Le CNG met en ligne ce lundi 5 mai le tableau d’avancement 2025 à la classe exceptionnelle et à l’échelon spécial des directeurs des soins.
Le CHFO a participé mardi 29 avril à une réunion technique préparatoire à ce tableau d’avancement.
Le CHFO adresse toutes ses félicitations aux 10 collègues promus à la classe exceptionnelle ainsi qu’aux 9 candidats accédant ou qui accèderont très probablement à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle dans l’année puisque pour 3 d’entre eux encore, cet accès est conditionné par le départ en retraite de 2 directeurs des soins actuellement à l’échelon spécial.
Sans plus attendre, le CHFO vous informe que les arrêtés collectifs de promotion sont accessibles sur le site du CNG :
Arrêté de promotion 2025 à la classe exceptionnelle
Arrêté de promotion 2025 à l’échelon spécial
Après un tableau d’avancement 2024 un peu plus encourageant (17 promus), le tableau 2025 est à nouveau très décevant avec seulement 8 promus au titre du vivier I et 2 au titre du vivier II. Pour un corps dont tout le monde s’accorde à dire – y compris le Ministère – qu’il est pour le moins mal en point, les signaux sont également pour le moins très altérés en termes de perspectives !
Parmi les « actes manqués » qui auront sans nul doute un impact sur les prochains tableaux d’avancement, le CHFO n’a pas manqué de rappeler que reste toujours en suspens la question de la révision du périmètre et du nombre d’emplois fonctionnels de directeurs des soins : à cet égard, aucune mise à jour n’est intervenue depuis 2020 et ce, malgré l’engagement de la DGOS, encore en septembre dernier de revenir sur cette problématique qui induit une sorte de « double peine » pour celles et ceux qui auraient pu y accéder.
Non seulement, ils sont privés de la reconnaissance indiciaire et indemnitaire qui s’y rattacherait mais de surcroît, s’éloignent chaque année davantage de la possibilité de totaliser une durée d’exercice de 6 ans sur un ou plusieurs de ces emplois, une des conditions sine qua non pour prétendre à une inscription au tableau d’avancement de la classe exceptionnelle au titre du 1er vivier !
Incontestablement, le vivier des emplois donnant accès à la promotion est trop restreint : il faut évidemment revoir le nombre des emplois fonctionnels, mais il faut aussi une définition plus large des autres emplois.
Au cours de cette séance, le CHFO a également réitéré sa proposition au CNG que l’interprétation actuelle et très malthusienne de la règle d’une nomination sur 5 au titre du 2ème vivier puisse évoluer et permettre des nominations supplémentaires : et ce, sans pour autant s’écarter des dispositions réglementaires, qui ne se réfèrent pas explicitement aux nominations intervenues dans l’année mais plus largement aux nominations intervenues au titre du 1er vivier.
Suivi par les deux autres organisations syndicales sur cette proposition, le CHFO a obtenu que le CNG soumette rapidement à la DGOS cette possible interprétation du texte. Dans l’hypothèse d’un retour favorable du Ministère, un tableau complémentaire pourrait alors être envisagé au titre du vivier II.
Les directeurs des soins seraient bien entendu sensibles à cette interprétation plus favorable sans être « hors les clous », dans l’attente que puissent reprendre plus largement les discussions statutaires…
Certes, une telle évolution serait modeste mais de nature à donner enfin un signal plus positif car, pour le reste nous sommes en butte à un cadre réglementaire qui, sans changement, ne permettra jamais d’atteindre le quota de promotion de 20%.
Pour illustrer, notre propos, et ce sans connaissance précise des départs à la retraite d’ici à la fin de l’année 2025, le nombre de directeurs des soins en classe exceptionnelle sera, intégration faite de ce dernier tableau, de 57 au total sur un effectif total de DS de 639 au 1er janvier 2025. Autant dire que loin s’en faut de saturer le quota puisque la proportion des directeurs de soins de classe exceptionnelle n’atteint même pas les 9 % du corps. La classe exceptionnelle est un grade de fin de carrière, le turn-over y est important.
L’intérêt de la promotion elle-même est amoindri par une grille famélique. Si l’on ajoute le fait que les DS sur emplois fonctionnels ne peuvent bénéficier de l’échelon en HEB par une incohérence des textes, le sujet de réjouissance est bien maigre.
Toutes les modifications nécessaires sont connues depuis 2022, elles pouvaient intervenir sans même attendre la refonte statutaire plus profonde que nous réclamons.