétences en management des Hommes dont on fait l’acquisition en formation initiale mais dont on doit poursuivre le perfectionnement en formation continue parce que c’est la clé du succès.

Marie – Noëlle Gerain Breuzard Directrice Générale du CNG, a pu rappeler les attentes envers les Directeurs, les Chefs d’Etablissements tout en insistant sur la nécessité pour réussir sa mission de redonner du sens, de grandir, faire grandir nos collaborateurs pour être acteurs du changement.

Jean-Claude Delgènes, Economiste spécialisé dans le monde du travail en a rajouté une couche en nous apprenant qu’il y avait eu en 2023, 4 000 morts à attribuer au sur-engagement ou à la maltraitance professionnelle et en 2021, 108 000 pathologies psychiques déclarées pour ces raisons-là.

Entre l’ « antidote au culte de la performance » d’Olivier Hamant et « La Kakistocratie ou le pouvoir des pires, voyage au cœur de l’incompétence » (les organisations dirigées par des incompétents) d’Isabelle BARTH, nous repartons avec de la lecture, des modèles à suivre et d’autres à fuir absolument pour toujours pouvoir continuer à être fiers de notre métier et à être utiles à nos concitoyens tout en faisant du bien à nos collaborateurs et à nos institutions.

(merci à Mylène EZAVIN pour la synthèse)

D3S : avis de vacance d’emplois de directeur adjoint ou directrice adjointe du 29 octobre 2024

16 emplois de directeurs adjoints ou directrices adjointes sont proposés aux D3S de classe normale ou hors classe : Consulter l’avis

Parmi mes 16 emplois, on compte :

5 emplois en Grand Est, 4 en Ile de France, 2 en Auvergne Rhône Alpes, 1 en Bretagne, 1 en Centre Val de Loire, 1 en Nlle Aquitaine, 1 en Occitanie, 1 en PACA.

5 en structures personnes âgées, 4 en structures personnes handicapées, 3 en protection de l’enfance, 2 en centre hospitalier, 2 en établissement de santé mentale.

Les fiches de poste vont être mises en ligne par le CNG , sinon vous pouvez les solliciter auprès de l’établissement.

Les candidatures peuvent être adressées jusqu’au 19 novembre 2024, au Centre National de Gestion à l’adresse électronique suivante : cng-mobilite-d3s-da@sante.gouv.fr

Les candidatures, si elles sont multiples, seront regroupées sur une seule lettre et classées par ordre préférentiel.

Le dossier de candidature, composé du CV, d’une lettre de motivation et des 3 dernières évaluations, doit être adressé en parallèle directement aux chefs des établissements, où le candidat postule.

Les publications suivantes sont prévues le 28 novembre 2024 pour les emplois de chefs d’établissement, et le 12 décembre pour les emplois d’adjoints. 

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Prendre contact

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DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels du 26 octobre 2024

L’avis du 26 octobre propose 6 emplois fonctionnels dont 1 de groupe I, 4 de groupe II et 1 de groupe III : consulter l’avis

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au  16 novembre. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 16 janvier 2025 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 25 février 2025.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE-DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF .

En complément de la publication de “l’offre d’emploi”, il est conseillé de consulter la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 20 décembre 2024 et le 12 décembre prochain pour les emplois d’adjoints.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)

Classe exceptionnelle DH : suite

C’est désormais chose faite avec la mise en ligne de la note d’information et des supports sur le site du CNG.

Pour le CHFO, il est évident que « l’éventualité » d’une modification statutaire ne saurait générer une année blanche. C’est en 2024 que doivent être formulées les propositions d’avancement au tableau 2025.

La date limite d’envoi des propositions est fixée au 27 décembre 2024. Pour le CHFO c’est trop tardif, et cela signifie en particulier que le CNG écarte l’hypothèse d’un changement statutaire début 2025. C’est malheureusement à craindre.

En tout état de cause, pas question pour les DH que le retard de la réforme se transforme en double pénalité ! Le tableau d’avancement devra donc être fait avant l’entrée en vigueur d’un nouveau statut. Cela permettra pour les intéressés un meilleur reclassement dans les nouvelles grilles.

Consulter les documents : 

N’hésitez pas à nous contacter sur la marche à suivre.

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DH : résultats du mouvement 2024-5 emplois fonctionnels et de chef d’établissement

Les publications comportaient deux emplois de groupe I, un emploi de groupe II, deux emplois de groupe III ainsi qu’un emploi de chef d’établissement.

L’instance collégiale s’est réunie le 12 septembre 2024 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Pour les 6 postes proposés, 1 femme et 5 hommes ont été retenus.

