Instance collégiale D3S du 11 septembre 2025

Le CHFO vous informe des travaux de l'instance collégiale D3S qui s'est réunie ce jeudi 11 septembre 2025 pour examiner les candidatures à 20 emplois, dont 5 donnant accès à l’échelon fonctionnel.

Les décisions de l’Instance collégiale :

Lors de cette séance, les membres de l’instance ont examiné les candidatures pour les 20 emplois (21 publiés le 1er juillet ramenés à 20 après retrait d’un emploi par avis modificatif du 23 juillet). Ces 20 emplois avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 0 et 5. 

Au total, 32 personnes se sont portées candidates sur un ou plusieurs des 20 emplois, dont 20 femmes et 12 hommes : 25 D3S, 2 DH, 1DS, 1 personne inscrite sur la liste d’aptitude D3S, 1 fonctionnaire issu d’une autre Fonction publique et 2 non-fonctionnaires.

L’instance a retenu des candidats pour 18 emplois : 

  • 3 emplois n’ont aucun candidat, dont 2 n’avaient reçu aucune candidature,
  • 6 emplois ont 1 seul candidat, 
  • 3 emplois ont 2 candidats,
  • 5 emplois ont 3 candidats,
  • 3 emplois ont 4 candidats.

Sur les 37  candidatures retenues, 14 concernent des hommes et 23 des femmes.

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 17 octobre 2025.

Vous trouverez ci-après la déclaration des représentants du CHFO.  

La déclaration liminaire des représentants du CHFO :

Madame la Directrice Générale du CNG,
Mesdames et Messieurs les Membres de l’instance,
Chères et chers collègues,

Il ne faudrait pas raboter le rabot…

L’été 2025 a été brûlant, les mois à venir risquent d’être encore très orageux.

La crise de confiance dans les modes de régulation par les pouvoirs publics continue de s’accroître. En effet, dans tous les secteurs sanitaires et sociaux, les alertes se multiplient, entre accroissement hyperbolique des situations déficitaires et manque persistant de professionnels qualifiés avec risque patent d’épuisement des équipes de direction, désormais sollicitées de jour comme de nuit.

GTSMS ou Gestionnaire Très Stressé en Manque de Sommeil

Les travaux en chambre sur les décrets de mise en œuvre des GTSMS ont de toute évidence marqué le pas, après la concertation avortée en juin sur le volet RH, et en particulier celui qui touche au statut des D3S.

Une reprise de la concertation avec la DGOS et la DGCS nous est annoncée, mais encore sans date.  Retard pour retard, le CHFO demande que l’occasion soit saisie pour une refonte statutaire à hauteur de l’enjeu. Une réformette a minima à la va-vite ne saurait nous convenir.

Pendant ce temps, il n’en reste pas moins que les directrices et directeurs continuent de travailler activement à la coopération entre leurs structures. Spontanément ou sur invitation expresse, les réflexions sont engagées sur le périmètre des futurs groupements. S’il revient aux autorités d’approuver le projet, la loi est claire : les groupements sont constitués à l’initiative des établissements, et la diversité des approches déjà connues montre qu’il n’y a pas de modèle unique. Le CHFO dit oui à la coopération, non à la mise au pas ; l’alternative GHT / GTSMS doit rester ouverte conformément à la loi car nous récusons le creusement du fossé entre sanitaire et médicosocial, avec les conséquences statutaires que nous devinons.

Par autodérision, GTSMS pourrait signifier Gestionnaire Très Stressé en Manque de Sommeil, et constituer un cri de ralliement des directeurs, soulignant leur épuisement et leurs difficultés, tout en mettant en lumière les défis systémiques qui pèsent sur leur secteur d’exercice professionnel.

Si l’on peut néanmoins se réjouir que les ambitions de prévention, de diagnostic et d’accompagnement de nos aînés restent de mise avec le lancement le 4 septembre dernier d’une nouvelle stratégie nationale Maladies Neurodégénératives (MND) 2025-2030, encore faudra-t-il que les moyens pour sa mise en œuvre soient au rendez-vous !

En parallèle, les annonces de régime sec dans le cadre du PLFSS semblent montrer qu’il s’agit plus d’un acte de communication ou d’un « vœu pieux » de la part du gouvernement que d’une volonté réelle de répondre aux besoins croissants en la matière !

Car, même en intégrant l’intelligence artificielle, comme proposé par certains, et notamment la CNSA, il n’y a aucune garantie que cela permette, sans investissement humain et financier supplémentaire, d’améliorer l’accompagnement ou d’harmoniser les pratiques, ni de répondre rapidement aux défis de la pression démographique du grand âge et de la perte d’autonomie.

