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Mois : février 2021

DH : résultats du mouvement 2020-5 pour les emplois fonctionnels et de chefs d’établissements

La publication comportait 24 emplois fonctionnels et 2 emplois de chefs d’établissement non fonctionnels

L’instance collégiale s’est réunie le 19 janvier pour arrêter les listes de candidats présélectionnés. 

Le CNG publie aujourd’hui la liste des candidats retenus  :

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 14 janvier 2021 seront examinées lors de l’instance collégiale du 16 mars 2021.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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Pendant la crise, le spectacle de la gouvernance continue

C’était bien le sens de la lettre commune signée le 12 février par le CHFO, le SMPS et le SYNCASS. Le sentiment dominant après deux semaines de concertation éclair, c’est que nous avons évité le pire.

Tout d’abord, tout en participant à chaque séquence et en alertant sur les failles juridiques et risques concrets du projet, nous avons demandé ensemble que la méthode soit revue et les délais assouplis pour une vraie concertation. Ce fut un refus.

Pour le gouvernement il faut donc “cocher cette case” et sortir cette Ordonnance programmée bien avant la crise, et les leçons à en tirer. Il nous a toutefois été concédé que les consultations soient complétées sur les textes réglementaires et instructions post-ordonnance, mais sans changer les équilibres.

Si nous avons évité le pire, c’est bien qu’il a paru possible. Sur la gouvernance, les premières propositions reflétaient une quasi logique de développement séparé entre la CME et le reste de l’hôpital, surinterprétant même les demandes des PCME. Sur les GHT, le projet marquait encore une étape supplémentaire de centralisation, sans résoudre les multiples obstacles juridiques. A chaque étape, nous avons souligné que la co-construction des décisions peut être agile, comme la crise sanitaire l’a montré, et qu’elle se conclut ensuite par la prise de décision et la responsabilité qui en découle. 

A ce stade :

  • le projet officialise le principe de co-décision sur la définition des structures internes et les désignations de leurs responsables. Cela reflète largement l’existant.
  • le projet renforce le rôle de la CME et CMG dans l’élaboration du projet médical mais écarte la notion d’avis conforme qui bloquerait l’institution.
  • le projet ne traite pas de l’implication des autres acteurs de l’hôpital, reproduisant ainsi les défauts du rapport CLARIS
  • pour les GHT, la mutualisation de la GRH médicale se veut centrée sur la statégie et les outils communs, mais la rédaction présente encore de sérieux risques juridiques.
  • l’idée de fusionner les instances à l’échelle du GHT est abandonnée, que ce soit pour les CME, les CSIRMT ou les CTE futurs CSE.

Et ensuite ?

Nul doute que le Conseil d’Etat fera évoluer le projet, tant ses conditions de préparation ont été accrobatiques, avec un résultat qui n’est pas au rendez-vous de la simplification.

L’examen en parallèle de la proposition de loi “Confiance et simplification”, désormais au Sénat, ajoute à la confusion, car elle traite de nombreux sujets communs, ce qui ne devrait pas avoir lieu. On citera la désignation des chefs de service, le rôle des cadres, le projet médical et le projet de soins, la fusion des instances CME et CSIRMT…Le rapport du Sénat dénonce la méthode mais ce n’est pas pour autant que l’horizon est dégagé.

Il ne saurait donc être question de victoire de tel ou tel en la matière.

Le CHFO poursuivra ses interventions, pour la victoire de l’hôpital tout entier. 

Cela nécessite avant tout de vaincre la pénurie en ressources humaines médicales et paramédicales, pénurie qui mine autant la réponse aux besoins que la gouvernance !

(le courrier commun du 12 février 2021)

La transformation de l’organisation hospitalière

Auteur(s) : Rodolphe BOURRET, Jean GUICHETEAU, Philippe JAHAN
 

Après avoir rappelé le contexte général, les auteurs constatent que durant la crise sanitaire du mois de mars 2020 les soignants ont pu organiser la prise en charge des patients en toute autonomie avec le soutien de l’administration. Peut-on pérenniser cette situation après la crise ? Celle-ci peut-elle contribuer à déployer une gestion au plus près du service ?

En savoir plus

Accès à la Hors Classe des directeurs d’hôpital : Le CHFO demande justice pour les jeunes DH !

S’il est un sujet « statutaire » qui irrite chez les corps de Direction, c’est bien l’instauration d’un taux de promotion à la hors classe à compter du tableau d’avancement de grade 2021.

Le CHFO l’a dit et le redit, en plus d’une erreur d’appréciation, c’est une faute « politique » qu’il est encore temps de corriger… si les volontés s’affirment.