Consulter les résultats

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PLFSS 2025 : adresse solennelle aux députés

Le retard pris pour l’installation d’un gouvernement se concrétise maintenant en méthode expéditive pour l’examen du PLFSS 2025. Ce sera pourtant un acte essentiel pour la survie de nos établissements sanitaires et médicosociaux.

Nous parlons bien de survie, tant la situation de départ est dégradée, même si elle est à peine évoquée par le gouvernement, pour édulcorer la gravité de l’enjeu.

L’examen en commission des affaires sociales est engagé, les députés doivent déposer leurs amendements d’ici demain jeudi !

C’est pourquoi le CHFO s’est adressé à chaque membre dès lundi 14 octobre, après première analyse du PLFSS. 

Lire notre courrier

L’analyse de l’ONDAM par le CHFO

Le point de départ est sans surprise, compte tenu du contexte : le gouvernement annonce un coup de frein sur les dépenses, et l’ONDAM n’est pas épargné.

On peut d’abord revenir sur 2024 : le PLFSS commence par afficher des objectifs révisés pour 2024 : il est pris acte de la dérive des dépenses de soins de ville avec une révision de l’ONDAM Ville d’1,1Mds€, mais rien n’est fait pour l’ONDAM Etablissements de santé, comme si tout allait bien. L’ONDAM Personnes âgées est même raboté de 200M€…

L’objectif d’évolution globale 2025 est donc fixé à 2,8%, en baisse par rapport à la programmation pluriannuelle antérieure. Ce coup de frein est amené à se poursuivre sur les exercices suivants avec un ONDAM annoncé en dessous de 3%.

Le gouvernement affirme compenser dans l’ONDAM la hausse de cotisation à la CNRACL, ce qui est parfaitement faux, puisqu’il l’inscrit dans une évolution de l’ONDAM révisée à la baisse.

Ainsi les hausses affichées de 3,1% pour les ES ou de 6% pour les EHPAD sont un leurre.

Le relèvement de cotisation CNRACL est évalué à 2,3Mds€ pour 2025; elle est à valoir essentiellement sur l’ONDAM établissements de santé et pour une part proportionnelle sur l’ONDAM établissements de personnes âgées et handicapées.

Ainsi, l’ONDAM ES sera plus proche des +1,5% au lieu de 3,1% affiché. Il n’y a donc pas de compensation, mais une réduction très sévère de l’évolution de l’ONDAM, qui ne peut pas couvrir à ce niveau la combinaison de l’inflation et de la hausse d’activité.

  • En outre, le gouvernement annonce dans le même temps des mesures nouvelles sur les soins palliatifs, sur les soins critiques, sur la psychiatrie, sur les SMUR, sans les valoriser clairement. Cela relève du coup de baguette magique.
  • Le niveau de déficit des établissements de santé en 2023 était de l’ordre de 2Mds€ en 2023 et celui des EHPAD n’est même pas chiffré, les indications intermédiaires donnent le signal d’une aggravation en 2024. Les établissements ne pourront soutenir une nouvelle cure d’austérité en 2025.

Mme la Ministre s’est défendue de vouloir toucher aux effectifs de la fonction publique hospitalière, mais partout dans les territoires, les ARS sont conduites à demander aux établissements des plans de retour à l’équilibre pour éviter les ruptures de trésorerie. Personne ne peut croire que cela soit réalisable par de simples économies sur les achats. Voter un tel ONDAM équivaudrait en réalité à valider des suppressions de postes dans les établissements.

La situation de la CNRACL est effectivement dramatique, confrontée à un mur démographique, et à l’imprévoyance des gouvernements successifs qui l’ont empêchée de constituer des réserves en la ponctionnant au titre de la compensation et surcompensation démographique.

Le relèvement des cotisations est donc inéluctable, même s’il doit être intégré dans un ensemble global de mesures qui ne sont pas évoquées dans le PLFSS. (cf. rapport des 3 inspections sur la CNRACL).

Mais de fait, cette mesure de recette pour la branche vieillesse est simultanément une mesure de dépense pour la branche maladie !

En réalité, la solidarité technique des différents régimes de retraite qui s’est concrétisée par des décennies de compensation et surcompensation devrait aujourd’hui se traduire par une ressource mutualisée et non pesant exclusivement sur les employeurs hospitaliers et donc sur l’ONDAM.

C’est la raison pour laquelle le CHFO demande pour la clarté que l’ONDAM des établissements soit fixé à 4% avant relèvement de la cotisation CNRACL. Cela conduira mécaniquement à un déficit supplémentaire de la branche maladie, mais cela correspondra à la vérité des prix, car il ne serait pas possible de le cacher dans les déficits des hôpitaux.

