
Ce jeudi 18 septembre est une journée de mobilisation nationale interprofessionnelle.
Elle est bien sûr une expression de rejet des intentions affichées pour les prochaines lois de finances et de financement de la sécurité sociale. Et le mécontentement, voire la colère est loin d’épargner nos établissements, mais au contraire s’y installe largement .
Le chapelet de mesures à l’encontre des salariés, des chômeurs et encore plus des malades, autrement dit des plus faibles, révolte les plus placides d’entre nous, dans un pays où le taux de pauvreté bat un nouveau record.
Bien sûr, les marchandages vont commencer, mais c’est précisément le moment où il faut changer le rapport de force en montrant notre solidarité.
Car cette journée est aussi un une expression de l’attachement à cette solidarité, en particulier celle des patients et usagers avec les agents du service public que nous sommes.
Et ce ne sont pas les 1ères déclarations du nouveau chef de gouvernement, laissant à penser que les « cadeaux » du Ségur sont une des causes majeures de l’ampleur des déficits, qui vont permettre de rasséréner les « troupes hospitalières ».
Cela vient couronner l’accusation de « perte d’efficience » qui motive une mission confiée à l’IGAS et l’IGF, avec l’objectif de placer les équipes de direction « en première ligne » pour mettre les établissements « sous tension ».
A tel point que certains voudraient donner un nouveau sens à l’acronyme PLFSS : Punir Les Fonctionnaires Sans Scrupule.
Aujourd’hui, nous ne ferons donc pas de développement spécifique sur les cadres hospitaliers ou les équipes de direction, si ce n’est pour souligner que tout dans l’évolution récente de leurs conditions d’exercice confirme leur solidarité avec l’ensemble de la communauté hospitalière.
Avec le mouvement interprofessionnel, nous demandons :
- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ;
- des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
- des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements ;
- la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
- une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.
Avec notre Fédération Force Ouvrière, nous demandons le dégel du point d’indice, le rétablissement de la GIPA, la suppression de l’abattement des 10 % en cas de maladie, et la mise en œuvre d’une protection sociale complémentaire dont le report perpétuel est non seulement une injustice, mais une honte s’agissant de la fonction publique hospitalière.
Le CHFO, pour les cadres de direction et pour l’ensemble des hospitaliers, est engagé avec tout Force Ouvrière dans la grève et les manifestations intersyndicales de cette journée. A ce titre, ses représentants ne prendront pas part à l’instance collégiale prévue ce jour dont le report a été sollicité auprès du CNG.