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Mois : septembre 2022

Instance collégiale DH du 20 septembre 2022 : le CHFO vous informe

Lors de cette séance, les membres de l’instance devaient examiner les candidatures pour les emplois suivants :

Emplois de Groupe I

  • Directeur  général adjoint Hospices Civils de Lyon (Rhône)

Emplois de Groupe II

  • Directeur général adjoint CHU de Bordeaux (Gironde)

Emplois de Groupe III

  • Directeur des CH d’Arles, Hôpitaux Portes de Camargue & EHPAD de saint-Rémy de Provence et de Maussane-les-Alpilles (Bouches-du-Rhône)
  • Directeur du centre hospitalier de Grasse (Alpes Maritimes)
  • Adjoint au directeur du centre hospitalier du Mans (Sarthe)
  • Adjoint au directeur du GHU Paris Seine-Saint Denis APH (Seine-Saint -Denis)
  • Secrétaire général du GHU Paris Centre APHP (Paris)
  • Directeur de l’EPSM de GUADELOUPE
  • Directeur du centre hospitalier de Vierzon (Cher) 

Chefs d’établissements non fonctionnels

  • Centre hospitalier Camille Claudel (Charente)
  • Centre hospitalier du Quesnoy, EHPAD de Landrecies et de Solesmes (Nord)

Au total, 44 personnes se sont portées candidates sur ces emplois, dont 17 femmes et 27 hommes.

L’instance collégiale a ensuite adopté les listes courtes pour les 11 emplois à l’ordre du jour ; elles comptent de 1 à 8 candidats.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

    01 47 07 22 34 (permanence)
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Rencontre avec l’ARS Ile de France : le CHFO vous informe

L’Agence était représentée par Arnaud CORVAISIER (DOS), Laure WALLON (Pôle RH), Dominique CHAREYRE (Pôle RH) et Sophie RENARD (Pôle RH). La Directrice générale, Amélie VERDIER a ensuite rejoint la réunion.

Le SYNCASS était également représenté, mais toujours pas de SMPS.

Cet échange annuel, instauré à notre demande, est désormais régulièrement organisé par l’Agence, habituellement au début de l’été.

Il est l’occasion de faire part de notre analyse sur la situation générale dans les établissements, en particulier du point de vue de nos conditions d’exercice. C’est aussi le moment où est fait le point sur les campagnes d’évaluation des chefs d’établissement. Sur l’insistance du CHFO, ce point est élargi depuis 2020 à l’évaluation des chefs D3S, car nous avions constaté des écarts de pratique selon les délégations départementales.

Les évaluations 2021

Sur la campagne d’évaluation 2021, nous n’avons pas reçu de réclamations particulières ; l’ARS a affirmé avoir fait remonter au CNG l’ensemble des évaluations 2021 et avoir notifié les parts résultats en novembre.

Nous disposons d’informations comparatives du CNG jusqu’à l’année 2020. Elles montrent effectivement que le taux de remontée des évaluations était supérieur aux moyennes nationales pour les DH, et un peu en dessous pour les D3S.

S’agissant des parts résultats, les évolutions de coefficients (hors « plafonnés) sont également comparables.

La campagne d’évaluation 2022

Pour 2022, l’Agence nous indique que 86% des chefs DH sont déjà au plafond et 53% des chefs D3S. Cela confirme l’usure d’un dispositif, jamais révisé depuis 2012.

Une répartition spécifique des entretiens d’évaluation avait été effectuée en 2021 du fait du départ du Directeur général.

Pour 2022, la répartition annoncée est la suivante : 14 chefs DH évalués par la DG, 6 par la DGA, 9 par les DD, 38 chefs D3S évalués par les DD.

Le CHFO a de nouveau demandé que soit appliquée la consigne du CNG d’une évaluation des chefs fonctionnels DH et D3S par la direction générale. La répartition actuelle est critiquable, distinguant établissements support de GHT, établissements membres ou encore établissements en dérogation.

S’il s’agit d’une question de nombre, nous avons suggéré que cela puisse être réparti sur plusieurs évaluateurs avec une rotation annuelle.

L’Agence n’a pas exclu une évolution, tout en rappelant que la campagne d’évaluation est préparée collectivement, par tous les évaluateurs.

L’ARS a également présenté le cadrage des évaluations pour 2022, avec des thématiques prioritaires qui seront personnalisées pour chaque chef.