Bref Rappel historique

C’est le décret n° 2018- 330 du 03 mai 2018 qui introduit un taux de promotion à la hors classe à l’article 21 du décret statutaire DH, avec effet en 2021.  Fin 2017, le CHFO a été le seul syndicat de directeurs  à voter contre la révision statutaire dans son ensemble, considérant que la balance n’était pas équilibrée, avec cette mesure en forme de coup tordu non concerté et sacrifiant la jeune génération.

C’est seulement le 14 octobre 2020 que le ministère nous consulte sur ses intentions. Nous avons redit toute l’absurdité de la mesure et l’injustice qu’elle produit. Nous avons facilement démonté l’argument de base qu’est l’alignement statutaire sur le corps des administrateurs civils. Le 22 octobre, nous avons saisi le Ministre sur un mode collectif syndical.  La DGOS nous annonce en novembre … un « circulez, il n’y a rien à voir ! » et signe le 7 décembre un courrier aussi expéditif qu’incongru par rapport à l’engagement sans faille de tous les collègues Directeurs.

L’arrêté du 7 janvier 2021 parait le 20 janvier et fixe le taux de promotion à 40% pour l’année.

Des arguments de façade qui ne résistent pas à l’épreuve du Réel

 Si la convergence entre corps comparables est un objectif que se donne l’administration, il doit être mis en œuvre dans la cohérence. Or qu’en est-il dans les faits ?

Pour être proposés à la Hors classe, les DH devaient jusqu’à présent remplir une condition d’ancienneté (6ème échelon et 4 ans de services effectifs) puis une condition de double mobilité.

Pour les Administrateurs civils, seule l’ancienneté conditionne la qualité de promouvable (définie comme pour les DH). Puis s’applique le taux de promotion réglementaire fixé par périodes de 3 ans. Il existe une obligation de mobilité dans la carrière des AC mais elle n’entre pas dans le calcul du taux de promotion.

Pour les administrateurs territoriaux, on retrouve la situation équivalente à celle appliquée jusqu’alors pour les DH : ancienneté et une mobilité de deux ans hors collectivité d’origine.

Les DH deviendraient ainsi les seuls à devoir cumuler 3 conditions !

Que penser des effets de « blocages » sur le niveau de reconnaissance dans l’exercice des missions et responsabilités au sein des établissements de santé ?

Que penser également des effets en termes d’attractivité pour les jeunes et futurs collègues ?

Mesurez les conséquences pratiques du taux de promotion

Pour le tableau d’avancement à la Hors classe, en 2020, 185 DH CN remplissaient la condition d’ancienneté. Parmi eux, 77 réunissaient les conditions de mobilités, et 70 ont été effectivement proposés et inscrits.

Pour cette année, la situation de départ est proche : 183 DH de classe normale remplissent la première condition d’ancienneté et d’échelon. 85 d’entre eux remplissent la seconde condition de mobilité soit 44%, et 75 sont effectivement proposés à la promotion.

Selon l’interprétation DGOS du décret, dont le CNG a fait part, le taux de promotion de 40% va donc s’appliquer sur le nombre de 85, soit un maximum inscriptible de 34.

La comparaison est simple : l’application du statut AC permettrait 74 promotions, l’application du statut AT permettrait 85 promotions !!

Aujourd’hui, le Centre national de gestion nous propose une concertation sur les critères permettant d’écarter du tableau d’avancement 41 des 75 collègues légitimement proposés.

Ce serait donner acte de l’injustice, et tirer des traites sur l’avenir, sans information sur le taux de promotion au-delà de l’année, sans aucune projection ni étude d’impact sur la gestion du corps.

C’est pourquoi nous prenons nos responsabilités en refusant de cautionner de tels critères.

Nous savons les inquiétudes et interrogations sur le tableau d’avancement 2021. Nous pensons qu’une autre issue est possible. Le Conseil Supérieur de la Fonction publique Hospitalière se réunira à de nombreuses reprises en 2021, il ne lui prendra que quelques minutes pour examiner la réécriture de 3 lignes du décret statutaire, à temps pour élaborer le Tableau 2021.

Pour nous l’option est simple, soit l’on reprend la version administrateurs territoriaux, soit l’on reprend la version administrateurs civils : non à la double peine.

La volonté intacte du CHFO à combattre une mesure injuste.

Le CHFO ne se résout pas à sacrifier une génération de DH alors qu’une solution raisonnable est à notre portée. Il va utiliser toutes les voies possibles pour obtenir la révision du décret statutaire dans les meilleurs délais. Il proposera des démarches intersyndicales en ce sens.

Notre syndicat prendra une nouvelle fois toute sa part pour combattre cette mesure inique, méprisante pour les DH, et menaçante pour les autres corps de direction.

Gouvernance, accès aux emplois, revalorisations statutaires, plusieurs fronts sont ouverts malgré la crise sanitaire, et il faut faire face : seul l’engagement syndical fort, équilibré et progressiste permet de contrecarrer !

