
L’instance collégiale pour l’accès aux emplois supérieurs de la fonction publique hospitalière a été créée par le décret 2020-959 du 31 juillet 2020.
Son rôle est d’arrêter les listes de candidats à ces emplois qui sont ensuite soumises aux autorités de recrutement, Agences régionales de santé ou chefs d’établissements.
L’instance collégiale a remplacé le comité de sélection au sein duquel siégeaient et votaient des représentants des personnels. Désormais ces derniers participent avec voix consultative. Vos représentants CHFO au sein de cette instance sont Philippe GUINARD et Hélène THALMANN, tous deux DH et ayant occupés des emplois supérieurs dans leur carrière.
Les membres avec voix délibérative sont des agents de direction du Centre national de gestion et des personnalités qualifiées. On notera qu’à l’origine les deux composantes siégeaient à parité, mais après le contentieux des Quinze-Vingts qui avait provoqué la démission des personnalités qualifiées, la composition a été revue, assurant une majorité aux dirigeants du CNG dans l’instance.
Si le doute a pu surgir à l’occasion de ces évolutions, le CHFO a toutefois fait le choix de la participation, d’une part pour continuer à plaider pour le respect du principe d’égal accès aux emplois publics, et d’autre part pour exercer sa mission de conseil auprès des collègues.
C’est dans cette logique que le CHFO vous diffuse aujourd’hui, pour renforcer votre information, une analyse détaillée des recrutements sur emplois supérieurs de DH en 2024. Cela vient aussi compléter l’enquête sur la mobilité réalisée en 2024, dont les résultats vous ont été diffusés en décembre dernier.
Bien entendu, le bilan pourra être approfondi avec la reproduction de cette analyse au fil du temps. Mais d’ores et déjà quelques enseignements peuvent en être tirés :
- Sur une année, 46 emplois sont proposés au recrutement, ce qui reste marginal dans l’ensemble des mobilités du corps. Les constitutions de directions communes et les fusions risquent d’accentuer cette tendance.
- Le nombre moyen de candidats est modeste (6,5) et encore cette moyenne est-elle tirée vers le haut par quelques postes à forte attractivité.
- Les listes courtes doivent prendre en compte le besoin d’accompagner les parcours des collègues déjà détachés sur emplois fonctionnels. La reconnaissance des efforts, voire des sacrifices n’est pas toujours au rendez-vous.
- La part des candidatures féminines n’est pas représentative de la structure démographique du corps, le processus de recrutement le compense partiellement.
Cette analyse souligne une fois de plus les enjeux d’attractivité de nos emplois. Par ailleurs les candidatures d’autres fonctionnaires ou de non fonctionnaires restent marginales.
C’est aussi l’occasion de rappeler les revendications du CHFO :
- Reprendre la transposition de la réforme de la haute fonction publique, qui pour l’heure a creusé l’écart avec le versant Etat ;
- Réviser la liste des emplois fonctionnels et les modalités de leur classement
- Revoir la durée de détachement sur emploi fonctionnel et les modalités de renouvellement
- Valoriser les emplois à haute responsabilité hors détachement et les nouveaux emplois issus des directions communes et des fusions (régime indemnitaire).
BILAN 2024 DE L’ACCES AUX EMPLOIS SUPERIEURS :