D’une manière générale, il n’existe pas de dispositions spécifiques sur la santé au travail des cadres hospitaliers, alors que l’exposition aux risques est spécifique.
Ce sont des sujets qui sont travaillés par le CHFO, y compris en partage au sein de l’Union des Cadres et Ingénieurs FO www.fo-cadres.fr, où l’on voit d’ailleurs que la fonction publique n’est certainement pas la « mieux lotie » dans ce domaine.
Santé au travail des cadres hospitaliers – les pistes et sujets du CHFO
- La méthode des diagnostics du stress par indicateurs et des observatoires du stress.
- Favoriser la mise en place d’observatoires paritaires pour étudier l’organisation du travail dans la survenue de pathologies professionnelles.
- Dépasser le traitement individuel du stress en amenant, dans le cadre de négociations, à ouvrir le dossier de l’organisation du travail. Renforcer les moyens de la médecine du travail pour une meilleure prise en charge des mesures de prévention.
- Permettre aux cadres d’exercer un contrôle sur le contenu de leurs missions en favorisant la négociation des objectifs à atteindre et la négociation des moyens (humains et financiers) nécessaires à l’exercice des objectifs.
- Améliorer les dispositifs de formation et d’évolution des cadres pour que ces derniers intègrent la question de l’équilibre professionnel dans leur mode de management.
- Réduire les effets de la rigidification du cadre temporel de travail et de télétravail en permettant notamment aux cadres de produire au cours du travail des temps de repos, des temps à soi.
- Aider les cadres à maintenir un sens à leur activité professionnelle en leur proposant des formations en lien avec leurs besoins personnels.
- Aménager le temps de travail pour un meilleure équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, notamment en limitant l’amplitude horaire journalière et hebdomadaire.
- Définir un projet QVT au sein de chaque établissement.
Une problématique dominée par les sujets du temps de travail et des risques psychosociaux
Diverses études chez les cadres montrent l’impact de l’invasion du travail sur le temps personnel, du travail nocturne, etc.
Malheureusement, nous déplorons le manque de données sur les cadres et dirigeants de la fonction publique hospitalière. Le CHFO plaide pour que la nouvelle « base de données sociales » qui doit se constituer puisse au moins exploiter les informations de bases collectées dans les établissements sur la santé des cadres. Le CHFO a aussi demandé dès l’installation de la Commission des conditions de travail que soit suscitée et financée une recherche sur le sujet.
Au-delà de la connaissance, il y a l’action, préventive et curative.
Pour les corps de direction à gestion nationale, dès 2011, le protocole signé entre les OS et le ministère disait « la nécessité de mener une réflexion sur les conditions d’accès à la médecine du travail et les modalités de prise en compte de la prévention des risques médicaux et psycho-sociaux, complémentairement aux missions exercées par le CCN dans le champ des conditions de travail ».
Dans ce contexte, le principe de la création d’un comité médical national et d’une commission de réforme nationale était retenu.
C’est clairement un sujet pour lequel l’Etat n’a pas respecté sa signature. Le CHFO a relancé le sujet puisque des décrets doivent être élaborés dans le cadre de la fusion « commissions de réforme comités médicaux ». En effet, le circuit actuel est particulièrement inadapté pour les corps à gestion nationale, ce qui entraîne des lourdeurs et lenteurs dans les procédures pour les intéressés.