Chers collègues Directeurs d’hôpital, soutenez nos actions pour une gestion plus apaisée et respectueuse !!!

Votre mail votre réaction, votre avis, votre soutien  à permanence@chfo.org

Le CH-FO défend les Directeurs tant pour ce qu’ils font que pour ce qu’ils sont !

 

 

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Assez d’injections contradictoires !

La déclaration des représentants CHFO :

L’épisode de lancement de la campagne de vaccination COVID laisse les responsables hospitaliers amers, voire excédés.

Qu’ils exercent en établissement de santé ou médicosocial, les cadres hospitaliers auraient pu tirer fierté d’avoir contribué, facilité, accéléré une action majeure de santé publique. Mais la succession d’ordres et de contre-ordres alliée à une communication en mode panique, fait que beaucoup de directeurs mais aussi de responsables médicaux nous expriment leur dégoût ou leur colère.

Comment supporter d”être pris sous le feu croisé d’autorités sanitaires ou préfectorales dont les objectifs ne sont pas alignés ? Comment dans ce cadre préserver notre crédibilité vis à vis de nos partenaires en ville ? Comment ensuite admettre les accusations d’avoir surbooké les programmes de vaccination quand dans le même temps les plus hautes autorités annonçaient encore des chiffres exponentiels de vaccinés ?

Les injections contradictoires doivent cesser.

Voilà malheureusement dans quelles conditions de démoralisation nous devons affronter la troisième vague de la pandémie. Le pire n’est jamais certain mais l’expérience et la responsabilité nous font le devoir de le préparer. Il faut faire face avec des équipes fatiguées et sans guère de réserve. Les hôpitaux et les établissements médicosociaux de peuvent se permettre un déficit supplémentaire de bras, aussi, dans ce nouveau contexte, la question de la vaccination des professionnels doit être réexaminée d’urgence. Nous le disons en toute responsabilité, l’Etat doit assurer la protection des soignants, de ceux qui nous défendent face à la maladie depuis un an.

Si nous appelons au devoir de protection, nous rappelons aussi le besoin de reconnaissance des professionnels, et le nécessaire choc d’attractivité.

Sur ce plan, les attentes suscitées par le SEGUR de la santé ne sont pas encore satisfaites. Le choix de diviser et d’exclure de la revalorisation socle une partie des agents de la Fonction publique hospitalière est désormais remis en cause, mais les procrastinations successives pour différer ou restreindre l’issue de ce dossier sont là encore très mal perçues. De plus, elles placent les équipes de direction en grande difficulté du fait des inégalités de traitement et des difficultés de recrutement que ces atermoiements provoquent.

Nous aurons aussi l’occasion de revenir dans ce CCN sur la situation injuste qui est faite au jeunes DH avec l’instauration du taux de promotion d’accès à la hors classe. Même l’argument de convergence des corps comparables ne justifie pas ce traitement qui est tout sauf équitable.

Mais nous souhaitons aujourd’hui insister sur la situation des Directeurs des soins qui est examinée dans la séance d’aujourd’hui.

Dès l’ouverture du SEGUR, le CHFO s’est battu pour que les Directeurs des soins soient inscrits dans le périmètre des négociations. La revalorisation de ce statut est désormais inscrite au protocole. C’est un point de départ mais cela ne garantit pas encore la trajectoire compte tenu des difficultés que nous venons d’évoquer.

Les données qui nous sont présentées aujourd’hui confirment pourtant l’urgence : baisse démographique de 23% en 10 ans, âge d’entrée dans la carrière élevé, emplois non pourvus, y compris parmi les plus importants, régime indemnitaire bloqué pour un grand nombre, faible nombre de candidats au concours. Tous ces points illustrent de la manière la plus aigüe une crise d’attractivité qui touche aussi les autres corps de direction. L’effectif actuel des Directeurs des soins ne permet plus de répondre aux besoins de pilotage et d’évolution des établissements ; c’est pour cela que nous avons longtemps plaidé pour réaliser la cartographie des emplois qui s’engage désormais.

Nous avons bien entendu l’invitation de l’administration à utiliser tous les leviers pour remédier à cette crise, et toutes les pistes méritent examen attentif.

Mais en aucun cas le CHFO n’acceptera que l’on contourne l’obstacle principal qui est celui de la grille de rémunération devenue profondément dissuasive.

Notre revendication est simple : reconnaître les directeurs des soins comme personnels de direction à part entière, reconnaître leur rôle plein et entier dans les équipes de direction et à la tête des instituts de formation.

Une perspective claire doit être annoncée pour ceux qui préparent le concours, et pour faire qu’ils soient rapidement plus nombreux !

Consultez la synthèse CHFO sur les données statistiques 2019 communiquées par le CNG

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