Tensions et conditions d’exercice

Sur la situation générale, vos représentants ont fait valoir la lassitude de 3 années de crise permanente, avec les tensions générées au plan physique et psychique. Tout cela abaisse le seuil de tolérance des collègues vis-à-vis des retards de décisions ou de financement qui majorent les incertitudes.

Les risques en termes de responsabilité, dans un fonctionnement de plus en plus souvent en mode dégradé, ont été particulièrement soulignés. Cela renforce la nécessité d’assurer un meilleur soutien et une protection des collègues.

Dans un contexte où la loi Buzyn n’est pas respectée, la loi Rist non appliquée, vient s’ajouter la réforme de la responsabilité des gestionnaires publics, qui viendra mettre en cause après coup des décisions difficiles.

C’est pourquoi nous avons demandé à l’Agence :

  • De communiquer sur la protection fonctionnelle et de conseiller les collègues
  • De soutenir explicitement les décisions de continuité de service
  • De faire vivre le collectif des directeurs en les réunissant plus souvent.

Les réponses de l’Agence

De manière générale, l’Agence a indiqué que la priorité actuelle aux RH en santé englobe les directeurs, qu’elle se veut disponible pour accompagner les directeurs, qu’elle s’engage à être réactive en cas de besoin de protection fonctionnelle, qu’elle peut aussi faire remonter les besoins d’évolution de règles.

L’Agence dit échanger régulièrement avec le CNG.

Elle examine les modalités d’un accompagnement renforcé pour les prises de fonction de chef. Elle évoque aussi son intérêt pour repérer les potentiels chez les adjoints, et leur proposer des intérims.

En conclusion, la Directrice générale a exprimé ses remerciements pour l’engagement des directeurs, la conscience des difficultés du métier et sa posture d’aide.

Consulter la présentation faite par l’Agence

Le CHFO reste à votre disposition pour toute question ou remarque que nous pourrons porter auprès de l’Agence.

Christophe MISSE, secrétaire régional CHFO, directeur du CH Sud Essonne
Jean-Pierre OULHEN, directeur des EHPAD de Saint-Vrain, Cerny, La Ferté -Alais
Philippe GUINARD, délégué permanent.

DH : avis de vacance d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements du 17 septembre 2022

Le premier avis propose 9 emplois fonctionnels dont 1 de groupe I, 5 de groupe II et 3 de groupe III : consulter l’avis

Le second avis propose 2 emplois de chef d’établissement : consulter l’avis

Un additif a été publié le samedi 24 septembre : consulter notre annonce.

Ce qu’il faut retenir en substance de la procédure de recrutement :

Le délai de candidature court jusqu’au 08 octobre. Les candidatures reçues seront examinées lors de l’instance collégiale du 16 novembre 2022 pour arrêter les listes courtes. Les choix définitifs seront communiqués par le CNG le 29 décembre 2022.

L’envoi du dossier de candidature se fait uniquement par messagerie à : cng-MOBILITE.DH-CHEF-EF@sante.gouv.fr, avec copie au supérieur hiérarchique ; les documents composant le dossier sont transmis en pièces jointes au format PDF en utilisant France TRANSFER, téléchargeable sur : https://francetransfert.numerique.gouv.fr/upload.

Si la publication de “l’offre d’emploi” est plus détaillée que précédemment, elle est cependant une version condensée de la fiche de poste complète. Aussi, nous vous invitons à télécharger les fiches de postes sur le site du CNG.

La prochaine publication d’emplois fonctionnels et de chefs d’établissements est programmée pour le 21 octobre 2022.

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Chefs d’établissement de la Protection de l’Enfance : des premiers éléments de réponses se “détachent”

Le CHFO a toujours dénoncé la coupure avec la Protection de l’Enfance décidée par la loi 3DS. Souvent un enfant considéré « incasable » souffre en fait de cocher trop de cases, la case protection de l’enfance, la case handicap, la case psychiatrie…et cette césure, outre aggraver les inégalités territoriales, risque de renforcer les ruptures de parcours.

L’horloge tourne et l’inquiétude grandit pour certains collègues en l’absence de perspectives clairement arrêtées.

Le CHFO a appelé à plusieurs reprises le CNG à informer et accompagner les directeurs concernés. Le CNG devait prendre contact individuellement avec tous les chefs d’établissements et rédiger une FAQ. Très peu de collègues ont été contactés, mais la FAQ, quant à elle, a enfin été diffusée courant Aout.