Ensuite, il n’est pas possible non plus que le Parlement se contente d’un pilotage à courte vue : si, comme il est annoncé, l’ONDAM est maintenu en dessous de 3% pour 2026 et 2027, et si en même temps le relèvement de la cotisation CNRACL se répète sur ces 2 années, c’est l’asphyxie assurée.

Trois nécessités s’imposent donc à l’ordre du jour :

  • Un plan de résorption des déficits des établissements qui les empêchent désormais d’investir. Les paramètres doivent être clairement affichés
  •  Un plan d’action globale pour le rétablissement de la CNRACL
  • Et donc un vrai débat sur les ressources de la sécurité sociale et sur les exonérations multiples.

Le CHFO poursuit son action de sensibilisation des parlementaires. D’ores et déjà plusieurs s’en emparent pour faire des contre propositions.

Concours d’entrée à l’EHESP : reprendre d’urgence le chantier

Nous apprenons que le calendrier des concours d’entrée à l’INSP est avancé pour permettre une rentrée en septembre 2025.

Lors des échanges du printemps dernier avec l’administration, la question du calendrier n’a pas été ouverte, s’agissant des concours d’accès à l’EHESP pour les filières DH, D3S ou DS.

Le CHFO déplore le manque de coordination inter-administrations et inter-écoles. 

Le CHFO revendique de longue date un réalignement des formations sur le calendrier universitaire. C’est une mesure de nature à améliorer l’accessibilité sociale des concours et à faciliter le suivi de doubles cursus.

Le CHFO s’adresse à la DGOS, au CNG et à l’EHESP pour ouvrir d’urgence une concertation pour adapter le calendrier des concours 2025, et renforcer l’information des étudiants et fonctionnaires.

Le CHFO demande aussi de rouvrir le chantier du recrutement et de la formation des AAH. 

Le courrier du secrétaire général du CHFO

Le billet du secrétaire général

La machine gouvernementale se remet donc en place, et avec elle l’ensemble des institutions. Il est en effet surprenant de voir comment cet ensemble s’est trouvé paralysé par le refus d’obstacle au sommet, jusqu’aux commissions de l’Assemblée nationale qui étaient empêchées de se réunir.

Après la course de lenteur, nous risquons d’être confrontés à la gestion précipitée des multiples urgences, puisque ce qui est en retard devient urgent.

Ce sera particulièrement le cas du PLFSS 2025. A l’heure actuelle, le Parlement est seulement saisi du Projet de loi d’approbation des comptes de la sécurité sociale 2023 (cf.infra). Rien n’est encore connu sur une éventuelle LFSS rectificative pour 2024, pourtant indispensable, si l’on en croit les données du comité d’alerte ONDAM.

Le PLFSS 2025 aurait dû être déposé le 1er octobre, selon la loi organique du 14 mars 2022. En attendant la copie, ce qui circule, c’est une floraison d’idées pour faire payer les plus fragiles : réduction de la liste des ALD, extension des franchises aux dispositifs médicaux, allongement du délai de carence, etc.

Trouvons-nous des réponses positives dans le discours de politique générale du premier ministre devant l’Assemblée Nationale ?

Sur la question des choix pour le PLFSS, rien de précis si ce n’est la mise en avant de l’exigence de réduction de la dette, et le choix de la réduction des dépenses comme premier remède.

Le premier ministre a choisi de mettre en avant cinq grands chantiers, la santé venant au second rang avec l’éducation. Il y a donc la conscience que le recul des services publics, à l’opposé de l’attente des citoyens, est une cause profonde des fractures de notre société. Mais passer de la conscience à l’action exige une volonté forte, au-delà des bus de santé ou de la télémédecine.

Pour la santé, les deux défis désignés sont le fonctionnement de l’hôpital et les déserts médicaux. Espérons que pour le premier on ne nous concocte pas une nième réforme de la gouvernance pour éviter d’aborder les sujets de fonds.

Sur les déserts médicaux, « le temps est révolu où l’on avait la crainte de former trop de médecins » ; aussi l’annonce explicite d’une reprise de la croissance des effectifs en formation (11000 internes dès 2025) est un signal fort, y compris à l’encontre des doyens qui mettaient encore récemment cette orientation en cause.

En revanche, le nouveau projet appelé « Hippocrate » semble une fois de plus contourner le sujet d’une vraie régulation à l’installation des médecins. Reste donc la piste d’un nouvel élargissement des compétences infirmières.

Il faut enfin saluer le choix de faire de la santé mentale la grande cause nationale 2025. Cela fait plusieurs années que les associations de patients et de professionnels faisaient le plaidoyer en ce sens. Le label ne résoudra pas nos problèmes mais c’est une occasion de mobilisation pour développer l’éducation à la santé, et cela empêchera de mettre la poussière sous le tapis.

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