On relève dans le domaine de la protection de l’enfance, la même spirale déficitaire, repérée depuis plusieurs années dans le secteur du grand âge, entre réductions budgétaires et accroissement des dépenses, notamment en lien avec un recours accru à l’intérim par insuffisance de professionnels, avec à la clé des dysfonctionnements majeurs qui peuvent compromettre l’intérêt supérieur des enfants.

Or, il est inacceptable d’envisager, dans le pays des Droits de l’Homme, que le secteur sanitaire et social public qui a vocation à accompagner les plus vulnérables de notre société, soit sacrifié sur l’autel de l’austérité, a fortiori, au moment-même où les générations âgées et fragiles se font de plus en plus nombreuses.

« Tenir les murs avec les dents »

La situation des collègues D3S est de fait de plus en plus tendue.

La politique de rabot, avec la réduction annoncée des crédits publics, notamment dans le cadre du PLFSS 2026, amène les directeurs à faire face à un manque de financement chronique qui va encore en s’aggravant, menaçant-même la pérennité de leur établissement. Leurs missions continuent de se complexifier (gestion de la pénurie de personnel, de l’épuisement professionnel, des défis de la bientraitance, etc.) dans un cadre de responsabilités accrues, augmentant leur charge mentale et leurs obligations légales et éthiques.

A cela s’ajoute l’absence de perspective concrète et de reconnaissance alors-même qu’ils font preuve d’un investissement sans faille, sans pour autant disposer des indispensables moyens y afférents.

Et alors que les équipes sont revalorisées, la reconnaissance de leur propre rôle de direction et de leurs responsabilités ne suit pas. Ils sont en quelque sorte les grands oubliés des revalorisations, générant un sentiment d’injustice et d’isolement, encore majoré pour nos collègues « oubliés du Ségur », seuls à subsister dans le secteur public ; le secteur privé associatif ayant, quant à lui, reçu l’agrément ministériel depuis plus d’un an !

A l’inaction statutaire s’ajoute la négligence ordinaire : comment justifier l’absence de mise à jour du classement des emplois D3S depuis 2023, et 9 mois après la mise à jour équivalente pour les DH ? De fait les publications de postes et les décisions de notre instance collégiale ne correspondent plus à la réalité des établissements, et cela se traduit en perte sèche pour certains collègues, sans possibilité de rattrapage. Le CHFO demande une date ferme de mise à jour des listes, et un engagement de régularité.

Bis repetita

Autant dire que depuis ces derniers jours, l’instabilité qui semble s’inscrire comme mode de fonctionnement avec l’absence prolongée de pouvoirs publics identifiés ne pourra qu’avoir des conséquences délétères dans une situation déjà qualifiée de critique et d’urgente depuis… trop longtemps !

On ne s’étonnera pas dans ce contexte général et si particulier, que l’attractivité du corps des D3S n’y soit plus !

Les candidats au tour extérieur D3S 2026 ne sont plus que 45, contre 63 pour 2025, soit une diminution de près de 30%. Alors-même que le nombre de postes ouverts s’est accru, passant de 17 pour 2025 à 20 pour 2026.

Si l’on voulait relancer l’attractivité du corps, il est évident qu’on aurait envoyé des signaux différents de ceux :

  • concernant les futurs collègues qui, à l’issue de leur scolarité de deux ans, se sont vu proposer un nombre restreint de postes,
  • concernant l’ensemble des D3S qui, pour l’heure, sont toujours laissés sur le bord de la route de la transposition de la Haute Fonction Publique au versant hospitalier.

Les bilans fournis par le CNG montrent pourtant depuis plusieurs années que la démographie du corps des D3S est déficitaire. Aussi, des décisions et actes pour améliorer l’attractivité du corps devraient constituer une priorité de nos autorités !

Malgré ces signes peu positifs, nous continuons d’affirmer que nous exerçons un beau métier, qui dans le contexte, exige de notre part d’être non seulement des gestionnaires, mais d’authentiques militants de la cause de nos établissements et des usagers.

Nous adressons tous nos encouragements aux 223 candidats admissibles au concours D3S 2025 et espérons que la déperdition post-admission sera la plus limitée possible afin de pourvoir les 141 postes ouverts cette année.

LE SERVICE PUBLIC A UNE HISTOIRE, DONNONS-LUI UN AVENIR 

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