Malgré tout, certains éléments restent flous. Dans cette perspective, le CHFO poursuit son engagement aux côtés des directeurs et continue de défendre les intérêts des D3S. Seuls concernés par cette mesure législative, les directeurs chefs d’établissements se retrouvent isolés de leur personnel et même de leurs adjoints qui continueront de relever de la FPH. Il est inadmissible que des directeurs soient seuls pour négocier les conditions de leur détachement imposé par cette mesure législative.

Le CHFO a ainsi saisi la Direction des Solidarités (DSOL) de la Ville de Paris (ex-DASES et ex-CASVP) par courrier, le 04 juillet 2022. Notre volonté est d’obtenir des éclairages précis sur les modalités d’application de cette Loi. Le but est aussi d’avoir des éléments factuels (grade d’accueil, durée du détachement, rémunération, perspectives d’évolution,…) auxquels l’ensemble des collègues concernés pourront se référer.

A l’initiative du CHFO, l’Administration parisienne a donc reçu collectivement les directeurs en présence de leurs représentants ce vendredi 16 septembre. Les éléments qui en ressortent principalement sont :

  • Accueil en détachement dans le grade d’Administrateur Territorial ;
  • Aucune perte salariale avec la mise en place du RIFSEEP ;
  • Indemnité compensatrice de logement compensée par une indemnité forfaitaire de sujétion ;
  • Règles du CET propre à chaque collectivité, et non plus l’application des dispositions de la FPH ;
  • Un dernier point, et non des moindres, la durée de détachement. A ce stade la proposition de la Ville de Paris est une durée de 2 ans. Ce qui s’apparente à un accueil d’urgence dans le corps et non à une marque de confiance. Devant le tôlée provoqué, la Ville s’est engagée à revenir rapidement vers nous sur ce point.

N’hésitez pas à nous contacter pour avoir plus d’informations.

Le CHFO, par son action concrète, entend obtenir des garanties pour les chefs d’établissements relevant de la Protection de l’Enfance. Et il sera alors possible de les faire valoir lors des négociations individuelles qui seront engagées sur tout le territoire.

Où était le SMPS ? Comme toujours quand il faut défendre concrètement les intérêts des D3S : ABSENT. Outre les propos démagogiques, les négociations sur l’unicité statutaire qui ont été sabordées sciemment, en attestent. La plupart des collègues ne sont pas dupes. Mais il est important de le rappeler à l’approche d’une élection déterminante.

D3S mobilisez-vous ! Une seule question demeure, quel  syndicat vous défend réellement ??

Le CHFO défend l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

JNFD : Venez débattre avec Frédéric THIRIEZ

Chères et Chers collègues,

Le premier temps fort de la 5ème Journée nationale de formation des Directeurs sera l’intervention de Fréderic THIRIEZ sur le rapport de mission sur la haute fonction publique – 2 ans après. La commande républicaine avait parmi ses objectifs de décloisonner la Haute Fonction Publique, de diversifier les recrutements et dynamiser les carrières.

Frédéric THIRIEZ est avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Ancien élève de l’ENA, il a été membre du Conseil d’Etat et a participé à plusieurs cabinets ministériels. Ancien président de la Ligue de Football Professionnel, il est également l’auteur de nombreux ouvrages.

L’idée est de profiter de son expertise et de son regard sur les corps professionnels qui constituent la Haute Fonction Publique, toujours difficile à définir dans ses caractéristiques propres.

Quelles sont les raisons ayant conduit Frédéric THIRIEZ à intégrer sans ambiguïté les corps des personnels de Direction dans ses réflexions ?

Son vécu critique des corporatismes comme les objectifs soutenus par les propositions du rapport seront des points d’ancrage de son intervention.

Frédéric THIRIEZ partagera avec les participants de la JNFD les fondements du rapport, les propositions qui en découlent ou encore les enjeux de transformation des grands corps d’Etat en partant du recrutement, de la formation en écoles comme de la nécessaire culture partagée du « service public ».

Pour les acteurs du management dans la FPH, toutes les évolutions prônées, les initiatives éparses voire les polémiques amènent aussi à s’interroger sur les   possibles mutations de fond.

Nul doute que la première intervention de la 5ème JNFD donnera le ton des échanges de cette journée.

Pour s’inscrire, cliquez sur le lien

https://site.evenium.net/formation-directeurs-fph-chfo-2022/

Alors n’hésitez pas, il reste des places disponibles !

Ou flashez le QR Code

Un évènement à ne pas manquer  

Le thème :

Unité et diversité des métiers de direction, entre incertitude et espérances

Le lieu :

Cyclone Le Studio, 16/18 rue Vulpian 75013 Paris

Quand :

Jeudi 6 octobre 2022 de 9h à 17h15

DH adjoint : le Centre Hospitalier Intercommunal de Manosque (04) recrute

Les candidatures (CV + lettre de motivation + 3 dernières évaluations) sont à adresser à Monsieur Franck POUILLY, directeur général du CHI de Manosque, direction@ch-manosque.fr

Consulter la fiche de poste de directeur adjoint en charge des ressources humaines et des affaires médicales.

DH adjoint : le Centre Hospitalier Universitaire de Nantes (44) recrute

Les candidatures (CV + lettre de motivation + 3 dernières évaluations) sont à adresser à Monsieur Philippe EL SAIR, directeur général du CHU de Nantes, direction.generale@chu-nantes.fr

Consulter la fiche de poste de directeur adjoint chargé de la plateforme hospitalo-universitaire n°3 et directeur du site Hôtel Dieu.

Les directeurs peuvent attendre, ils y sont habitués*

Aujourd’hui 13 septembre, était programmée une réunion du comité consultatif national des directeurs de la FPH (équivalent de notre CSE).

Après avoir proposé un ordre du jour indigent, le CNG a finalement décidé de l’annuler, contre l’avis du CHFO.

Pourtant le programme de travail arrêté conjointement par la DGOS et le CNG prévoyait encore plusieurs chantiers pour cette année :

  • Ligne directrice de gestion sur les conditions d’entrée et sortie de Recherche d’affectation
  • Ligne directrice de gestion sur la mobilité
  • Politique nationale de formation continue 1er trim 2022
  • Promotion de l’Egalité Femmes hommes 1er trim 2022
  • Droit à la déconnexion et QVT 3ème trimestre 2022
  • Mise en place du comité médical plénier national (le texte est paru et la DGOS nous a indiqué au printemps que la mise en place serait préparée par le CNG)

C’est ce que nous avons rappelé en affirmant notre disponibilité pour faire avancer ces sujets avec des propositions concrètes.

Décidément, la procrastination semble la nouvelle mode du management moderne.

Cette instance, le CCN, sera renouvelée comme les CAPN lors des élections du mois de décembre. Tout au long du mandat, le CHFO s’est efforcé de donner plus de consistance au CCN. En particulier, notre syndicat a proposé que ses compétences soient élargies, que son rythme de travail soit densifié et ses ordres du jour coconstruits.

On comprend mieux l’objection qui nous fut faite de ne pas “rigidifier” le dialogue social. Il est un point où la souplesse n’est en réalité qu’une indifférence molle, illustrée entre autre par l’absence de la directrice générale de l’offre de soins.

Désormais, c’est dans les urnes au mois de décembre que devra s’exprimer la volonté d’un véritable travail collectif pour faire progresser les conditions d’exercice des corps de direction.

*l’expression originale est de Douglas JERROLD : “la vérité peut attendre, elle y est habituée“.

DH : résultats du mouvement 2022-5 pour les emplois fonctionnels et chefs d’établissements

Les publications comportait 15 emplois dont 6 de groupe II, 7 de groupe III et 2 non fonctionnels.

L’instance collégiale s’est réunie le 12 juillet 2022 pour arrêter les listes de candidats présélectionnés.

Le CNG publie aujourd’hui la liste des 14 candidats retenus :

Résultats Mouvement 2022-5

Prochaines échéances :

Les candidatures aux emplois fonctionnels et de chefs d’établissements publiés le 16 juin et le 13 juillet sont examinées le 20 septembre, en instance collégiale.

Le CHFO est à votre écoute pour vos projets de mobilité : 

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Instance collégiale D3S du 06 septembre 2022 : la Refondation, source d’espérance ou de résistance ?

Déclaration liminaire des représentants CHFO :

Le CHFO salue une fois encore l’extraordinaire engagement des collègues Directrices et Directeurs, qui entourés de leurs équipes travaillent avec panache à la protection des personnes les plus vulnérables. L’engagement au service du public n’est jamais démenti malgré des soutiens toujours inexistants et des attaques en règle. Nous en appelons à la responsabilité de l’ETAT pour engager sans délai tous les chantiers attendus.

La période estivale n’aura connu aucune accalmie pour les directeurs ! Les incendies ont conduit à des mesures exceptionnelles poussant certains établissements à devoir évacuer les résidents et le personnel. Bien des drames ont heureusement pu être ainsi évités.

L’actualité médiatique n’a pas été en reste non plus. Entre les propos du député Eric CIOTTI appelant le 19 juillet la Première Ministre à nommer un médecin à la tête du CHU de Nice pour « mettre fin aux dérives technocratiques » que le CHFO a fermement condamnés. Sans ajouter à la polémique, ce sont ceux-là mêmes qui ont abimé l’hôpital public, choisi des politiques du chiffre destructrices et renforcé le phénomène bureaucratique qui aujourd’hui, dans une amnésie surprenante, fustige les Directeurs. Autre sujet de consternation : la déclaration du Ministre de l’Economie et des Finances devant les parlementaires le 25 juillet osant dire « il n’y a pas de problème de trésorerie dans les hôpitaux publics français »… Les collègues auront eu le choix entre le déni et le pilori !

Place désormais à la rentrée des classes pour le Gouvernement. Les nouveaux ministres et secrétaires d’Etat sont nommés. Les cabinets et hautes administrations sont reconstitués. Quant aux dossiers en cours,… il est à espérer que leurs prédécesseurs ne les aient pas emportés dans leurs cartons. L’attente sur des sujets comme l’unicité statutaire ou la revalorisation des PFR, inchangés depuis 2012, reste désespérante.

La fin de la précédente mandature avait été marquée par le plan de transformation des établissements et services d’aide par le travail (ESAT). Saluons la déconjugalisation de l’AAH entérinée fin juillet. Mais de nombreux chantiers restent ouverts et des réponses urgentes sont toujours attendues sur la stratégie nationale autisme, sur le polyhandicap, sur l’intégration scolaire,… Le Gouvernement souhaite poursuivre la logique toujours plus inclusive dans le secteur du Handicap. Le cap est fixé mais avec quels moyens ? 50 000 postes supplémentaires d’infirmiers et aides-soignants sont annoncés d’ici à la fin du quinquennat. Mais quels leviers actionner face à la pénurie actuelle de personnels médicaux, soignants, éducatifs, techniques, administratifs…

La Loi Grand Age, tant attendue, par le secteur ne semble plus d’actualité. Pour l’heure, Matignon affiche sa volonté de favoriser le « bien vieillir » à domicile en rappelant la nécessité de moderniser et « mieux médicaliser » les EHPAD. Le Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées a indiqué être conscient de cette attente mais a aussi annoncé que d’autres voies existaient. Le 03 aout dernier lors d’une rencontre avec les Fédérations du grand Age, le Ministre a promis pour la rentrée une nouvelle feuille de route. Espérons qu’une boussole soit prévue car entre toutes les missions, enquêtes et diverses feuilles de route, il faudra aux directeurs un sens de l’orientation hors du commun. Pendant ce temps-là, le secteur social et médico-social reste empêtré dans des problématiques financières et RH.

La flambée des prix porte sur de nombreuses matières premières. Outre l’incidence négative sur les budgets, des inquiétudes se portent sur l’accès aux énergies pour cette fin d’année. Il n’est pas certain que la campagne de sensibilisation sur l’adoption de gestes écocitoyens suffise. Elle est pertinente mais insuffisante. Tous les efforts ne peuvent reposer sur les seuls concitoyens. La CNSA rappelait récemment que la plupart des EHPAD ont effectué leurs derniers travaux de rénovation il y a plus de vingt ans. Cette solution ne semble donc guère applicable pour un parc immobilier vétuste, réalité de nombre d’établissements publics. Là encore, il y aura besoin d’aide ciblées et visibles.

Le secteur traverse une crise inédite avec 87% des structures qui rencontrent des difficultés de recrutement et plus de 65 000 postes non pourvus. Les premières conséquences directes résident dans le risque majeur de rupture d’accueil et d’accompagnement des usagers ainsi qu’une dégradation manifeste de leurs conditions de vie. Les importantes difficultés de recrutement et la recrudescence du turn-over de personnels sont également accentuées par le ridicule d’une situation qui perdure : l’exclusion de certaines catégories de personnel du CTI. L’urgence de résoudre cette injustice serait un premier signal fort d’un Gouvernement qui reconnait les erreurs passées et entérine de sérieuses bases pour restaurer la confiance perdue. La revalorisation des rémunérations et la hausse des ratios d’encadrement restent indispensables pour renforcer durablement l’attractivité de nos secteurs. Mais une campagne de communication sur le sens et l’éthique des métiers du social demeure pour le CHFO un incontournable auquel il convient de s’atteler de toute urgence.

Au lendemain de sa nomination, le nouveau Ministre avait annoncé des mesures d’urgence pour renforcer les effectifs, particulièrement dans les EHPAD. Cela laisse présumer d’un réel intérêt pour le secteur et d’une réactivité prometteuse. Fin aout lors de Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), il a annoncé vouloir « travailler beaucoup plus fortement sur la question des parcours professionnels, des mobilités, des reconversions ». Une meilleure coordination entre tous les acteurs est identifiée comme point perfectible par le Ministre. Mais ce dernier attend un effort de leur part, au rang desquels les directeurs, naturellement. Le CHFO espère qu’une réelle concertation verra le jour, et ne se limitera pas à une posture de faconde, où les seuls intérêts clientélistes l’emporteraient, notamment les velléités des conseils départementaux pour faire main basse sur le bloc social et médico-social.

À l’issue de leur mission sénatoriale sur le contrôle des EHPAD, les 2 sénateurs épinglent un système trop souple avec les groupes privés commerciaux. Ils réclament une réelle transparence. Les deux rapporteurs ont également témoigné aux médias avoir été pendant leur mission « stupéfaits de la confirmation de dérives financières de certains dans l’objectif de réaliser du profit ». Malgré les dérives dénoncées, la lucrativité dans le secteur privé a de beaux jours devant elle. En effet, une proposition de Loi visant à encadrer certaines activités financières et immobilières des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, faite le 04 aout 2022 nous interpelle. Elle consacre de fait le maintien de la lucrativité d’un secteur. Quand la priorité absolue devrait être de protéger nos ainés. Les principes de contrôle, que souhaite instaurer ce projet, risquent de se déporter sur un contrôle de rentabilité alors qu’il s’agissait plutôt d’éviter les abus qui conduisent à des phénomènes de maltraitance. Cela renvoie une piètre image. De surcroit lorsque l’on s’attarde sur les annonces récentes du groupe ORPEA, sommé de rembourser 55,8 M€. Or par communiqué du 30 août, le groupe confirme « son engagement à rembourser à l’euro près les dotations publiques qui n’auraient pas été régulièrement demandées, versées ou utilisées » en procédant au versement de 25,7 M€ ! soit moins de la moitié de la somme… Il va de soi que le remboursement est une mesure importante qui ne suffira pas à effacer les comportements individuels ou collectifs ayant conduit au scandale «  ORPEA ». Erigé en système, la dérive appelle à une réponse de la justice. Face à ces dérives, la solution est pourtant simple mettre un terme à la lucrativité de ce secteur et promouvoir le service public en lui donnant les moyens d’assurer sa mission !

Le CHFO appelle à la vigilance pour que le social et le médico-social public ne sorte pas du giron de la Fonction Publique Hospitalière.

Le CHFO défend l’unicité statutaire des directeurs pour préserver un service public de santé fort et au service de nos concitoyens.

Le CHFO porte l’exigence de la généralisation effective du SEGUR pour tous.

 

Les décisions de l’Instance collégiale :

Les emplois publiés avaient recueilli un nombre variable de candidatures, entre 0 et 6. L’instance a retenu des candidats pour 14 emplois : 

11 emplois n’ont aucun candidat, dont 8 n’avaient reçu aucune candidature,

5 emplois ont 1 seul candidat, 

2 emplois ont 2 candidats,

6 emplois ont 3 candidats

1 emploi a 5 candidats

A noter que pour cette instance, 35 candidats différents ont postulé sur un ou plusieurs des 25 emplois, dont 19 femmes : 20 D3S, 6 DH, 1 fonctionnaire relevant de la FPE, 2 inscrits sur la liste d’aptitude et 6 non fonctionnaires

L’échéance de communication des choix définitifs est fixée au 21 octobre 2022.

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